
yj8 O N O
fur'la racine î il en pouffe enfuice d*autres latérales
également feflîles. La corolle eft blanche.
Il paroît que l’efpèçe décrite & figurée par
l'abbé Cavanilles , diffère de celle - ci en ce
qu’elle n’a qu’une feule fleur : mais Cavanille
né l’ayant vue que fèche, peut-être fur un ou
deux exemplaires, les autres fleurs latérales
n’avoient pas encore paru , puifqu’elles ne
croiffent que fucceflivement. Au refle , je fuis
bien éloigné de prononcer : je ne préfente ces
réflexions que pour fixer fur ces deux plantes
l’attention de ceux qui auroient occafion de les
obferver.
6 . ONOPORDE de Grèce. Onopordum gricum.
Go il an. Onopordum càlycibus fubfquarrofis , arack-
noideo-tomentofis , fpinis fubulato - lanceolatis , fi-
nuatis , tomentofis. Gouan. illuft. p. 64. tab. 25.
Carduus parvus g n e us 3 annuus 3 acantki folio 3
tomentofus. Tourn. cor.
Cette plante 3 d’après Gouan 3 doit être placée
entre Yonopordum acantkium & Yarabicum 3. auxquels
elle reffemble beaucoup : mais elle diffère
de Y onopordum. acanthium par fes feuilles lancéolées
, blanches & tomenteufes, qui font ovales
& plus courtes dans Y acantkium; elle en
diffère encore par fes calices imbriqués dont
les écailles font lancéolées , & les inférieures
beaucoup plus vertes : dans Y acantkium , au
contraire, les calices font fquarreux , les écailles
fubulées & prei'que toutes égales.
Sa tige s’élève à deux ou trois pieds j elle
eft très-toraenteufe. Les feuilles radicales font
lancéolées | longues d’un demi-pied & plus,
larges de cinq à fix pouces , blanches & très?
tomenteufes, fe terminant à leur bâfe en un
pétiole pinnatifide , finuées & prefque ailées à
Jeur circonférence qui eft épineufe. Les feuilles
caulinaires font décurrentes Les _ pédoncules
font courts , fo itaires, unifiores , ailés par une
ou deux folioles décurrentes & crifpees. Le
calice eft plus ovale que dans les autres efpè-
ces , plus enveloppé d'un grand nombre de poils
blancs, femblables aux fils d’ar^gnées j les
écailles font droites , lancéolées. La corolle eft î
.purpurine & très-étroite. Cette plante croît naturellement
dans les ifles de la G rè c e , où elle
a été obfervée par Tournefort.
7. O noporde de Sibérie. Onopordum deltoïdes.
Ait. Onopordum càlycibus fquarrofis aràchnoideo-
tomentofis ; fofiis petialatis , ovatis , angulatis ,
fubtus tomentofis. Ait. hort. kew. 3. p. 146.
Ne connoiffant pas cette efpè.ce, & n’en
trouvant pas d’autres détails que le peu que nops
en a dit Aiton , je me bornerai à remarquer que
cette plante me paroît djftin&e des autres espèces
y par Ces feuilles qui ne font tfimenteufes
O N X
qu’en-deffous, caraéfère que je n’ai pas trouvé
dans celles que j ’ai décrites jufqu’ ici : elles font
d’ailleurs pétiolées. Je foupçonne qu’il n’eft
queftion ici que des feuilles radicales. Cette
plante eft originaire de Sibérie.
Obfervations. Miller remarque qu’autrefois
on cultivoit plufieiirs de Ces êfpèces pour la ;
table, mais c ’étoit avant que les jardins fuf.
fent -fournis d’autres plantes qui leur font bien
préférables. Il eft rare à préfent qu’on en faffe
ufage.'Elles n’exigent aucune culture : il fuffit
de laiffer difperfer leurs femences, elles fe re-1
produifent fans aucun foin.
Sans doute jé ne confeill^rai jamais de fubfti-1
tuer dans nos jardins cette plante à beaucoup!
d’autres qui valent mieux j mais comme elle]
eft très - commune dans les champs, je crois J
qu’il eft avantageux de connoître les ufage s que J
l’on en peut faire , comme plante économique!
& alimentaire. Voyez ce que j’ en ai dit aux
nos 1 & 2.
ONXIE camphrée. Unxia.camphorata. Lin. f.
fup. p. 56. 368. Gmel. fept. nat. 2. p. 1249. Juff.l
gen. pl. p. 186.
Genre de plantes à fleurs compofées, de lj |
famille des eorymbifères , qui paroît avoir des
rapports ayec les jlaveria & & les fclerocarpus,
qui ne renferme' qu’une feule efpèce dont le
caractère effentiel eft d’avoir
Un réceptacle nu t i plane} point d'aigrette} un
calice a cinq folioles ovales ; cinq fieurettes dans li\
centre , autant a la circonférence.
Cette plante s’élève fur une tige herbacée;
filiforme, dichotome , de deux pieds de haut.I
Les feuilles font oppofées à la dichotomie des 1
rameaux, feffiles, lancéolées, velues, molles»
à cinq nervures. Les fleurs font radiées, 10I1-
taires, légèrement pédonculées , de la gran-;
deur d'un pois, fftuées dans la bifurcation des
rameaux.
Chaque fleur eft compofée d’un calice commun
, . prefque rond , divifé en cinq folio es
ovales. Il renferme dix fleurettes tubulées,
vifées en cinq parties , ayant cinq étamines (yn-
fgéhéfiques & l e ftigmate bifidé. II y a cinq fleurettes
mâles dans le centre, & : autant deneu-
rettes femelles à !a circonférence. Le calice
tient lieu de péricarpe. Les femences font ovales
, dures, nues, placées fur un réceptacle nu.
Cette plante croit naturellement à Suririâ|-
Elle répand une forte odeur dé
intérieurement en déc oélion , on la regar e
Surinam comme un puiffant fudorifique. Ofl ?i
plique aufli l’herbe feche en topique iur 1«»
parties où la tranfpiration eft arrêté©*
O P A
OPALAT. Opalatoa. Aubl. Genre de plantes
à fleurs polypétalées, de la famille des légumi-
neufes, qui a des rapports avec les pterocarpes,
& qui comprend des arbres ou arbuftes exotiques
, dont les feuilles font alternes , ailées avec
une impaire, les fleurs difpofées en épis. Le
caraftère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice turbiné, à quatre divifions ; dix étamines
libres ; une goujfe environnée d’une membrane
orbiculaire.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre, i° . un calice d’une feule
pièce, turbiné, dont le limbe eft divifé en
[quatre découpures ovales, oblongues, aiguës.
! 1°. Point' de corolle,
3P. Dix étamines plus longues que le calice,
[dontles filamens font libres, attachés à l’orifice
[du calice, terminés par des anthères ovales, à
[deux loges.
4*. Un ovaire ovale , oblong , tomenteux y
j pédiculé, furmonté d'un ftile long & recourbé
avec un ftigmate obtus.
Le fruit eft une gouffe prefque ronde, thouo-
Ifperme, comprimée, environnée d’une grande
membrane orbiculaire, mince , ondulée , transparente.
Il n’y a qu’une femence en forme de
[rein. '■<
Obfervations. Ce genre eft fi voifîn des ptéro-
\tarpcs, qu’ il ne me paroît en différer que par
fes étamines libres. J’ai cru devoir réunir ici les
[deux plantes qu’Aublet nous" préfente fous le
pom a opalatoa & de touchiroa 3 qui different
tres-peu dans cet a u t e u r n ’ayant point * de corolle
ni Tunq ni l’autre. Cependant des exemplaires
attribues à Y opalatoa , envoyés de
[Cayenne, nous ont offert une corolle papilio-
jpacee. En feroit-ii de même pour le touchiroa ?
jCeft es que j’ignore j c’eft pourquoi je m’en
riens à ce qu’a dit Aublet, qui ne lui donne ;
fluun calice fans corolle;
E s p è c e s .
I ç. . . v-r JJ-ULULU. A U U i,
Walatou foliis impari-pimiatis , traSeis oppofitis ,
wmformihus. Aubl. guian. pag. 382. tab. 147;
[ C eft un arbre qui s‘é-ève de trente à quarante
-pieds fur un pied & demi de diamètre,
son eçorce eft- grifàtve & liffe ; fon bois blan-
kr t’ 11 pouiïe à fon fommet p’uiîeurs gfoffes
fI>nCL s S“ fe répandent en tout fenï. Elles
Mchirgées .-de rameaux garnis de feuilles al-
L,mes or ailées avec une, impaire , cooepofées
nyiron quinze folioles-1 prei'que alternes, lé-
O P A j j 9
gèrement pédiculées, ovales, liiïes , v e r te s , entières
, coriaces , réticulées , terminées en
pointe S d'environ quatre pouces de longueur
fur un pouce & demi de largeur. Il y a deux
ftipulîs caduques & oppofées.
Les fleurs font axillaires, terminales, difpofées
en un épi long & ferré. légèrement pédonculées
, ayant chacune à leur bâfe deux bractées
oppofées. en forme d’écail’es. Le calice eft
turbiné. divifé en quatre à fon orifice. Les étamines
. au nombre de d ix , font fituées fur Je
bord du calice. Les filamens font jaunes & libres
; les anthères ovoïdes. L’ ovaire eft pédiculé
& arrondi. Il devient une gouffe ou une cap-
füle lèche , comprimée., jaunâtre , bordée d’un
large feuillet membraneux , réticulé Sc onde.
Elle renferme une feule femence en forme de
rein.
Cet arbre croît dans les grandes forêts de la
Guyane. Il fleurit d.ms le mois de novembre M
& porte fes. fruits en janvier.
Lè C . Richard, qui l’a obfervé dans fon pays
natal, afîure qu’il eft muni d’une corolle" papi-1
lionacée j & en. effet, des exemplaires communiqués
par le C. Stoupy au C. Lamarcic, pré-
fentent une corolle irrégulière papilionacée j
l ’épi de fleurs eft plus ferré , plus aigu que dans
■ la figure donnée par Aublet; & les braaées,
au lieu d’être éçaiileufes , . font filiformes, féta-
cées , plus longues que le bouton de fleurs.
, 2. O p a l a t aromatique. Opalatoa aromatica.
Opalatoa foliis fimplicibus , integerrimis , altérais ;
bracteis nullis.
Touchiroa. Aubl. guian. p. 384. tab. x48. Lam.
illuft. gen. tab. 339, ''
i fC e t arbre s’élève à quarante ou cinquante
pieds de haut fut environ deux pieds- de diamètre.
Son écorce eft gtilatre; fon -bois blanc
& peu compaéL II pouffe à fon fommet un
grand nombre de branches qui fe,.répandent en
tout fens.. Elles font chargées de rameaux garnis
de feuilles alternes , liftes , vertes , entières
.ovales , terminées par une. pointe moufle / p o r -
kées fur un pétiole court, ayant à fa bafe’ deux
ftipules caduques.
Les fleurs font axillaires, difpofées en épi
de couleur vetdâtre. Le calice eft d’ une feule
piece , concave , divile en quatre parties, aigues.1
il n’y a point de corolle. Les étamines ont dès
filamens blanchâtres, très-longs. L'ovaire i f t
pédiculé , oblong , anguleux, hsriffe de poils.
11 devient une iilique rouffâtre , coriace , comprimée
, bordée d'un large feuillet membraneux,
qui renferme dans fon centre une feule
femence verdâtre.