
fruits font compofés d’ une à trois coques'réni-
formes-orbiculaires | un peu comprimées datéra-'
lement 'glabres a -légèrement ftriées ou ridées
tranfverfalement , pour s’accommoder aux rugo- 3
fitéS dont eft couverte la femence qui y eft contenue.
Les parois des coques font faites d’ une fub-
ftance cruftacéç , peirépaiffe. Cette plante croît
naturellement dans les Indës Orientales ; d’oiLM.'
Sonnent en a rapporté 8c communiqué à,M. De-
damarck plufieurs exemplaires,. ( V. f )
1 2. MeîCisperme jaunâtre ; - Menifpermum flt:-
vefcèns. Menifpermum foliis opatis3 fup cordatis }lo âge ;
petiolatis ; paçicutisijaitrali'oâs. .
Tuba flavi;. Rumph.'Amb. vol. 5. pag. 38. tab.
l^.Amboinice wari , v/ali hulan. \
Celui-ci a un afpeétqui le rapproche, un peu
de T efpèce qui précède : -mais tes feuilles font ?
plutôt ovales que cordiformes , fie fès-. petioiësb
ont proportienneilement plus de longueur.
La tige ed'lighe'ufe , fort longue ,_atfmoins dè',;
l’épaiiîèur du bra's' , couverte d une écorce ru-
gueufe & crevajTee. E lk fe,divife..j vers for. é-x- .
trémité , en branches rameufes;, farmenteùfes
volübiles j griropantes 3 ‘ cylindriques, glabres,
un peu ftriéés , qut-fe répandent autour des ‘ arbres
du voifinige. LesTeuilîés font grandes , alternes
portées fifr de longs pecioles ovales ,
pointues , entières , pré fqu’en coeur à la bâfé , '
nervéés obliquement. Ces-feuilles dans'leur jé; F
nelfs font moilës , blanchâtres de forme arrondie.
Les pétioles font roides y-cylindriques , ,géni-
culés inférieurement, & parojiTent: , d-après la
figure c ité e -, prefqu’auflj longs que les feuilles.
Il naît j de la tige | ainfî què de la partie nue 'des
branches , des panicuîès latérales, folitairës , pen^
■ liante^, lâches , longues,, 8c chargées .de très-
petites fleurs blanchâtres *qui répandent unen
odeur d ou ce , mais foiblè. Les fruits , beaucoup
. moins nombr. ux que. les fleurs ,y.font arrondis ,
un peu comprimés 3 d’umjaane fais, Se refifèm-
blent à de petitesprunes.: Leur pulpe eft muqueufè
& recouvre un noyau aflfez gros 3 dur , 8c rous-
sâtre..Çës fruits tombent fort-tard. Tou.te,1a plante
à une , odeur vineufe 8c déiagréable. Elle .vient
fur les. côtes maritimes1 .couvertes de rochers
dans les Molucques. ï>.
Le bois des rameauoranciens eft fongueux, tenace
, d’un peau jaune à* l'intérieur. Quand on
divife çes rameaux , on en voit fuinter un peu de
liqueur jaunâtre. & amère'. Leur coupe trànfver-
„faîe préfente des couches concentriques dans les
intervalles defquélles fe remarquent les orifices
d’ un grand nombré! de tuyaux capillaires très-
petits.
13. Menisferme lacuheux 3 Menifpermum lacune
fam. Menifpermum foliis cordatis j açutis 5 pa-
ni cutis laterdlibus j caille lacunofo.
Tuba baccifera. Rumph. Amb. vol. y. pag. 3 y
tab. 22. Amboinice tuba 8c tube.
Cette efpèce | qui paroît remarquable en ce
qu’èlle a l’ecorce inégale , rugueufe , crevaffée ,
lacuneiife , comme déchirée § acquiert beaucoup
de longueur.*La fige eft ligne.ufe , rameüfe ,-.;.or-
dinàirement de l’épailï^ir 'âu bras || 8c divifée en
lin grand nombre de rameaux fàrmenteux', vqlu-
bil'es, grimpans , entrelacés les uns dans les autres'.
Les fe ui 1 le s font ; aï t e r nes , pétioléçs , très-
<gtandes j cordiformes , pointues ,,ddtiçfës, fermes
| coriaces , d’un yéit fs.qibrè’en-4ëlfus, jau«
nâtres en deffbus & marquées^ de nervures obliques
naiftant de la côte moyenne. Les pétioles
font roides, aflez longs i,.recourbés -où geniciilés
près de leur origine.’ Il fort de la partis. nuesdes
branches | dé longues panicuîès r-amëufss Se ch.ar-
,'gées de petites fleurs .blanchâtres/, fétides dqnt
l’odeur r€;îlemb}§- en quelmie forte â .celle 'd’upe
'e,au ..corrompue. Chaque fleur produit deux ,,a
quatre baies d’ un pourpre'noirâtre dans leur maturité.
Ces 'baies, renferntf nt , fous une pulpe
molle | un- noyau arrondi ^ ridé , . granulé y. un
peirdùv fragile ,;.’.'à!pe%ptfè.s?dêk.la.;fpibî5:
lui des ceriCes , màisi-.un: peu plusi,'g.dq|;,s& 'ayant
une .fente pu ouverture longitudinale À Fim .dë. iës
côtés. Çct arbri%âù croît, naturéljéhieut dans lès
Célèbes & autres. îles du voifinage , le long des
côtes maritimes^ couvertes de forêts. ï>.
Le bois eft poreux, tenace1 , difficile à rompre,,
d'une odeur naiiféâbonde & défagréable.
Oit fe fert des fruits qu'on écrafe avec di fier entes
autres fübftançes pour en compofer une atRorce
dont les poiiTons 8c les ôiièaux. font t^ès-âviti.es,
mais qui â- la propriété de les étourdir-pinè-id-
vrer , tellement que-ces .aqîrnaux .3 après en avoir
mangé.,'fe lailfent preiidre avec .la plus grande'
facilité. Quoique.çet appisLfoit pour eux une
forte de'gpirpn ., leur -chaif cependant n’en'contracte
pas de qualités malîaifantesi , :;
14. M enispermÉ hafté > Menifperrnum ha fa tum.
Menifpermum foliis ‘heftatis 3 obtufis | fubtils
vitlofis 3 bafiA eni argipatis. . L.
Le feul exemplaire que j'aie vu de cette plante
eft un long rameau gréiè 3 fàrmenteux , volubiie,
cylindriqup , pubefeent , flneçrient ftri’é dans fa
longueur, & garni de feuilles alternes, pétio-
lées , haftéésr>.'obtufes , mucronées , échancrées
en coeur-à la bâfe '-9 vertes, prefque glabres en-
deffus velues en-de flous , longues à-péu-près
d’un pouce 8c demi fur quatorze à; quinze lignes
de largeur. Leur forme naftée dépend de deux
lobes plus ou moins obtus', quelquefois fort
courts ou comme arrondis , dirigés hqrifontale-
rUent 3 qui -nailfent de. leurs parties latérales infe*
Heures. C’êft à-mefurej l'intervalle compris entre
les ^extrémités dé ces lobes, que les feuilles ont
la largepr que j'ai indiquée ; ca r , aindeftus d'eux.,
cette dimenfion. Ce-réduit à fept ,à -huit lignes ,
& va toujours en'diminuant jufqu'au formisfét.
Quelquefois on rencontre.,-au-de!fus dés Ipbes,
intérieurs , -deux autres lo bé s_un -chaque»
, èôtê » à^ppurprès 'fembJables aux‘premiers | mais
beaucoup plus petits. Il s'élève de la bâfe de la
feuille trois à cinq nervures divergentés qui font
peu de faillie. Les .pétioles font velus , cylindriques,
longs de trois à quatre lighesv. Vràiftm-
bkblement cette'plante eft originaire des Indes'
orientales. ( V. f . in hero. D. de Jujfeu. )
IJ. Meni SPERME-palmé > Menifpermum pal-
m'àtumi Meni fpermum pilofa-hifpidum foliis quin-
quelobis , plerifque palrnatis . bâfe cordatis : lobis
Calumbo in indiis vocatur ex Commèrf.
Outre que c’elui-ci eft très-remarquable par la
forme & la grandeur de fes feuilles'3 il l'clt encore
particulièrement ^ .en ce qu'il à toutes les.|
parties.héi'ilfées-tie poils droits, poufsâtrés , glan:
dtîleux à l'extrémité y prefqu’ aulli âbondaiîs 3 8c.
à1 peu-près, de même longueur q^ue dahs le .cbnvpl-r
: vulus pe’ntaphylias.. ..
. Ses rameaux font grêles , foibles , fàrmenteux,
j d W B HS' ftriés-, fort. IongsVpileux & hifpides.--
Ils ffint garnis de feuilles grandes, alternes, pé-.-
tiôléès , -ùiilantes les üqes des autres, prefqu'or- -
"bkùlaires dans ïJeur;circonfcriptiofo,,Cordiformcs
/a’-la bâfe; , àhguîéufes', la plupart- palmées. , ‘ Sc
partagée s. puefque 'jufqii’â leur bartie moyenne.,
en cinq- .lobas.- 'açumiiiés,, entiers.', -Ces feujlies1
font mihees vertes', réticùiéês- par dés veinés,
»qmbreûfes-. Elîe|;!ont cinq à-heuf pouces de dia- ,
metre j ,$£ font marquées de. cinq-nèrviires prin- "
cfj>ale_s > tameu.fès„., dive! genres, qui naiflent du.
point d'i'nfertion clu,pétiole pour aller aboutir â -
1 extrémité 'de$ lobes.'Les deux, (urfacc-s de ces
feuilles- font hériiîéès , comme les rameaux 8c les-'
Pétioles , de poils roufsâtres , mais uq peu moins'
ub'ondansf Souvent .les lobes dès feuilles fupé-è
nègres' font très- courts & reflemblent plutôt à-;
des angles. Les pétioles font (triés longitudinale- •
mer,t , 8c ont deux à trois pouces-de longueur. ;
Les fleurs viennent fur des grappes (impies , axil-
iaires , pédoiiculées , menues , ' beaucoup plus '
courtes que les feuilles. Ces fleurs font petites , -
ainfi qu’on l'obfefve dans toutes les èfpècçs de ce
genre. Les morceaux d’après lefqueîs je. viens
de décrire cette plante , ont été cueillis par Com-
merfon - à I Ile de France , dans le jardin -de M..
Poivre. Il paroît qu’elle eft. originaire de Fin dé.
• ' f e S ? * »n’eft pas rar'elrque plufieurs ’de fes?
ieuüies ne foient divifées qu-en-trois lobes-.
C eft peut-ecre de ce menifperme qu’on ob- 1
tient cette racine, qu’on nous;-apporte de l’Inde
fous le nom de racine de Colombo, ou Colombo *
en morceaux jaunâtres, d’une faveur amère. Cétte
racine paffie au Bengale pour un fpéeifiquè contre
les coliques , les indigéltions, 8c contre le mort
■ difchiën ,• maladie fâche 11 fe dont le s , accidens, ont
; rapport1 au choiera morbhs. .
iG. Menisperme^ cqmeftiblè ; Menifpermum
edule,. Meriijpermumfàliiscblongis glapfis , fioribus
kexandris. ,ÿahl. fyrnb. t . p, 80i *
Cehatha.Toïsk Ægypt. p. 17 1.
M. Vahl remarque que Cette plante dont Fors-,
kâl faifo.it un genre fous le nom de Cebatka-3 pré-
fenté dans les partiêSv de la fruélificdtion les mêmes
eara&ères que; plufieurs menifpermes.. Il
.ajouté, qu’elle eft particulièrement très-voifine du;
■ Menifpe/mum hirfutum. I I . f p 8
5es tiges font frutefee-ntes , voîubiles , rameu-
. C 5 - , . cylindriques;., glabres aînîi qùe touté la
plante , 8c garnies ;de feuilles aîternès,;' o-blor-
_gues | mucronées i-obtufes;, fou vent,, éçhancréës,
mr-tout les 'infériéutes. Cés feiéiî^s.fout.planes y
liftes, luifantes., veinées , "S: fputèniiès par. des
pétioies^grqles | cyîindriquës , ïopgs? d’environ
deux lignes. Il vient dans leurs aiflélies des. fleurs
diojqùés , verdâtres, dontlesipédoncules égalent
à peine les pétioles en lon|ueur.. Lès leurs mâles'
font raiTemblées ,en (efpèces de fêtes : 'elles ont
un calice ouvert, caduque , compofé de fix folioles,
ovales , o.btufes 2 dent les-trois extérieures
font plus petites J une- corôlle de fîr pétales
droits, planes , ovales ; plus courts quelle calice*
8c .ifiimis ,à Jeux bâfe d’ une cavité où; font floués
•les'filamens ; fix..étamines; dont lès fiiamens oh-
fu s ', rétrécis .inférieureriiènt q courbes au fem •
m e t , portent des anilièr.es jaunes^ hémifphé-
riques. '
Les pëtibncules des fleurs femelles font droits 3
filiformes géminés , uniflores. Chacune de ces
fleurs pré fente un calice 8c une corolle fembla-
bles aux. mêmes patries dans les fleurs mâles j
un ovaire trigone ,. chargé- de trois ftyles courts.,
cylindriques q ouverts horifontalémeht , à ftig-
niâtes obtus &' échancres.
• Le fruit confifte en trois baies rougeâtres, ré-
niforines , comprimées latéralement, réunies, par
la'bâfé. du côté intèrne , 8 cconfinées-de ce
mêmè côté par les reftes des ftÿles. Ces baies
font plus grandes que des lentilles : fune d’elles
avorte quelquefois. ^
Cette efpèce croît naturellement dans l’Egypte
8c dans l’Arabie heureufe. T> On mange fes
fruits dms .leur maturité ; mais ils y ont une
faveur âcre. Forskal dit qu’après les avoir; broyés ,
puis fait macérer pendant plufieurs jours avec des -
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