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bords d’un pourpre violet ou d’un.rouge clair
dans fcn centre. Elle fleurit dans nos jardins'avec
les premières fleurs du mois de niai, & difparoît
avec elles. J’ignore fon lieu natal. If.- ( ' • ƒ • )
21. OEillet fauvage ; Dianthus fyly,eftris. Jacq.
Diane h us caulibus fubun.ijf.ori s , fquamis calycinis , ,
brevijfimis ; corollis crenatis y foliis anguflijjimis rigi-
dis , fubulatis , fupra falcatis. Jacq. Coll. V . I. p.
237. icon. pl. rar. V . 1.
V . C. Idem caulibus fubpaniculatis, altioribus.
Jacq. icon. rar. eadem.
Caryophyllus fylveflris flore rubro inodoro , calyce
eblongOy cum brevibus unguibus. Se gui. Plant, ver on.
I. p. 435.t. fig.73 ?
Jacquin', qui nous a donné de cette efpèee
une tres-bonne figure s n’a ofé y rapporter aucun
fynonyme , les auteurs ne s’ étant pas explique
allez clairement, lle ft en effet peu de genres ou
il fe foit introduit plus de confufion, inconvénient
prefque inévitable pour toutes les plantes
que leurs qualités brillantes ont fait tomber entre
les mains des fleuriftes. Je me bornerai donc a
préfenter.la defeription de cette plante telle que
Jacquin nous la donne.
Sa racine eft br.üne , iignetife , arrondie, ra-
meufe , garnie de filamens courts. Elle fe diyife
en plufieurs je t s , d’où s’élèvent quelques tiges
munies à leur bâfe de feuilles en gazon , .étroites,
à peine larges d’ une dèmi-ligne ^ d’environ un
pouce de long , fubulées, marquées d’ un fillon
longitudinal, point glauques, mais d’un vert de
gramen , roides , un peu feabres au tadt, ciliees
fur leurs bords , lorfqu’on les examine à la loupe.
Les tiges de trôis à quatre pouces de haut environ
font de même couleur que les' feuilles radi-
cales y d’une teinte violette' à leur extrémité ,
arrondies, n’ayant que deux ou trois articulations.
Elles fe terminent par une fleur , rarement
deux. Le calice eft cylindrique , à cinq petites
dents à fon fommet, légèrement (trié , un peu
violet à fa bâfe , d’ un vert clair ailleurs j quatre
écailles oppofées , courtes , ovales , arrondies ,
acuminées à leur fommet. La corolle eft com-
pofée de cinq pétales d’ un beau rouge , à cré-
nelutes aiguës à- leurs bords vers leur lommetj
l'orifice n’eft point du tout pubefeent : elle n’a
• aucunè odèur. Cette plante croît far les rochers
' jftériles & crétacées des montagnes de la Carr
io le , 8c dans plufieurs lieux de !’ Allemagne.
La variété £ eft remarquable en ce" qu’elle
eft gigantefque en comparaifon de celle dont je
viens de parler. Elle s’élève de près d’un pied
& demi de haut. Ses tiges fe ramifient, portent
plufieurs fleurs dont le cara&ère eft le même que
dans la petite efpèee. Jacquin ne l ’a rencontrée
qu’une feule fois au milieu des petites* Il m’a
OE I
paru que la plante décrite par Séguier, des environs
de Veronne , avoit bien des rapports avec
cette variété, beaucoup plus qu’avec le dianthus
inodorus de Goertner, quoique cet auteur en cite
la fynonymie d’après Linné. Voyez à ce fujet
l’efpèce fuivante.
22. OEillet à longues fleurs. Dianthus iongi-
florus. ( N. ) Dianihus foliisfubulatis , rigidis} bre-
vi>us $ calycibus 'prAlongis j limbo petalorum brevif
fimo.
An dianthus inodorus. Goertn. de fruét. & fern,
vpl. 2. p. 227. tab. 129. ftg. 13. Lam. llluft.
gen. tab. 376. fig. 3.
Cette efpèee eft remarquable par la longueur
de fes fleurs dont les onglets ont plus d'un pouce
de lo n g , tandis que le limbe de la corolle, en
comparaifon dé cette longueur , eft très-petit,
n’ayant que trois ou quatre lignes de développement.
Cette plante a fa racine 8c le bas de fes
tiges ligneux : elles deviennent enfuite herbacées, j
vertes, cylindriques, diviféès en rameaux un peu
étalés , formant une panicülè.'Les feuilles yien- I
nent d’abord en petites touffes au bas des tiges, j
8c enfuite oppofées à chaque noeud des bran* j
ches. Elles font très-courtes, d’une couleur un 1
peu glauque , roides , fubülées, 8c même piquantes 1
a leur fommet. Les fleurs folitaires fe préfentent |
en panicule par la difpofition des rameaux. Elles j
ont un calice long , étroit , re(ferré à fön ori- !
fice , de forme ùn peu conique , divifé en cinq
dents lancéolées, aiguës. La corolle eft à cinqx
péta’esdont les onglets font très-longs , étroits,
blancs , terminés par un limbe cou rt, un peu
ovale , avec quatre ou cinq petites dents obtufes
au fommet. Les écailles càlycinales font beaucoup
plus courtes que le calice, inégales, imbriquées
, ovales, terminées par une jointe fnbulée.
Celles du-b^sjfon.t un peu écartées des autres,
8c décurrentes fur les tiges. Cette plante a est
envoyée an citoyen Lamarck par le citoyen Pour-
ret qui l’a recueillie dans ies environs de Narbonne
, où elle croît naturellement. I f . ( r-.f ).
Un autre exemplaire, venu d’Efpagne offre es
mêmes caractères, mais il eft plus ramaflé; le*
feuilles font très-courtes,, un peu velues, les tiges
non rameufes, las racines très-ligneufes & rabougries.
Je crois que ces différences font dues au
fol où eft né ce dernier exemplaire.
A confidéfer la figure que Goertner nous a
donnée du calice 8c des femences de fon Dt**
t.'ius inodorus. Il eft impofiîble de ne pas yrecon-
noître celle que je viens de décrire , du moin
quant aux parties deffmées. On y recr°uve
calices longs , étroits ; la difpofition des ecai
calicinales, dont quelque*- unes font êcartees
décurrentes fur la tige. C ’ eft ee meme cara
(E 1
qui me porte à croire que Goertner s’eft trompé
en citant, pour cette plante, la fynonymie de
Seguier que j’ai rapportée à l’efpèce précédente.
Il ne me paroît pas non plus que cet oei let puiffe
être une des variétés au dianthus caryophyllus,
auquel Goertner le rapporte également en y appliquant
la phrafe de Linné.
Quelques exemplaires de cette plante avoient
été envoyés fous le nom du dianthus arborefeens.
En confultant la figure que nous en donne Profper
Alpin, toute médiocre qu’elle eft, il eft facile
de reconnoître qu’il y a beaucoup de différence
entre ces deux plantes, en ne confidérant même
ue le port. Celle de Profper Alpin n’offre point
ans fes tiges 8c fes feuilles la rigidité de la
nôtre : elles font plus écartées , plus diffufes,
& les fleurs bien plus courtes.
23* OEillet filiforme. Dianthus filiformis. FI.
1 fr. Dianthus foliis linearibus y calycibus angulatis y
fquamis calycinis quatuor tubo brevioribus y corollis
t tmarginatis.
Gypfopkylla foliis linearibus, caUc’bus an guia-
tis, &£. Willich. obfer. II. 64. Tunica calycibus
t pdviformibus. Hall. Hely, n. 902. TunicaJaxifraga.
Scop. càrn. edit. 2, n. 506. Dianthus faxifragus.
Lin. IpeCt. plant. I. p. 4*3* Hlnnthus radice re~
pente3 r.amis decumbentibus., foliis fubulatis. Roy.
Lugdb 444. Betonica çoronaria. $. tunica minima.
; Baub. bift. 3, p. 337. Hall.
' fypfopbylla fax.fraga. Lin. Syft. plant. 2. p.
I Caryophyllus faxifragus firigojior S, caryophyL- \
1 lus fylyeflrfs3 flore minime. Bauh. pin. 1 1 1 . Lycknis
pumi/a caryophyUata , flore rubello 9 italis hem or- •
rhoiialis Aldrovando. Barr.. rar. 64. tab. 998. Ca-
I tyopkyllus minim.us mura lis. Tourn. inft. R, h.
333. Tunica minima. Lugdb. 1191*
; Quoique cette plante fe préfente fous le port
; à&s gypf°phylla , parmi lefquels en effet pluSeurs
| auteurs l’ont-rangée, cependant, par l’examen
de fes caraélères génériques , l’on eft forcé de
convenir avec le citoyen Lamarck qu’elle doit
; fitre placée parmi les oeillets , ayant comme eux
pour caractère effentiel, plufieurs écailles calici-
j nales à la bâfe du calice.
f I f ? Pou^e ^es tiges filiformes, nombreufes ,
toibles, trèsrrameufes 8c hautes de cinq à fix
pouces j elles font un peu coudées à leurs arti-
cuations, garnies de feuilles oppofées, linéaires,
re^étroites, prefque capillaires 8c aiguës. Les -
] ^,r.s *ont terminales, folitaires, paniculéespar
dUpofition des rameaux. Les calices font pref
J ^ampauiform65 , à cinq petites dents aiguës
M l Iommet, environnées à leur bâfe par quatre
bord eS J va^es * pojntues , fearieufes en leurs
kes D,a r de moitié plus courtes que le calice.
pétales, au nombre de cinq, font très-en- ,
( E I 1 2 3
tiers , échancrés à leur fommet , rd’un rouge
pâle & marqués vers leur bâfe de trois raies
purpurines. Cette plante croît parmi les rochers
dans les provinces méridionales de France, en
Allemagne 8c en Suiffe. I f . ( V. v. )
24. OEillet pourpre. Dianthuspurpureus. ( N. )
Dianthus fquamis ca'ycinistubo dimidio brevioribus %
acutis 3 corollis integerrimis. Lam. Illuf. gen. tab.
376.-fig. 2.
Cet oeillet fe diftingue parfaitement bien de
fes congénères far fa fleur cous t e , ramafiee,
8c par fes pétales entiers, arrondis, fans cré-
nelures ni échancrures.
Ses tiges font droites , ftriées , un peu angu-
leufts, coudées à leu s articulations , fur-tout
3 celles du bas, d’un vert glauque , peu ramifiées.
Les feuilles font courtes , enfîformes, glauques,
très-aiguës, très-finement ciliées fur leur«
bords, lorfqu’elles font vues à la loupe, la nervure
du milieu extérieure eft anguléufë. Les
fleurs font folitaires, terminales, d’utie belle couleur
pourpre- Le calice eft cou r t, gros , ftrié ,
environné à fa bâfe par quatre écailles larges ,
oppofées , membraneufes fur leurs bords, de
moitié'plus courtes que Je calice terminées par
une pointe aiguë. La corolle eft compofée de
cinq pétales à courts onglets, termines par un
limbe arrondi, très-entiers. Les étamines font
plus longues que le calice ajnli que le piftil. Cette
plante a été cultivée il y a plufieurs années au
jardin du Muféum d’hiftoire naturelle. ( V . f . )
2y . OEillet nain j Dianthus glacialis. Jacq.
Dianthus floribus folitariis, fubacduhbus : fquamis
calycinis elongatis , acUminatis , tubum fuperantibus :
foliis linearibus, flore longioribus. Haënk. apud.
Jacq. coll. 2. p. 84.
Dianthus ( glacialis ) floribus fubacaulibus y fquamis
calycinis elongatis , acuminatis , tubum fuperantibus
j foliis linearibus florem fuperantibus. Gmel.
Syft. nat. 2 p. 711.
C ’eft ici une des plus petites efpècës connues.
Ses fleurs n’ont prefque point ae tig e , & fa
corolle eft fi petite qu’elle échappe à l’oeil. D’après
ce Gui caractère, on ne la confondra pas avec
1 oei'let des Alpes dont la corolle eft très grande,
& qui eft un géant en comparaifon de celui-ci.
Selon Jacquin, cette plante a une racine droite,
fufiforme , d’un brun jaunâ-re , rameufe, qui
pouffe b aucoup de fibres latérales & étalées-.
Elle produit' run gazon épais de feuilles très-
ferrées , linéaires, étroites , entières , un peu
éhrghs vers le fommët, obtufes, quelquefois
un peu aiguës y canaliculées dans leur milieu à
leur partie fupérieure , très glabres , d’ un vert
g a i, un peu épàiffes 8c charnues , de quelques