
éft une capfule -ovale couronnée par le ftigmate. ]
Cette plante croît en Sibérie & dans l’Amérique ;
feptentrionale.
■ 7. N énuphar nouchali ; Nymph&a nouchali.
Burm. Nymph&a foliis ovalibus fubpetiolatîs inte-
gerrimis. Burm. ind. p. 120.
Nouckalei , nymph&a aqualica } flore c&ruleo. Dni.
Outgaerden.
Cette efpèce eft très-peu connue, nous n’ en,
avons même pas de figure. Les feules notions
que nous puiflions en avoir fe trouvent dans la
courte defcription qu’en donne Burman , d’après
lequel il paroît que cette plante a une racine
blanche , charnue , de la grofleur du poing. Ses
feuilles font ovales , très-entières , portées fur
des pétioles très-courts & recourbés. Le caractère
des pétioles me paroît devoir être relatif à
la profondeur des eaux où croît ce nénuphar ,
puifque les feuilles furnagent néceffairement. La
corolle eft de couleur bleue. Les filamens des
étamines font teints de bleu à leur fommet. Le
fruit eft une capfule v e r te , polyfperme. Les fe-
mences font rouges , arrondies , de la grofleur
de celles de la moutarde. C e nénuphar croît
naturellement dans les lacs & les eaux tranquilles
fur la côte de Coromandel.
Nous ajoutons ici quelques efpèces fur lef-
uelles il feroit à délirer que l ’on puifle avoir
es notions plus étendues.
* Nymph&a ( fagittifolia ) foliis cordato-fagit-
iatis undulatis , calyce tripkyllo y corolia trip.etala y
loculis péricarpii polyjpermis. Walt. Flor. carol.
p. 155* Gmel. Syft. nat. p. 812.
* . Nymph&a ( pentapetala ) foliis peltatis 3 un-
dique integris 3 calyce pentaphyllo 3 corolla magna 3
pentepetala 3 alba y loculis peric&rpii monofpermis.
Walt. Flor carol. p. 155. Gmel. Syft. nat. 812.
* . Nymph&a ( reniformis ) foliis reniformibus 3
eorollis 3 polypetalis 3 loculis monofpermis. Walt.
Flor. carol. 155. Gmel. Syft. nat. 812.
( P o 1 R E t. )
NEPENTE j Nepenthes. Genre de plantes à
fleurs incomplettes, qui paroît, fous quelques
rapports , fe rapprocher de la famille des orchidées
j & qui comprend des herbes exotiques ,
très-remarquables fur-tout par leurs feuilles terminées
par une efpèce d’ urne pétiolée , creufe
en-dedàns, & couverte d’un apercule ; les fleurs
font terminales , paniculées ou en épi. Le caractère
effentiel de ce genre eft d’avoir :
Les fleurs dioïques y le calice partagé en quatre y
point dt corolle y des etamines réunies par leurs
ilamens 5 une capfule a quatre loges.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur mâle offre i ° . un calice d’une
feule pièce , coriace 3 partagé en quatre découpures
planes, très-Rouvertes , perfiftantes.
Point de corolle, mais environ une douzaine
d’ étamines réunies par leurs filamens, dont les
anthères à deux loges & rapprochées forment
une efpèce de tête hémifphérique.
Dans les fleurs femelles le calice eft inférieur
partagé en quatre & perfiftant. Il n’ y a pointée
corolle. L’ovaire eft fupérieur , oblong, à quatre
côtés 5 point de ftile , un ftigmate large 3 plane
applati en chapeau, à quatre ou huit lobes.Le
fruit eft une capfule oblongue , prifmatique,
tronquée à fon fommet , à quatre valves 3 à
quatre angles, remplie de femences nombreufes,
oblongues , petites , renfermées chacune dans
une enveloppe particulière, longue , membra-
neufe , anguleufe, attachées fur un double rang
à l’angle intérieur'de chaque loge.
Obfervations. Il eft difficile d’ afligner à cette
plante fingulière fa véritable place parmi lés autres
végétaux. Le citoyen Juflieu , qui en a fenti les
difficultés , l’a rejettée parmi celles dont la place,, j
dans l’ordre naturel des feuilles , n’ eft pas encore
fixée. Eh confidérant le caractère de fes
fleurs , la forme de fes feuilles, elle nous paroît
devoir être rangée parmi les monocotyle-
dons j & fi l’on fait attention à fes fruits, on
leur trouvera beaucoup de rapports avec eeux
de la famille des orchidées , cependant avec cette
différence qu’ici l’ovaire eft fupérieur, tandis
qu’il eft inferieur dans cette famille : mais fi l’on
confidère les autres parties de la fleur, il n’y
a plus de rapports , il les faudroit chercher
dans une autre famille. La confidérarion de fes
feuilles la place à côté du farracenia , mais lent
fructification eft très:différente.
E s p è c e s .
1. N e p e n t e de l’Inde ; Nepenthes indica. Nt‘ j
penihes foliorum urna inferné fubventricofa , ott\
l&vi. ( N. ) Nepenthes difiillatoria. Lin. Hort. j
Cliff. 431. Flor. Zeylan. 371.
Utricaria. vegetabilis £eylonenfium. Plilk. Alffl-
-394. tab. 237. fig. 3. Bandura cingalt-nfis ,
nepenthes çeylanicum , flore minore. Breyn. proor.
2. Planta mirabilis difiillatoria. Grim. E. N. G'
an. 1. decad. 2. p. 363. fig. 363.
Priavus vegetalis monorchis. Amann. charac-
plant. Bandura cingalenfium gentiana indi& fpecuf
Ejufd. ibid. Bandura %eylanica in extremo
rum , folliculumpeniformem expanfum habetis. He'
herm. muf. zeyl. p. 16. Thefaur. zeylan. p* 4-'
tab. 17.,
Bandura cinghalenfium planta mirabilis reylariica
in foliorum extremo follicülum peniformem expanfum
habens, D. Hermans. apud Breyn. prodr. 1. p. 18.
Planta zeylanica cujus foliorum extremus folliculus
veniformis fe expandit. Mus. zeylan. p. 37.
Cantharifera. Daun. gundi. Rumph. Hort. Amb.
y. p. 121. tab. 59. fig. 2 ? Rai. tom. 1 . p. 7 11.
Goert.defruét. fum. vol. 2. p. 18. tab. 83. fig. 6 .
Cette plante rare & curieufe a une racine
épaiffe , charnue , d’où s’élève une tige grofle ^
; fongueufe, arrondie, point ramifiée, garnie de
feuilles feffiles, alternes , glabres , ovales , en-
. tières, dont la b âfe, en forme de gaîne , em-
bralfe la tige. Toutes les nervures font longitu-
[ dinales, mais la plus remarquable eft celle du
milieu qui eft très-forte, & fe prolonge bien
! au-delà du fommet en forme de v r ille , fe con-
[ tourne, fe redrefle & eft terminée par une urne
d’environ trois & quatre pouces de long fur près
î d’un pouce de diamètre. L’ouverture de cette
urne eft vers le ciel y elle\eft recouverte d’une
opercule orbiculaire qui s’ouvre & fe ferme à
différentes époques , félon l’état de l’atmofphère
j & les befoins de la plante, comme je le dirai
ci-après. Cette urne eft lifle , ftriée , coriace,
de la forme d’une noix de pipe, ventrue même
I des fa bâfe 5 les bords de fon orifice font lifles-
| & applati s. Il paroît que fa couleur intérieure
varie. Elle eft ordinairement d’un aflez beau
[ bleu. Les fleurs font difpofées en une grappe
[ fimple, d’ après la figure donnée par Rumphe ,
ou raminee, d’après celle de Burman, portées
fur des pédoncules plus ou moins longs. Le calice
eft divifé en quatre parties arrondies, ovales,
légèrement dentkulées, colorées intérieurement.
Les étamines font réunies par leurs filamens en
un feul paquet. Les anthères forment par leur
reunion une tête arrondie , concave dans le
centre. Le fruit eft une capfule qui fe divife en
; jr°is ou quatre loges , oblongues, tronquéës à
eur fommet, couronnées par le ftigmate à quatre
lobes, marquées de quatre fôflettes. Cette plante
croit dans fes Indes, l’île de Ceylan, dans les
«eux humides & ombragés. Je ne connois point
h fleur j les exemplaires que j ’ai examinés n’ a-
voient^que des feuilles chargées de leurs urnes.
Dans Goertner la figure de cette plante offre
nos fleurs femelles ramifiées, & un calice court
? P.?Int réfléchi. La plante qu’il décrit venoit
de Ikde. Ces cara&eres font à obferver, &
approchés dè ceux que préfente la figure de
jumphe , ils me feroient foupçonner que ce
ernier pourroit bieji avoir décrit l’efpèce fui-
J^te, d’autant que dans la defcription il fait
r des ftries de Torifice de l’urne, & de
lon renflement à fa bâfe.
1. Nepente de Madagafcair : Nepenthes M a-
dagafcarienfis. ( N. ) Nepenthes foliorum urna irt-
fundibuliformi , ore plicis creberrimis firiato.
Amramatico. Flacourt, hift. de Madagafe» p.
130. n. 43. fig. 43 . .
Quoique cette efpèce puifle, au premier af-
peéf, être aflez facilement confondue avec la précédente
, cependant l.orfqu’on l’examine attentivement
, il eft impoffible de ne pas l ’en dif-
tinguer. Outre qu’en générai ies feuilles foient
plus grandes', le caraètère le plus frappant eft
dans la forme de l’urne qui termine fes feuilles.
Elle e ft, comme dans la précédente, portée fur
la principale nervure aiongéej mais, au lieu d’être
renflée dès fa bâfe , elle eft au contraire rétrécie
en entonnoir, ne s’élargit qu’infenfiblement,
de forte que fa plus grande largeur eft à fon ouverture
qui offre un bourrelet épais, & des ftries
tranfverfes très-nombretifes 3 régulières , & qui
fe prolongent dans ^intérieur de i’ur-ne, quoiqu’
un peu moins marquées. L’ intérieur de ces
urnes, au rapport de Flacourt, eft jaune pu
rouge. Celles , dit-il, qui ont les urnes jaunes
font les plus grandes : ce qui pourroit être une
variété, pu peut-être une efpèce.
Les fleurs mâles forment un long épi terminal
,-compofé de petites panicules latérales portées
fur des pédoncules courts & très-ramifiés.
Le calice eft formé de quatre grandes folioles
liftes , épaifles, ovales. Les étamines forment
une petite tête jaunâtre dans le centre de fa
fleur. Les fleurs femelles viennent fur des pieds
féparés, & diffèrent des fleurs mâles par leur
difpofition, formant un épi lo n g , compofé de
fleurs à pédoncules fimples & uniflores. Le calice
eft à quatre folioles perfîûantes, rabattues
en-dehors. La capfule eft aflez femblabié à celle
des orchis. Elle eft à quatre loges , à quatre
valves qui s’ouvrent du fommet à la bâfe. Les
femences font petites, revêtues d’une enveloppe
particulière, mémbreufe , alongée , anguleufe
& fixée dans l’ angle intérieur de chaque loge.
Les tiges font légèrement velues , très-douces au-
toucher. Cette plante a été rapportée par Com-
merfon de l’île de Madagafcar. Le citoyen La-
marck pofsède dans fon herbier des individus,
tant males que femelles* ( V. ƒ. )
L’on peut regarder cette plante comme une
des merveilles de l’ Inde. Elle a toujours fait
l’admiration des voyageurs qui ont eu Davantage
de la rencontrer. Il eft certain que l’urne
qu elle préfente à l ’extrémité de fes feuilles eft
un ♦ hénomène rare parmi les végétaux 5 mais
les fondions auxquelles cette urne eft deftinée
ne font pas moins remarquables , & nous prouvent
que ce n’eft point ici un jeu de la nature.
Cette urne eft creufe, comme je 1‘ai d it , ordinairement
pleine d’une eau douce & limpide ,
M m m 2