
les hermanes, &c. Aftyle ( Aftylum ) s’ il ne
porte que des ftigmates , les câpriers , les pavots
, & c.
Outre ces différentes dénominations , l'ovaire
en a reçu beaucoup d’autres relatives à des caractères
moins eflentieis. A in fi, fi l’on obferve
fa forme , on dit qü’il eft oblong ( ablongum )
lorfque fa longueur furpaffe plufieurs fois fa
largeur. Les falicaires , les genêts. Arrondi ,
obrond , ( fubi otundum ) lorfqu’ il approche plus
ou moins de la forme globuleufe. Lesliferons,
les groRliers, les pourpiers. Globuleux** (glo-
bofum ) lorfqu’ il eft exactement fphérique comme
une boule. Les primevères, les mourons, les
muguets. Ovale , ( ovatum ) lorfque fa forme
approche de celle d’un oeuf. Les oeillets, les
fpargoutes. Conique , ( conicum ) lorfqu’il eft
plus large à ia bafe qu’au fommet, & que fa j
figure eft celle d’un cône. Les phiox , les ;
acanthes. Turbiné , ( turbinatum ) îoifqu’étant I
rétréci à fa bâfe, fa figure eft celle d’un cône
renverfé. Les circées , les adhatoda, les lierres.
En coeur , ( cordatum ) lorfqu’il eft pointu à
fon fommet & échancré à fa bàfe de maniéré
qu’il imite un peu la forme d’un coeur. Les
cranfons , les pafterages. Reniforme , ( rea forme)
lorfqu’ il a la figure d’ un rein étant un peu plus
large que long, arrondi au fommet & échancré
à la bâfe. Les anacardes.. Cunéiforme, ( cunéiforme
) lorfqu’ il eft un peu plus long que large,
& qu’ il imite par fa forme un coin ou un
triangle dont le fo ?.met feroit en bas. Les
gayacs. Cymbiforme, ( cymbiforme) lorfqu’il eft
convexe d’ un cote , concave de 1 autre, &
qu’ il a un peu la forme d’un croiffant. Les
cynomètres. Cylindrique, ( cylindraceum, teres)
lorfqu’il eft allongé & arrondi en Cylindre dans
toute fa longueur. Les vinetisrs, les onagres ,
les chélidoines. Subulé , (fubulatum) celui qui
a la forme d’ un alêne , c’eft-à-dire , qui eft
allongé, cylindrique & va en diminuant peu à
peu vers fc» fommet. Les lucres, les erythrina.
Gladié,. ( anceps ) celui qui étant 'déprimé &
plus long que large , préfente deux bords opposés
un peu tranchans. Les paftels. Linéaire,
( lineare ) ce ui qui eft grêle-& égal dans toute
fa longueur. Les vefees , les pforaliers. Anguleux
, ( àngulatùm ) celui qui eft chargé dans fa
longueur de plufieurs angles faiilans. Les cam-
anules, les pyroles ; & en exprimant le nom-
re des angles , triangulaire , ( trianguläre , trigo-
num ) les favoniers ; quadrangulaire ( quadranguläre
, tetragonum ) les mélianthes , les velars.
Pentagone (quinquanguläre, pentagonum) lés oxa-
lides. Hexagone , ' (hexagohum J les canàrines.
Triquètre , ( triquetrum ) celui qui étant prifma-
tique préfente trois faces égales & trois angles
aigus longitudinaux. Les téléphes , les rhubarbes.
On dit encore de Y ovaire qu’il eft boffelé
( gibbum ) lorfqu’il offre plufieurs renflemens irréguliers.
Les refédas , lés acores. Déprimé,
( deprejfum) lorfqu’il eft apphti de bas en haut
& qu’il préfente une fur face plane. Les phy-
tolacca , les mauves. Comprimé, ( comprejfum )
lorfqu’il eft applati fur les côtés , & qu’il re-
préiente un ai!que pofé verticalement. Les
ptelées , les orm s , les véroniques. Ailé ,1 (ala-
tum ) lorfqu’ il eft garni de membranes particulières.
Les banifteria. Orbiculaire, ( orbiculatum)
lorfqu’il eft comprimé ou déprimé , & que fes
deux diamètres etanr égaux , fa périphérie eft
ronde. Lesalcées, les ormes. Bidenté, quadri-
denté, ( bidentatum , quadridentatum ) lorfque fon
fommet fe termine par deux ou quatre petites
dents. Les gunnéres , les mélianthes. Acuminé,
( acuminatum, cufpidhium ) lorfque fon fommet
fe prolonge en une pointe particulière qui
porte le ftyle. Les mélampyres, les fébeftiers,
les fufaîns. Pointu, ( acutum ) 'lorfqu’ il fe termine
infenfiblement en pointe à fon fommet.
Les polemoines. Obtus, §f obtufum ) lorfqu’ il eft
émouffé ou arrondi à fon fommet. LesN carnil-
le ts , les lychnides. Retus , ( retufum ) lorfque
fon fommet eft très-obtus. Les cifïus / les ro-
fages. Tronqué», ( truncatum ) lorfqu’ il fe termine
à fon fommet par une furfaeë plane
comme s’ il eut été coupé tranfverfalèment. Les
pothos, les pélégrines. Echancré ( eihargina-
tum) lorfqu’il fe termine à fon fommet par
une échancrure. Les véroniques, les thlafpi.
Si l’ on examine la fuperficïe de Y ovaire , on
dit qu’ il eft glabre , ( glabrum ) des cerifiers,
les pruniers. Pubefcenc, ( villofum) les amandiers.
Velu ( kirfutum ) les ajoncs , les genêts.
Hifpide ou hériffé de poils un peu roides,
( hifpiaum ) les panicauts, les lampourdes. Laineux
, ( lunatum ) les..forskales. Cotonneux,
( tomentofum ) les pivoines. Rude ou chargé de
petites éminences -, (feabrum ) les caucaljers.
Echiné ou parfemé de faillies, aigues , ( échina-
tum ) les elatéries. Strié , (ftriatum ) les phyto-
lacca, les capucines.Sillonné ou marque dè larges
{tries, ( fulcatum ). les amafyllis.
Relativement aux divifions de Y ovaire , on
appelle didyme , ( didymum ) celui qui étant divifé
par un léger fid.on , paroît comme, com-
pofé de deux ovaires réunis. Les. érables , l-$
garances. Bifide, ( bifidum) celui qui eft En du
en deux parties. Les ophiorrhizes. Tripartite,
( triparti tum ) celui- qui eft à trois divifions, les
ltaphyliers. Qnadrifide ou quadripartite , ( que-
drifidum , quadrïparùtiitn ) celui qui eft à quatre
divifions plus ou< moins profondes. Les borra-
ginées , les labiées. -Glomérulé , ( glomèratum)
celui qui paroît compofé d’un grand nombre de
petits globules. Les poloués , les malopes.
On confidère quelquefois la fituation. ou h
cÜreéliofl
direction de Yovaîre , & on dit alors qu’il eft
feflile , (fejfile) lorfqu’ il repofe immédiatement
fur le réceptacle comme dans la plupart des
plantes. Pédicellé, ( pedicellatum ) lorfqu’il eft
foutenu par un pédicel particulier. Les tamarins
, les euphorbes, les câpriers, les grena-
dilles. Courbé , ( incurvatum) lorfqu’ iJ eft fléchi
en arc ou qu’il décrit une portion de fpire.
Les figesbeckia, les luzernes. Tors, ( contortum)
lorfqu’ il femble avoir fubi une torfîon fur fon
axe. Les orchis , les vanilles.
Si l’on veut exprimer la dift>ofition de'plu-
lieurs ovaires dans une même n .u r , on dit qu’ il
font conglomérés , ( conglomorata ) quand ils
font amoncelés fans aucun ordre fur le réceptacle
où ils ^forment, tantôt une tête Jié-
mifphérique , ( capitulum ) les ronces, les 'anémones
; tantôt une efpèce de cône ou de chaton
plus ou moins allongé. Les tulipiers , les cham-
pacs , les renoncules. Difpofés en rond, (in orbem
difgefta ) lorfqu’ils font placéscirbiculairement ou
en étoile. Les badianes.
Comparé aux autres parties de la fleur, on
peut dire que Yovaire eft très-petit, ( minut'f-
fimum) dans les ftatices. Affez grand, (majus)
dans les pavots. Très-grand , ( maximum ) dans
les proferpinaca. 1
Quant à la ftru&ure interne de Yovaire , I
comme elle eft la même que celle du péricarpe , :
nous renvoyons à cet atticle pour ce qui jla
concerne. ( Foye^ Pér ica r pe . Placenta. j
S A V I G N Y.
OVALES, (feuilles) On appelle de ce nom
celles qui font un peu plus longues que larges , :
arrondies à leur bâfe qui forme un fegment
de cercle & un peu rétrécies vers leur fommet.
Exemple , le coignaffier , l’amdanchier , le
pommier.
On dit aufli d’une filique ou d’ une capfule ,
qu’elle eft ovale , lorfqu’étant plus large à la
bâfe qu’à fon fommet, fa figure approche de
celle d un oeuf. Exemple , Yalyjfum alpcfre, la
jufquiame , la digitale. C e termé s’emploie
encore & dans le même fens , pour les baies ,
les femences, & c .
S A V I G N Y.
OVIEDE. Ovieda. Genre de plante à fleurs
monopétalées , de la famille des gâtiliers , qui
paroît avoir de grands rapports avec les vol-
kamers , les -égiphilles & les gâtiliers propre- :
ment dits , St qui comprend des arbrilfeaux
exotiques à. feuilles fimpies, oppofées , épi-
neufes ou inermes, & à fleurs, remarquables
par la longueur exceffive dû tubç de ia corolle ,
Botanique. Tome IF .
difpofées fur des pédoncules rameux , axillaires
ou terminaux.
Le cara&ère effentiel de ce genre eft d’avoir
,
Un calice d cinq divifions j une corolle mono-
pètate a tube très-long & d limbe trilobé ; quatre
étamines plus longues que la corolle ; un ftyle ; une
baie fupérieure & tétrafperme.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
. La fleur offre ,
i° . Un calice monophylle , campanule , un
peu ample , cou r t, perfiftant, à cinq décou^
pures ouvertes & pointues.
2°. Une corolle monopétale, infundibuliforme,
dont le tube eft 'excefïivement lo n g , grê'e ,
prefque cylindrique, renflé dans fa partie fupérieure
, & le limbe très-court, divifé en trois
lobes à-peu-près égaux.
3°. Quatre étamines , dont les filets plus
longs que. la corolle foutiennent des anthères
arrondies.
4°. Un ovaire fupérieur , globuleux, furmonté
d’ un ftyle filiforme , fie la longueur des étamines,
à ftigmate bifide & pointu.
Le fruit confîfte en une baie globuleufe,
unjloculaire , recouverte par le calice , renfermant
.quatre noyaux concaves d’ un c ô t é , convexes
de l’autre, & monofpermes.
1. O viede épineufe. Ovieda fpinofa. Lin.
Ovieda foliis ovalibus dentatis. Lin.
Faldia .cardui folio , fruëtu fub c&ruleo. Plum.
gen. 14. ic. 2j6. Ovieda fpinofa. Lam illuftr.
tab. 538. f. 1.
Sa tige eft affez épaiffe & ligneufe. Ses
feuilles font grandes , portées fur de courts
pétioles , oppofées ; ovales-oblongues , bordées
de dentelures, inégales & épineufes, terminées
en pointe. Ses fleurs naiffent fur des pédoncules
rameux , oppofés, multiflores , rapprochés
en un corymbe très-denfe Sc terminal.
Elles font munies de bradées linéaires Le limbe
de leur corolle eft divifé en trois lobes pointus.
Les fruits font des baies bleuâtres , prefque
fphériques. C et arbriffeau croît naturellement dans
l’Amérique méridionale. ï>. I
2. OviEDE inerme. Ovieda miùs. Ovieda foliis
lanceolatis fubrépandis. Burin ind. t. 43,. f. 1 & 2.
Ovieda mitis. Goertn. de frud. cent. 4. t. 57.
Lam. illuftrat. tab. 558. f. 2.
Sa tige eft grêle , ligneufe. Ses feuilles font
oppofées , pétiolées , étroites , lancéolées ,
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