
tûràato-lanctolaùs , denticulatis , fubtîts tomtnto-
fis ; paniculis terminal!bus pauc fioris. ’ -
Il a en quelque forte , à l’ afpeft, le feuillage
de plufieurs efpèces de Cvoton. Ses tiges font
ligneufes , cylindriques, de couleur cendrée,
branchues, nifpides & rougeâtres fur les jeunes
rameaux. Elles font garnies de feuilles feflîles,
ovales™lancéolées, un peu en coeur; à la bafe ,
légèrement denticulées fur les bords, &: marquées
de trois, nervures {aillantes, en deflous ,
qui ne font diftin&es qu’un peu au-deflus de la
b aie. Ces feuilles font coriaces. Leur furface
fapérieure eft glabre, quelquefois un peu tu-
berculeufe vers la circonférence , d’un vert gai,
avec une teinte légèrement jaunâtre. L’inférieure
eft couverte d’un duvet cotonneux, blanchâtre,
dourt, ferré y très-doux au toucher, moins abondant
fur les nervures. Outre les trois nervures
moyennes", il en exifte deüx autres prefque marginales,
pèii apparentes. Les veines tranfverfes
font régulières & à peine faillantes. Les fleurs
naiffent aux fommités de la plante fur des pédoncules
rameux-, accompagnés de petites bractées
fubulées. Ces pédoncules méritent à peine
le nom de particules , & ne portent ordinairement
que trois à neuf fleurs. Le calice eft étroit,
un peu évafé à fon limbe, & terminé par de
^petites dents. Les pétales font ovoïdes, à-peu-
près de la longueur du calice, & teints de pourpre.
L’ovaire devient un fruit glabre, ovale,
-couronné par le limbe du calice, & divifé en
plufieurs loges remplies de femences menues.
Cette efpèce croît naturellement à Saint-Domingue.
T>. ( v, ƒ. In Herb. D. Thouin. )
Les exemplaires que nous avons v u s , n’ a-
voient pas les fleurs en très-bon état. Aufii n’a-
vons-nous pu nous aflurer au jufte du nombre
des. parties de la fruétiflcatioa. Quelques calices
nous ont paru n’ avoir qfté quatre dents , ce
qui nota fait préfumer que cette plante devra
peut-être palfer dans le genre Rhexia.
‘ 36. Me la stoh e à grandes feuilles ; Melaf-
toma macrophylla. Melafioma foliis el.iptico-acu-
iis , fejfilibvs , triplinerviis , fubiritegerrimis, pcfi
tice ferruginc/s -, paniculis terminalibus.
Glojfular'a plantagip.ïs folio amptijfimo. Plum.
MIT. p. 373. Tab. 1 z ci.
Cette efpèce a (es feuilles d’une grandeur
remarquable , au moins à en juger par le rameau
que nous avons fous lés yeux. Lèjf branches font
ligneufes, obfcurément tétragones, &: couvertes
d'un duvet court, ferrugineux. Elles portent des
féuilles feflîles, elliptiques, pointues, prefqu’en-
tières , un peu épàifles , glabres & vertes fupé-
rîeurement , tom-enteufes & ferrugineufes en
dcffous, où elles font marquées de cinq nervures
longitudinales, dont les trois moyennes ne fe
féparent qtfà un« légère diftance de la bafe. La
longueur de ces feuilles e ft, fur notre exemplaire
, d^nviron neuf pouces fur quatre pouces
! ou quatre pouces & demi de large. Les plus
jeunes ont les deux furfàces couvertes du duvet
ferrugineux qui ne perfifte, dans les feuilles plus
avancées , qu’à la furface inférieure , ou meme
feulement fur les nervures de cette dernière
furface. Nous ne poffédons que la panicule
naillante : elle eft terminale 8c toute ferrugineufe.
Cette plante nous a été communiquée par M..
Martin, qui l’avoit rapportée de Saint-Domingue,
où elle croît naturellement. TS. ( v. ƒ )
Plumier nous dit qu’elle forme un arbre d’un
afpeét agréable, & chargé de beaucoup de rameaux
j que les fleurs font nombreufes, très-
blanches , à calices rougeâtres 5 qu’il fuccède à
ces fleurs des baies d’ un violet noirâtre , prefque
rondes, polyfpermesyfuccùlente$, agréables au
goût, 8c fort recherchées des. oifeaux.
La difpofition terminale des fleurs ne nous
permet pas de croire que cette efpèce puifle être
rapportée à celle figurée dans Brown. Jam. 2,19.
Tab - 24. f. 1. i.
37. MELASTOME purpurin 5 Melafioma pur pu-
rajceiis. A.i\b\. Melafioma hïfpida fo liis ovaio-LirJ
ccolaliS j denticulatis \paniculâ rccemosâ terminai^
Melafioma fioribus ràctniofis , ‘foliis oyatc-oblon-
g'.s , acuminatis ; denticulis caille & ravis kifpî-
dis. Aubl. Guian. v. 1. p. 403. v. 3. Tab. icq..
Cette plante, fuivant Aublet , poufte de fa
racine des tiges rameufes , quadrangulaires, garnies
de poils roufsâtres, hautes de trois à quatre
pieds. Les feuilles font pétiolées, ovales-obîon-
1 gués, terminées en pointe, légèrement dentelées,
chargées de poils , marquées de cinq grandes
nervures, & de veines tranfverfaîes intermédiaires.
Leur couleur eft d’un vert mêlé de rouge.
A l’ extrémité des tiges 8c des rameaux n aillent
de longues panicules de fleurs blanches , qui font.
J très-petites. Le calice eft monophylle, évafé en
| forme de coupe, dont le bord eft marqué de
cinq dents. Les étamines font au nombre de dix.
L’ovaire, conjointement avec le calice, devient
une baie purpurine, un peu fucculente, partagée
en deux loges par une cloifon mitoyenne ,
&: remplie de femences fort menues. Cette efpèce
croît naturellement à la Guiane. Tp ?
38. MELASTOME granuleux 5 Melaftoma gra-
nulofa. Melafioma foliis 0 vato-lanceola tïs , irite grisy
qwnquenerviis , fupra granulofis -, paniculis terminalibus
j ‘eaule alato.
C ’eft un arbriffeau d’environ dix pieds d’ élévation.
Ses rameaux font tétragones , à angles
I bordés de membranes courantes : on y Voit des
poils rares, blanchâtres, couchés , allez roides,
plus longs 8c plus abondans à la bafe des pétioles.
Les feuilles font pétiolées, ovales-lancéo-
lées-, entières, coriaces, longues d’environfjx
pouces fur une largeur de près de deux pouces,
8c marquées de cinq nervures longitudinales ,
faillantes en de flous , naiflant de la bafe. Elles
on t, au moins dans l’Herbier , les bords un peu
renverfés 8c repliés vers la fuperficie pofterieure.
Leur furface fupéiieure eft d’ un vert fonce , 8c
parfemée de poils blanchâtres , aflez courts 3
féparés les uns des autres , épais, rangés fymé-
triquement, couchés dans toute leur longueur,
8c qui paroiflent faire corps, avec les petites
élévations fur lefquelies. ils font place.s. La difpofition
particulière de ces poils lui donne un
afjpeét granuleux, femblable en quelque forte à
celui que forment les femences à la fuperficie
de la Fraife. Mais ce font les feuilles avancées
qui nous offrent le mieux ce carâè!ère. La fur-
face inférieure eft couverte d’ un duvet court,
velouté, ferrugineux, qui n’empêche d’apper-
cevoir , ni les nervures longitudinales, ni les
veines obliques qui unifient çes nervures. Les
pétioles font canaliculés , chargés de poils à la
manière des rameaux, 8c ont a peine un demi-
pouce de longueur. Les fleurs font grandes , 8c
difpofées en panicules terminales, ailées, accompagnées
à leurs ramifications de braétées caduques.
Outre ces bràétées, chaque fleur nous en
offre deux caduques de même , qui lui fervent
d’enveloppe-avant fon épanouifîement, 8c qui
font placées à fa bafe immédiatement au-deflous
du calice. Ces dernières bradées font ovales,
concaves, un peu obtufes, velues à leur partie
dorfale , glabres 8c rougeâtres tant fur les bords
qu’à leur furface interne. Les calices font couverts
en dehors de poils fins , couchés, foyeux:
ils font turbinés inférieurement, un peu rétrécis
à leur milieu, & divifés jufques-ià en cinq découpures
lancéolées , droites , rouges intérieurement,
qui fe.rompent a leur bafe îoifque la
corolle fe développe, de forte qu’ils paroifleiK
enfuite tronqués 8c à cinq dents. Les pétales
font grands, ovoïdes 3 8c femblent avoir été purpurins.
Les étamines ont les filamens laineux. Cette
plante croît naturellement au Bréfîl, 8c fe trouve
dans l’Herbier de Commerfon. T?*- ( v . f ).
39. MELASTOME argenté 5 Melüjioma argentea.
Melafioma foliis cordâto-ovalibus fejfilihus , inte-
gerrimis , fericeo-argenteis ; paniculâ terminait ,* ca~
lyce clavato.
Il eft totalement couvert de poils blanchâtres,
couchés, luifans , doux au toucher, qui lui
donnent un afped plus ou moins fbyeux, comme
argenté, 8c le diftinguent , au premier afped,
de toutes les autres efpèces connues.
Les^ rameaux font quadrangulaires , 8c garnis
dé feuilles feffiles, en quelque forte amplexicaules,
cordiformes - ovales, très-entières. Ces feuilles
ont environ deux pouces 8c demi de longueur
fur une largeur d’ un pouce 8c demi à deux
pouces. Elles font épaifles, tomenteufes, un peu
foÿeufès, & marquées, dès leur bafe, de neuf
nervures longitudinales, dont les trois du mi*
lieu fe prolongent jufqu’à la pointe , tandis que
les fix autres vont fe perdre dans les bords. J es
deux furfàces font également chargées de poils
très-abondans.Les fleurs font.aflez grandes, 8c
forment une panicule terminale , pédonculée ,
étroite, prefqu’en épi. Elles font garnies de bractées
amples, ovales , caduques. Les calices font
alongés , très-foyéux , un peu turbines clans les
deux tiers inférieurs. Leur limbe eft élargi, 8c
nous offre cinq découpures évafées , ovales ,
pointues , d’ un rouge obfcar à leur partie ' interne.
Les corolles font suffi d’un rouge foncé:
on y voit dix étamines, toutes de grandeur à-
peu-près égale. Les anthères font arquées , 8c
plus longues que les filets fur lefquels elles s’ articulent.
Cette belle efpèce croît naturellement
dans le Bréfil, aux environs de Rio Jaueirc. Elle
fe trouve dans l’Herbier de Commerfon. (v . f .
In Herb. D. de Juflîeu).
La forme des calices approche en quelque forte
de celle des clous de Girofle.
40. MÊLA ST O ME fothergille -, Melafioma fo -
. thergilla. Melafioma foliis ovato-lanceolatis, inte-
gerrimis , quincuenen iis , fubtus tomentofis y pani-
. cu/is Iaxis j frucïU triloculari.
Fothergilla mirabilis. Alibi. Golan. V. I . p. 414,
V. 3* Tab. I75* ion fe r cum Me 'afimr.â dodecanarâ.
Les caractères fur lefquels Aublet fe fonde ,
pour faire de cette plante un genre particulier y
ne nous ont pas paru la diftinguer fuffifamment
de beaucoup d’autres efpèces de Méiaftomes,
pour que nous duflîons l’en féparer, au moins
dans l’état aétueï de nos connoiflances , relativement
à ce dernier genre déplantés. Notre opi*
" ni on eft îà-deflus conforme à celle de M. de Juflieiv
L ’efpèce dont il s’agit ici., e ft, fuivant Au-
bîet , un arbre de moyenne grandeur, dent le
tronc s’élève à quatre ou cinq pieds. Son bois
eft B lanc, caftant Couvert d’une écorce grife.
De l’extrémité du tronc naiffent de longues branches
ryimeufes, rougeâtres, à quatre angles obtus.
Lys feuilles font pétiolées , ovales-lancéolées,
d’un vert jaunâtre en deflus, & couvertes en
deilous d’ un léger duvet de couleur fauve. Elles
font marquées , dans toute leur longueur, de
cinq nervures , entre lefquelies on apperçoit plu-
fîeurs veines tranfverfaîes. Les plus grandes de
çes feuilles ont fix à fept pouces de longueur
& trois de largeur. Les pétioles font canaliculés,
longs d’un pouce. Les fleurs paroiflent de grandeur
médiocre : elles font portées fur des pani-
I nicules lâches, qui terminent les branches &
les rameaux. Le calice eft turbiné, un peu oblong,
évafé à fon limbe, & terminé par cinq petites
dents obtufes : on apperçoit, a fa bafe, deux
bra&ées ovales, concaves, blanchâtres emdehors
Caduques , qui enveloppent 4*- fleur avant fon
parfait développement. La corolle eft compofée