
du calice fans y adhérer & a , à Ton fommet, quelques
poils fpmefcens. Cette plante croît naturellement
dâns')es Antilles. Elle nous a été commüni-
quce par M. de Badier , qui l’ avoit trouvée à la
Guadeloupe, b •- ( y* ƒ• )
La plante " vient auffi des .Antilles , d’où elle
a été rapportée pat Surian. La fur face fupérieure
de fes feuilles 3 au lieu 'de n’être que parfemée
de poils courts 3 épars 3 8c, réparés les uns des
autres par de petits intervalles un peu inégaux ,
nous offre des ftries obliques , blanchâtres 3 régulières
Y dirigées Tans interruption de la ligne
mitoyenne de lt feuille vers la.circonférence 3 où
elles vont'aboutir chacune en une pointe à peine
f en fibleANous n’ avons apperçu qu’ une nervure
à la ffurface dnieriélire.’ Quoi qu’il en foit , ces
deux plantes ont enfernble de grands rapports.
Nous- 'n’ avons remarqué ;'entr’ elles que les- différences
que nous venons de défi ner.:Faudra-
t-iî les regarder comme deux efpèçes particulières
? ( y ƒ. in Herb. D. de Juffieu. ) ,
B. Plantes lijfes ou prefque lijfes.
50.' Mél ASToiiE à longue feuille j Melaftoma
Ion g’fà lia. Aubl. Mehftomk.fofiii ovato-iancco lads
3 giabris , triplinerviis , in ugris \ fummis quais
mi s : ftoribus paniculatis tèrminalïbits.
Melaftomd fo liis lanceolatis , glûbris r triner-
viis 3 atL fummitàtem caulïs \ quaternis , ftoribus
parvis alhis , paniculatis ' frit chu parvo., ckruleo.
Aubl. Guiati. v. 1. p. 432. y. 3 . T-ab; 170.
Ses'tig'es , dit Aublet font figneüfes hautes
de fept à huit pieds 3 8c divifées .en plufieurs
fimeàük tétragôriês y à? ansles obtus. Les feuilles
font - ovâles-lancéolées 3 entières , vertes , liffes ,
marquées en deffous de trois nervures principales
, q u i, d'après la figure citée y ne fe fé-
parent 1 une dé raùtre qu’ à quelque diftànce; de
Yinfertion du pétiole. Leur longueur éfi d'environ
fîx' pouces: fur deux- pbùc'eà: & ■ yîëftïî
geur. Elfes Font portées fur des pétiolès cfeüles
e n gouttière à. leur face- fupérîéüre'A6c longs .d’un
dembpoucé. Celles du bas font" oppoféeS feulement
dêux à deux } mais celles qui occupent
l ’extrémité des tiges & des rameaux font placées
quatre à quatre à chaque noeud eh forme
de croix. Lès fleurs font tres-petifes , blanches,
& difpofées en larges pahiculésr terminales'. Les
filets des étamines font fort courts fies* anthères
y font "'articulées par leur -partie 'ihféneuré'-qui
eft fourchue. L’ovaire , conjointement avec 'le
calice , , devient une petite baie Heuâtre, pets
fucculente, à cinq logés" polylpermès^ :Çetté-’ efr
pèce croît naturellement; dans la Gui-ane.- b .
■ Les Garipons donnent- lé nom de JÜnclà à'cet
arbriffeau,- qu’ ils'emploient pour teindre en hoir
les.' toiles; qu’ils fabriquent. . • ‘ - i 0 ;
M. Richard a bien voulu- nous montrer 'lés
rameaux d’un Mélaftom'e qifft dit être' lé- Melaftoma
longifolia. Aubl. Mais les feuilles y étoient
plutôt, elliptiques qu’ovales - lancéolées.' Elles
avoierit lés deux furfaces entièrement glabres,
les bords légèrement ondés g 8e leur longueur
étoit au moins de neuf à dix pouces fur une
largeur d’environ trois pouces. Outre les trois
nervures, principales , elles en préfentoient deux
autres affez apparentes , voifines des bords , 8c
nàiffant un peu au-deffous des premières. Les
feuilles fupérieures n’ étoient pas quatèrnées. Si
l’opinion de M. Richard eft fondée , les caractères
mentionnés ci - delfus, devront être corrigés:
'
' 51. MÉLASTOME pondue j Melaftoma puric-
tata. Melaftoma foliis . lanceolatis > integerrimis,
•fubtus'oekroleucis & excavato-punciatis ,• pamcula
compoftpâ terminait.
C ’eft. une plante' ligneufe 8c glabre, qu’ on
reconnoîtra facilement à la difpofition particulière
de fes fleurs, 8c aux petits points excavés
dont eft couverte la furface inférieure de
fes feuilles.-Les rameaux font tétragohes , &
munis de feuilles pétiolées , lancéolées ou ovales-
lancéolées , très-entières , glabres , longues
d’environ fix pouces fur une largeur de près
de deux pouces. Ces feuilles font vertes 8e
liffes en dèffus, ferrugîneufes 8c parfeméés en
deffous d’une multitude de points enfoncés,
très-apparens à l’ aidé d’ ürie loupe. Elfes, font
portées fur des pétioles eanaliculés , longs-d’un
pouce ou à-peu-près , qui^lgnnent 'au point
de leur infertion , naiffanc^p^fois nervures longitudinales
ffaiHàntes à la raPflrce; inférieùré.Les
veines tï'anfvêrfès^ - qui unifient ceV ' rièrvures y
paroiffént plus rf»rtevnèbt marquées que dans la
plupart des autres 'éfpèces. Les fleurs lotit difpo*-
fées en panicülès terminales , brarrehues , affez
I amples , d’oht lés divifions font à quatre angles
aigus. Les raMificatiphs florifères de ces parii-
cules préfentent de^petits épis' géminés- ou; les
! fleurs font unilatérales. Les fruits font petits ,
orbicuîairës , - couronnés par les cinq- dents - dit
calice. Cette planté ^croît naturellement à Saint-
Domingue , & nous a été communiquée par
M. de Juffieu. b • -f'r* . "J
Nous avons vu , dans* l’Herbier de M. de-
JifïTieu', des feuilles qui appartiennent vraifem-
blablement-à cette efpèçe y & qui ont au moins
ürt pied de longueur fur une largeur d’environ
cinq pouces^
yz.MÉLASTOME doré; Melaftoma chryfopfïylla..
Melaftohia glabta foliis' àvàtis , acutis ,. trinerviis,.
inte'grïs, , fubtiis dufeô-yirentibus j paniculà terminait^
Il a le deffous des feuilles dsûrt vëtt jau-
fiâttfè;, comme- doré > couleür ' affez anàlogû.è a
cëlfe du Lichen -•ùûlpinus. h. Toute, la plantq.eft
glabre : on- appèrçoit feulement quelquescpoils
aux environs de-; la ,bafe des pétioles• fur les
jeunes pouffes. Ses tigesifont Jigneufg§i, cylindriques,
grisâtres -, & divifées en; bgaucenp^ c\ç.>
rameaux• obscurément tétragones.' Les'-feuilles:
font pétiolées , ovales , pointues entières , légèrement
ondées fur les b.ord.s>,- vertes en. dqfiùs y
très-glabres y & marquées , à .leur. partie >p©fté->
rieure , ,de trois nervures , longitudinales , 'faii^i
Jantes , naiffant de la bafe , entre lefquellés on)
n’apperçoit pas de veines trarifv.erfales , régulières
comme dans puefqùè- toutes.- les autres ef-,
pècés dë ce genre. ■ Ces. feuilles- ont , environ1
deux pouces de longueur fur une. largeur de,fept
à huit lignes ', & leurs pétioles ne font longs
qu’à peine de trois pu quatre lignes. Les fleurs
font difpofées , aux Tommités des rameaux &
aux 'aîffelîes des. feuilles fupérieures fur des
pédoncules fameux-, pauciflorès 3 dont l’ àfiémy
blage forme de petites panicules terminales. Çës'
fteurs.. font ' dë grandeur médiocre : ëllés ont les
çalices arrondis par le bas , terminés fupéfiëu-
rement par cinq découpures lancéolées , ciliées,t
q u i, le .plus fouvent , ne perfiftent pas dans
Jê 'fruit. Les corolles font beaucoup plus grandes)
due les calices. Cette efpèce croît naturellement
a Madagafcar , d’où elle a été rapportée par-
Commerfon. b • ( y . ƒ. In Herbar. D. de Juf-
fieu.)
Mé l a s tom e , à feuilles de Cornouiller î
Melaftoma cornifolia. Melaftoma glabra foliis ova-
to-acuminatis , trinerviis , integris \ calyce ftriato
infuttdibüliformi y paniculis fubterminalibus.
Cet arbriffeau, glabre fur toutes fes parties,
a le feuillage d’un beau vert , tirant un peu fur
le jaune, mais moins fenfiblement que dans le
Melaftoma ckryjophylla. Il a les tiges droites &
les rameaux branchus, cylindriques, obfcurément
anguleux aux fômmités. Les feuilles font opposées
, pétiolées , ovales - acuminées , entières ,
fermes, coriaces, longues d’environ deux pouces
& demi fur une largeur d’un pou.ee ou un
Î>eu moins. Ces ' feuilles. font marquées, dès
a bafe ou à-peu-près y de.trois nervures lo n g itudinales,
failî antes en deffous, unies enfemble.
par des veines tranfverfes , parallèles, qui ne
forment prefque pas dé faillie, & qui communiquent
les unes avec les autres par un. réfeau
vafculaire , affez fenfible. Les pétioles, font cà-
naliculés , & ont environ fix lignes de longueur.
Les fleurs font pédicellées , de grandeur médiocre, •>
& viennent en panicules lâches , peu garnies,
pyramidales , pédonculéës , difpofées, ou tout-
a'fait à l ’extrémité des rameaux , ou dans l’aif-
felle des feuilles fupérieures. Ces panicules font
fouvent moins longues que les feuilles. Leurs.,
ramifications , vues à la loupe , paroiffent, ainfi
que les feuilles naiffantes, chargées d’une pouf-,
liere comme furfuracéè. Les calices font tuibinés,
evafes fupérieuremeat, tronqués , en ' quelque {
forte îii%idibulifQrmes ,• ftçiés longitudinale;-'ent
dans le. bas ,,à bordsr entiers ou inégalement
iobésv-Ii parëît;que leur limbe fe fépare 8c tombe
apïèsda fi.eu'îaironi.La corolle eft évafée , au -'moins•
uué fois; ,plus 'longue que le calice , & a fix
lignes oou environ de diarnètre. Les, pétales font
au ^nombre de ci^iq , ovales ou arrondis, îe-
•gèrement .unguiculés , 8z femblent de couleur
jaunâtre. Le s ftyk eiE.incliné , un peu épaifft
vers le haut j plus long que la corolle, fe
terminé par lui.ftigmate'fimple. Cette efpècé croit
natureliéimënt •„ à ià Martinique , & nous a été
communiquée par M. Jofeph-Martin. b • (y* ƒ • }
54. Mélastome myricoïde 5 Melaftoma my-
rieoides, Melaftoma Uviiifeula foliis}. ovatis , fub -
ajêuniinatis,, denticulatis , tiinerviis ; paniculis ter-
mina ti bus f fritclu granulofo.
>11 eft prefque totalement glabre. Sa tige eft
ligneufe , cylindrique ,• branchue , & fe fubdi-
vife en beaucoup de rameaux quadrangulaires.
Les entr.eaoeuds font fréquens , ,& relevés en,
efpèpes d’articulations ou de nodofités. Les feuilles
font affez petites , pétiolées , ovales , un peu
acuminées *, denticuiées fur .les abords , & marquées,
dès la bafe 3. de trois nervures. ' faiilintès
en deffous , îoutre lefquelles qn en apperçoit dëuC
autres , .peu fenfibles , .très, - voifines r des bords-
Qe&feuilles font longues, à. peine de deux pouces,
larges ;4 ë neuf à dix lignes,, & leurs pétioles
n’ont guèrés-que trois lignes de longueur. La
furface inférieure ; eft un peu moins verte que la
fupérieure , & chargée d’un .très-léger duvet. Les
fleurs font difpofées en petites .panicules terminales
, ,triehotomes. Il leur fuceède de petits
fruits fphériques', glabres, reffemblant en quelque
forte à ceux. du Myrïca cerifera , un peu
moins gros, 8c couronnés par le limbe du calice.
Ces fruits ont , dans le morceau qui eft fous
nos yeux , une apparence granuleufe due peut-
être à ce que , par la déification, leurs parois
ont pris l’emprèinte dès graines menues qu’elles
entourent. Cette efpèce croît naturellement dans
les Antilles, d’où elle a été rapportée par- Su-
rian. b . ( y . ƒ In Herb; D; de Juffieu.) Surian
l’a; cüeillie fur, la rnôntigne P e lé e , & l’a placée
dans fon Herbier"'’âu- n°. 733.
55. MÉ.lAS-TOME à coëffes j Melaftoma calyp-
tr,ata. Melaftoma : l&viufeula foliis ovato ohlo ig s ,
acuminatis,, fubïnregerrifnis 3 paniculis terminal tous ,* ,
calyce. calyptrato,
Il a cela; d’ affez particulier que le fommet des
calices eft conique , paroît d’une feule pièce ,
8c fe fépâre de leur bafe en manière de coéffe ,
lors du développement des corolles. Ses tiges
; font cylindriques, rameufes, grisâtres ; prefqiven-
tièrement glabres comme le refte de la plante -,
8c nous femblent ligneufes. Les feuilles font pé-
tiolées:, ovales-oblongues , acuminées , entiè-
G ij '