
ci'un© manière plus'préclfè Toit la forme des
dents,j Toit lès aimeniîohs de k fe u i l le , ou qu’ont-
employât, d'autres'' -confidéfations , fi p # hafard'
cettës-cif {ont iftfuffifantîs; MM. EéiTtér me pa-
roifTent lai fier entendre qu'e lés fleurs font dif-
pb{££S-en graphes rares & non en pdhicuiés. ».
MES 1ER denté j Met fia, ferrât a. Goertn. de
Frucf. vol, I. p. .344.' tab. 70. .
Tsjocatii. P.heed. mal. f p. 93. tâb. 48.-Wdl-
kera. Zeylonenf.
Arbrifteau à fleurs polypétalées , qui paroît
pouvoir fé rapporter à la famille des anones ,
( comme le qua/fia avè’c qui il a queiqu’analogie ) ,
èc qui.confticue un genre particulier dont le ca-
ra,âere- effentièl- eft d'avoir
Un- Calice1 de- cinq folioles i cinq< pétales 3 cinq
étamines ÿ ' Un fiyle > le fruit compofé de cinq drupes
uniloculaires , monofpennes. ■
C ét arbtifléau a au rapport de Rheede , eft
grêle , toujours vert , affez rameux., & s'élève'
à la hauteur d'environ douze pieds, li a la-racine,
amère g aromatique -, le bois blanchâtre , &:
l'écorce de .couleur un ,peu rouffe. Les feuilles
font alternes, dégèrerhent pétiolées , 'ovales-aionn
gées,, pointues. prefqukcuminées , régulière-;,
ment dentées en feie ^fermes , un peu ëpaiffks f
glabres 3 luifantes.., ü'un vert l'ombre en-deffus |
plus pâles én-deffou.s. Elles ont une faveur amère.4-.
Une cote rnoyejine les trave.rfe. dans leur Ion-'
gueur 1 de donne naiflqnce; à;-d|s nérvures fines j
latérales / parillèles. > qui vont gagner les bords.
Les fleurs, font,jaunâtres & formënt, aux extrémités.
d§S' rameaux , des efpèces ;de cimes ombel-
iiformas-dont iesr ramifications paroiffent dichp-;
tomes. Çcs fleurs n'ont pas d'^déur. Leur calice
eff ïégèsement coloré 'de' rouge & de jaune.
'Chacune à?clics offre l ç ._ un calice-de cinq fo-;
ffd flP lancéol^-'ï buvettes Eperfiftames.
2°. Une c'oroile compofee de cinq pétales Ian-
céolés a évafës j un peu plus longs que le calice.
30. Cinq étamines de moitié plus courtes, que
lès pétais j Se dont les filamens filiformes y arqués
j percent des-anthères-' petites' , arondies. "
; 4°. Un. ovaire fupérieur à cinq Jobesj, du centre
duoiiel s’élève un ftÿlê droit p fétacé , de la
longueur des étamines.
. Le fruit confifte en cinq drupes ovoïdes-réni- '
fo rm e sd ro its , écartés- les mis des autres , dif-
p;ofés orbiculairement | renfermant chacun un
noyau uniloculaire , mo.nbfperme , de mëméfqik;
me 'qu’eux.
Ces drupes, rouges d'abord , prennent par la
fuite une couleur brune | & leur fuperficie fe
ride. Ils ont une faveur amère,,un peu acide.
L’aubriffeàu qui les produit croît far U côte du
Malabar. On le trouve en tout tems chargé de
fleurs & de fruits. T? .
Obferv. Rheede nous repréfente les pétales &
les folioles du calice t-rès-obtufes., tandis que
la figure citée de M. Goertner nous montré les
mêmes parties terminées en pointe. Ces, différencesreroient,
, pour ainfi d ire , foupçonner
deux efpèces- diftinCfés.
"METHODE j Methodus. Sorte de diftribu-
tien que les naturaliftes emploient dans, leurs
ouvrages polir faciliter la récherche ou la connoiffance
des productions naturelles qui y, font
mentionnées. Les êtres nombreux & ‘ prefque
infinis qui compofent le règne végétal nécef*
fitent ceux qui" veulent oti les étudier, ou-les
•faire .conrioï.tre., .à établir parmi eux un ordre'
qûelcohque qiti en facilite la diftïnéïion. En effet,
comment fe reconnoître. au milieu d'iinliymaffe1
de T y a 20 mille plantes ? Comment ira-t-o.n cher- ,
cher , dans unauteur qui lés aura toutes déentes,
Ja planté que l'on aura ciieillié^, &: dont o-n veut
connoitre le nom & les qualités ?. L'on fent- très*
-bien que la chofe eft impoflible , fi cet.opvrage
jimmenfe ne préfente un ordre, tellement .combina,
,'qne Uon puiffe , fans beaucoup' dé peints y\àt
divifions en divifions., parvenir à la,plante .que
l’on cherche. C ’eftcfet ordre e’eft cet étrangement
que les botaniftes ont employé fous deux'
modes particuliers qu'ils ont appelle l'un
thoie y & l’autre fÿjltmé'.- Quoique ces deux moyens
diffèrent entr'.eux, ils tendent''cependant tous
deux au même but. /
j Pour ranger lfes plantes avec un ordre qui les
!diftihg'uë‘ entr’eîlès , je peux, pour établir mes
ïd iv ifio n s ' m’ attacher à la confidérâtion ; d’une
: d e leurs parties lès pluse'ffentielles , aux- fruits /
3 par exemple', & alors- je d is tin g u e ra id ’ après,
iles différentes 'fbrtés dé. fruits , ' les plantés' lé-
gûmineufes .,yles -filiqueufes , les baies-,, &c. Si
mes claffes ( voyez ce mot,) ne font formées
'que d’apTèS la feule' confidération du fruit,
1 j’aurai établi un jyfiêmê. Tel eft le fÿfi&ne CeX\ié;
-de Linné , qui î.î’eft fondé que fur les étimines,
! fur leur .nombre , leur, pofition , leur grandeur'
; réfpèétive , leur réùnion-eh un ou plufieujrs pa-
jq ue ts , &c.
| Si au .contraire , au lieu de m'arrêter à une
Ifeulë partie ," j’en embraffe plufîeurs .pour for-:
. mer mes divifions claffiquesT fi , par exemple,
|jè fais^concourir ia'. cpnfidératfofT/de la corolle
favëc lè-fflilt ; dès-iors j ’aurai fbïnaé ui\e métkoit
' &■ non pas un fyftfme. .Telle eft la méthode uî
\ Tournefort , dansTaquelle les plantes- font
bord divi fées en arbres & eh herbe s , & ‘ apres
a ne la corolle a fèrvi pour- établir les - huit pie*'
^ ' ^ : Tihières
rnières clafles , elle eft tout-à-coup abandonnée
p( ur le fruit, lorfqu’il s'agit de former la neuvième.
claila.
Il fuit de cette diftinétion qu’en botanique ,
ainfi que dans lés autres parties de l’ hiftoire naturelle
, on appelle fyfiême un arrangement, un
ordre général fondé fur la confidération d'une
feule partie , telles que le calice , la corolle ,
les étamines ou les fruits dans les plantes j les
dents, les ongles, le nombre des doigts &c.
dans les quadrupèdes , &c.
Une méthode au contraire n’ eft pas bornée à
’ la confidération d’.une feule partie j .elle en appels
d'autres à fon fecours , toutes les fois-
qu'il-eft néceffaire pour parvenir avec plus de
facilité au but où elle tend. Ce but n'eft rien
autre chofe que la foîution de ce problème.
Etant donnée une plante quelconque , trouver-le
nom que Us botatiifles lui ont ajfignè , f i elle efi
connue ,*
Si elle efi inconnue , trouver la place squelle
doit occuper dans une méthode ou un fyfiême quelconque.
Une fois parvenus à cette connoiffance , elle
nous met à portée , dit le citoyen Lamarck, de
tonfulter -tous les ouvrages qui ont traité de
cette plante , de profiter de toutes les obferva-
tions que l'on a faites fur l'objet particulier que
nous examinons-, d'en connoitre les propriétés ,
■ les ufa-ges , & même de le comparer avec les
êtres du même-genre auxquels il relfemble davantage.
Mais^ une queftion importante fe préfente ici :
lequel du fyfiême ou de la méthode efi préférable \
pour parvenir a la cannoiffap.ce des plantes ? Le !
citoyen Lamarck a répondu à cette queftion dans
fa Flore Françoife. C'eft lui qui va nous inftrmre. I
Il eft aifé de s'appercevoir , dit-il, qu'un fyf- ;
.terne , qui fournifoit affez de divifions pour cbn- \
duire par une' voie également sûre' & facile à ’
la connoiffance de toutes les plantes dont il ren-
fermeroit la defeription, meriteroit d’être pré- |
féré à une méthode , quelque bien faite que
celle-ci pût être. Car un pareil fyfiême aùroit !
fur la méthode l’avantage important d’offrir des j
vues générales , ramenées toutes au principe fon i
damental comme à leur’ centre commun , & qu’ il i
feroit aifé de faifir & de graver dans fa rné- i
moire : au lieu qu’ une méthode que l ’on fuppofe ;
s écarter fouvent des principes fur lefquels elle'
eft établie , c'eft-à-dire , faire ufage de caractères
pris dans toutes fortes de' parties difterentvS ,
Tourroit, à la vérité , conduire avec sûreté juf- ;
qua la plante que l’on cherche à connoitre,;
majs pp préfenteroit à l’efprit qu’un enfemble
mai llé , que des divifions difparates , '6c peu
prtmres à être retenues par coeur.
Botanique, Tome IV .
Il refte maintenant à examiner s’il eft p.ofïible
de faire un fyftême qui rempiifle véritablement
fon objet. O.r je me fuis convaincu-:J par les
différentes tentatives que j’ ai faites , & plus encore
par des .réflexions qui me paroiffent déci-
fives & fans réplique , qu’une pareille entreprife
eft abfolument impraticable , & fera toujours
l’écueil des talens même les plus décidés.
Premièrement, il eft certain qu’aucun des caractères
que l’on pourroit choifir pour être fa
bâfe du fyftême , 11’eft affez fécond pour fournir
feul un nombre furfifant de divifions $ avantage
qu’il eft cependant très-important de fe procure
r , pour-n’avoir point à choifir dans chaque
divifion entre une trop grande multitude d’objets
à la fois 5 mais en fécond lieu , il eft facile
de démontrer que tous lés caraÇtères , dans quelque
partie qu’on les prenne , font fuCceptibles
de varier ou d’être conftans, . fe-lon les plantes
dans lefquelles on les obferve : c’eft ca qui fait,
pour le dire en paffant-, que les principes qui
établirent des caraÇtères du premier, du fécond
ou du troifième ordre font fi fouvent démentis
par la nature. Mais je m’arrête à une confidération
plus générale, & je vais effayer de montrer
, par plufieurs exemples , qu’il ne peut y
avoir aucun fyftême dont le fondement ne foit
ruineux.
Suppofons d’abord que l’on veuille former un
ordre général d’après la'.confidération unique du
calice , il fe trouvera que cette-partie eft d’une
forme très-avantageufe dans les mauves , & dans
beaucoup d’autres efpèces de plantes : mais bientô
t le.caraClère deviendra inconftant, équivoque,
ou même s’évanouira dans prefque toutes les
orhbellifères, les valérianes , les protées, les ru-
biacées, les verticillées , &c.
La même difficulté ;a lieu pour la corolle prife
féparément : on fait l’ inconftance de cette partie
dans le peplis 3 le fagina , le farpthra , quelques
efpèces de lepidium , & ç . , quoiqu'elle foit très-
fixe & très-confiante dans mille autres plantes
qui en font ornées. Les étamines .& les piftils
employés dans la même v u e , ne réuffiront pas
mieux. Rien de" plus incertain que .le nombre
-des premières dans Y affine , le Hlitum , quelques
efpèces de galium , &c. , & des féconds dans
les fedum , les pronia , Yhclleborus , 1e polygenum y
&c. En vain fe flatteroit-on de tirer un meilleur
■ par-ti du fmit j outre qu'une diftribution fondée
uniquement fur la confidération de cet organe
tardif feroit trèsrincommode , & tiendroit trop
ilong-temps l'obfervateur en fufpens ; elle offri-
roit 'd e plus des .exceptions & des variations
perpétuelles j & le campanula ,.le gentiana , lè
valeriana , le clufia ,&c. pr.endroient à chaque
i inftant le fyftême en défaut, par le nombre in