
yieiUiflanÊ elle devient. Un fous-arbriffeau , & j
quelle.ne perd tous les ans que tes feuilles &
1 extrémité des jeunes rameaux T j.
19. Mo û t aRde à feuilles de creffon. S inapis
naftnrtii folia.Sinapis foliis lanccolatispinnatiftdis :
la:irJis obtufis,.
S i ri à fis kifpanicum nafiurtii fdlio. Touriv. inft.
ïl . h . 227. An finàpis hifpànica ? Lin.
Cette plante a une tige droite, ftriée , légèrement
ve lu e , qui fe divife en rameaux épars.
Ses feuilles font glabres, alternes, un peu épiitiés ,
l l ie i fembiables à celles du crefl'on d'Elpagne ;
lancéolées , pinnatifides , ciliées .légèrement à
JeUrs bords , lorfqu'on les examine à la loupe ;
les découpures font finuées., d'autres entières,
arrondies ou obtufts : les feuilles fupérieures
ont les découpures plus étroites. Les fleurs naiffent
aux grappes à l'extrémité des branches réunies
en faifceau , & formant une efpèee de panicule.
La corolle elt jaunâtre s fes onglets font filiformes,
Se l'on limbe arrondi. La hlique eft longue-.,
é t ro ite , glabre,' ( excepté quelques poils qu'on
apperçoit à la loupe ) un peu comprimée, plus
longue %ue le pédoneulê, légèrement angaleufe,
terminée par une corne' courte-", large, un peu
rétrécie Vers le haut. Elles s'écartent. des tiges
à angles droits. Cette planté , qui croît en E;f-
paene 5 a été aufli découverte en France. Je
doute que. ce foit celle que. Linné a décrite ,
d'autant plus, que fqs -.feuilles: ne font point du
tout doublement ailées, ni fes découpures 11- J
néaires, comme le dit cet auteur. (V. f . ' j
lU én ! a été trouvé, une autre aux envitons
dé Paris qui me pâroît n'être qu'une variété de
celle-là. Ses feuilles font plus rudes, les découpures
plus aiguës , prêfque dentées ; les Cliques
plus, .étroites, & plus fehîibletn'ent velues. ( V . f .
datif 1'lierbiér du citoyen Lamarck).
io . M out ar d e d’Egypte s Sinapis harra. Forsk.
Sinapis fo liis ovalibus finaatis , hifpidis ; caule .
glabro p catycîbus hifpidis. Forsk. Flor. Ægypt.
Arab. p- n S i '
Ses feuilles font ovales, finuées & velues ; les
radicales font pinnatifides. Le calice eft très-
ouvert ; les. fleurs font d’une couleur jaunâtre.
Les onglets de la corolle font droits. Entre les
plus longs filamens des étamines , il y a des
glandes d'uné grandeur remarquable.; elles font
beaucoup plus petites entre les plus courts filamens.
Les filiques font pendantes , comprimées
, inégalement tuberculées. Cette plante a
été obfervéé en Egypte aux environs du Caire
par Forskhal. Elle offre aux troupeaux une nourriture
agréable. On prétend , dans le pays, que
fes feuilles, réduites en poudre, & mêlées à
l'e a u , font favorables aux femmes groffes.
i l . Mou ta rd e tubéreufe ; vulg. rabiouk;
Sinapis tuberofa. (n ) Sinapis foliis ampliffimis‘
pedunculis filiqua longioribus , radiee carnofa.
Brajftca ( rapa ) radiçe cav.Ufcen.tt or-biculari
deprejja 3 carnofa. Lin. Syft. Plant, p. 278. Hort,
Glift* 3 39. Hort. Upf.
Le citoyen Lamarck a parlé de c e t t e plante!
l ’arûtlfechou , dans. Ton d ic t io n n a ir e n . 2 . v . Iÿ i
A l o r s il n’âvoit pas eu oecafion de l'examiner
& n'a pu en parler que d'après les delcriptions
aflfez inexactes des auteurs. L'ayant d e p u is 0b-
fervée en fleur , il a remarqué qu'elle avoir le
calice lâche j 8c il a pente qu'elle devoit trouver
fa place, parmi les m o u t a r d e s . Sa racine eft très-
g r e f f e , tubéreufe ; il s'en élève une t ig e épaiffe
ftriée , lifïe 3 tendre 3 fucculente , pleine de
moelle 3 de trois pieds de haut 3 & même davantage.
Les feuilles, radicales font- très - grandes,
pinnatifides, à lobes obtus , ciliées à leurs bords*
rudes au toucher , vertes en defllis d’une couleur
glauque en délions; leurs côtes font épaifles,
charnues, tendres & tr è s - f u c ç u le n t e s .Les feuilles
caulinaires font plus divilées * mais fembiables
âM précédentes. Les dernières font entières,
fefliles, cordifôrmes 3 lancéolées, auplexicaules,
parfaitement glabres & liffes. Les fleu rs font
difpofées en panicule à l'extrémité des rameaux,
Elles font jaunes , portées fur des pédoncules
longs & filiformes : le calice eft ouvert compofé
de quatre foliôlès linéaires, canalicülées. Les on-1
glets des pétales font droits , uh peu plus court! I
que le calice ; les lames ovales 3 petites. Lesfilb I
queis font glabres , plus courtes que les pédon-1
cules , un peu tôruleufes 3 terminées par une
corne fubulée 3 écartée de la tige en angle aigu; I
Cette plante croît naturellement en France.
On- la cultive dans plufieurs provinces , fur-tout
dans l'Auvèrgne , le Lirtioufin 3 le Lÿonnois. Ses
féüilles & fes tiges, tendres, fucculentes, & qiü I
pbuffènt avec une grande vigueur 3 fontexceH
lèntes pour les beftiaux ; fes racines doivent être
rangées parmi les végétaux alimefttaires. Eli*
font quelquefois de la grofleuf de la tête d’un
enfant. Elles font fort bonnes cuites Fous la cen* I
d re , ou avec la viande.
Il me paroît -qu’on a Confondu cette phn®
avec plufieurs autres, tantôt avec les choux,
d'autres fois avec notre rave rouge. Cette dernière
n’eft qu'une variété du radis ( raphanv]
fativus ) , dont elle ne diffère que parla racine
longue & filiforme. D'ailleurs fa corolle»
violette 3 & fon calice fermé. La moutarde tu* j
béreufe fe rapprocheroit davantage d e s choux»,
mais fon calice eft bien plus ouvert que tou
les efpèces de ce genre. Sa racine èouçatre
quelque chofe. du navet 3 auquel elle reflet
encore par fa forme. ( V. f , ) C ’eft par erreur
que l’on a pris jufqu'à préfent ( au moins certains
auteurs ) 3 le brajftca rapa de Linné pour notre
rave.
11. Moutarde ligneufe j Sinapisfrutefeens.Ait.
Sinapis fdiquis linearibus 3 Uvibus y foliis inft-
ïrioribus oblongis, dentatis y fuperioribus lanccolatis
j integris y caille Plabrà , frutefeente. Ait. Hort.
Kew. p. 404. Gmel. Syft. nat. vol. 2. p. cjcjq.
Cette efpèee a été découverte dans rifle de
Madère, ou elle croît natur.eUem.ent. On la cultive
en Angleterre depuis 1777. Ses feuilles
inférieures font oblongues , dentées ; les fupé-
rieures font lancéolées & entières, placées alter-
I nativement fut une tige glabre ; fes filiques font
[étroites^ linéaires , parfaitement liftes. Nous ne
la connoiffons que d'après la phrafe defcriptive
jd’Aiton ; nous ne pouvons donc en donnernde
potions plus'etendues j mais une ..particularité
[qui mérite d'être remarquée, & qui, parmi toutes
les efpèces connues, ne convient qu'à celle-ci,
jç’eft d'être ligneufe^ caradète qui fe trouve
dans beaucoup de plantes des îles Canaries, qui
|bnt fouvent ,des-arbiffeaux ou fous-arbrifleaux,
Kandis que les mêmes efpèces analogues nées en
|Eiirop£., fom herbacées.
Qbferyations.
Au-biet, qui appartient à la famille des légii-
mineufes, & dont le f r u it , qui ejft une fili.que
applatie, ridée, ;sèche , çonyexe des deux côtés
dans fon niilien , bordée par. une large membrane
, lui donne tous les caraéières des ptérocarpes.
Aufli le citoyen Lamarck l'a-1-il rangée
dans ce genre, comme on peut le voir dans
lès Illuftrations botaniques. Nous en parlerons
lorfque nous traiterons de ce genre.
( P o 1 R e t . )
MUCRONEES ( feuilles ) : on leur donne
ce nom lorfque la pointe aigue qui les termine
forme une faillie §£ nè pajroît pas être la fuite
du retréciffement infepfible de la feuille. ( Ga-
lium uliginofum. )
MUFLIER , antirrhinum. Genre de plantes à
fleurs monopétaléès ; de la -divifîon des perfon-
nees , qui a ides rapports avec les digitales &
H cymbaire, & qui comprend des herbes 8c
des arbuftes a feuilles tantôt oppofées, plus
fouvent alternés ou épar fes 5 quelquefois néanmoins
verticillées dans :la partie inférieure, &
dont les fleurs tubulées , difformes, ont en que U
que forte de la reîfemblance avec un mufle de
veau ou une gueule .de lion , & font quelquefois
axillaires, ou difpcfèes plus fouvent en
panicule ou en un bel épi terminal.
;.a décrit plufieurs autres efpèces de moutarde/!
■ qui nojis font peu connues, ou qui nous paroiflent
■ devoir rentrer dans d'autres genres. Son finapis
Woumefortii ne pouvoit être féparé. des cfio'ux ,
|?yant le calice fermé. (Voyez ce Diêl. art. chou,
11). 6. ) Son finapis maricima eft fl peu diftingué du
|inrcnaica^ qu'il ne m'a pas été poflibled'y trouver
Ide caraêlères aflfez rranchans pour en faire une
pfpece feparée. Enfin le finàpis recurvata ( fig. Si.)
|®e femble , d'après; la gravure , appartenir davantage
aux choux ou aux radis , qu'aux mou-
Ijardes, ayant le calice fermé. Cette efpèee eft
Kemarquablepar fes .feuilles très-rudes , garnies
I H nombreux, roides & .piquans. Les
Icin' Z 1 1Caies fon.r entiÙ€s j légèrement ,ron-
L ces.5 , ca.ulinaires pinnatifides, :ayant les
1 Liiicules lancéolées. Le calice .eft droit , .peu
■ 1’ -Wi corolle jïQ. du doublé plus IL.nde 3ue : e. caiice 3 t:raverfée par des lignes
L Unes l es fil^ues font tôruleufes , ftriéées', &
L en arc de cercle à leur,maturité.
( P o I R JE t . )
,de ** ‘Guiane ; Moutouchi
fl. -295 plsnt. Guian. vol. i . p. 749.
Plante de la Guiane françoife décrite par
Ç A R A C T è R E GÉNÉRIQUE.
i . La fleur offre un calice divifé en cinq
folioles ovales ou oblongues. j plus ou moins
p o in tu e s& perfiftantes ;
2.°. Une corolle monopétale irrégulière tu-
bulée , ventrue , ayant à fa bâfe un éperon ou
une protubérance obtufë. Le limbe eft à deux
lèvres, La fupérie-ureeft bifide, & l’ inférieure eft
à trois divifions. L'entrée de la corolle eft ordinairement
fermée par une efpèee dé palais ou
d'éminence . convexe, placée -fur Je fommet de
la lèvre inférieure. On apperçoit aWdeffous de
ce palais trois rangées de poils q u i, dans quelques
efpèces, débordent l'orifice ( faux ) de la
corolle ;
5” ..Quatre étamines dydynamiques renfermées
dans la corolle , & dont' les filamens attachés
à la bâfe de fon tub e, portent des anthères à
deux lobes ;
4®-, Ujr ovaire fupérieur «prefque rond, fur-
mpnté d’ un ftile .fimple de la longueur des étamines
, à ftigmgte obtus ;
y*. Le fruit eft une capfuie Ovale , oblongue
ou arrondie , obtufe , à deux loges, qui s’ouvre
dans plufieurs efpvces par deux ou trois trous
placés au fommet, & fe fend dans d’autres en
X ï i