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rta 3 lanàridy caudalupi vel lupina, q'iiorumd. Whitô
Mulleln. hift. t. VIII. t. $6. Verbafcum foliis de-
currentibus, utrinque tomentojis (lanatfs). Hall. helv.
H. J o l . . V erb afcum foliis utnnque tomentojis decur
rentibus. Gmelin. fib. vol. 4. p. 91. Guett. ftamp.
vol. 2. pag. 311. Verbafcum tkapfus. Lin. diff. de
virib. plant, amæn. açad. vol. 1. pag. 454. -Mill.
dict. n. 1. Pollich. pallat. n. 220. Scopol. Fl. car-
niol. ed. 2. n. 247. Leers. herb. n. 149. Mattufch.
fil.n.,14^. Kniph. cent. 9. n.99. Ludw. eft. 1 . 124.
I^norr. del. 2. t. V . Oeder. Flor. danic. t. 631.
Doerr.naff. p. 143. Lanir.illuftr. tab. 117. Di£t. de
mat. med. fig. de Gars. v o l.4. tab. 6 13. Bouillon-
blanc, cours compl. d’agric. vol. 2. p. 404. t. 14.
yzrbafeum alatum. Fl. fr. 292.' n. 2. 'vulgairement
bouillon-blanc, Molène, bonhomme.
/3. Idem 3 ftigmate, bilobo.
•- Verbafcum y fo liis ovatis, utrinque tomentojis ,
inferioribuspetiolatis, Jligmate bicolli. Haller, helv.
n. J82. Verbafcum bicolle. Murr. prodr. 47. Wil-
lich. differt. inaug. p. io v n. 22. Gmelin. fyftem.
veget. vol. 1. p. 377.
Plante fort commune en Europe, & dont la
médecine fait un affèz grand ufage , au moins dans^
beaucoup d’affeétions légères qui ne néceffitent pas
des fecours puiffaris.
La racinè eft pivotante , blanchâtre , garnie de
„fibres. Elle pouffe, de fon collet, une tige herbacée
3 droite, ordinairement fimple, rarement rameufe,
trèsTfeuillée, dure, épaiffe, cylindrique,
& couverte, ainfi que les autres parties, d'un duvet
étoilé, lanugineux, exceftivement abondant,
d'un blanc fale ou grifàtre. Cette tige acquiert
foüvënt quatre à cinq pied» d'élévation, fur-tout
dans les bons terreins. Les feuilles font fort grand
es , alternes, ovales ou ovales-oblongües, médiocrement
pointues, les radicales étalées à terre
en rofette & rétrécies inférieurement en de courts
pétioles, les colinaires peu ouvertes -, feffiles &
même décurrentes, par les parties latérales de leur
b â fe , fur la tige qu'elles rendeut comme ailée.
Toutes ces feuilles font molles, très-lanugineules,
douces au toucher , ëpaiffes comme un morceau
de drap, nervées obliquement, quelquefois entières:,
d'autres fois bordées "de créneluies arrondies
. Il n’eft pas rare que les radicales aient jufqu'à
un pied & plus de longueur. Les fleurs fon.t d’un
jaune plus ou moins v i f , & forment, à l'extre-
mité de la tige ,, un épi Ample , denfe, cylindrique
, .comme thyrlbïdé, fort lo n g , d'un afpeâ:
agréable. Eües ont environ un pouce & demi de
diamètre font communément ramaffées, trois
à fîx; enfemble, par petits paquets alternes, feffi-
îes 'ou prefque feffiles, fitues chacun dans l'aiffelle
d ’une bra&ee ovale-lancéolée, tantôt plus courte,
tantôt plus longue qu'eux. Les calices font divifés,
jufqu'au-delà de moitié , en cinq découpures ovales,
pointues, de la longueur du tube de la corolle.
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t-es étamines ont les.trois fïlamens fupérieurs relu
s , & les deux inférieurs glabres, plus longs
que les autres. L ’ovaire.eft ovale, tomenteux,&
chargé d'un ftyle filiforme, n u, renflé en maffue
dans fa partie fupérieure.. Le fruit confifte en une
capfule tomenteufe, ovale-arrondie, acuminée
qui renferme, dans deux loges diftindes, quantité
de femences menues, angule.ufes, noirâtres. Cette
plante croît naturellement, & abondamment, en
Europe dans les champs, dans les lieux pierreux
& fablonneux, fur le bord des chemins, dans les.
décombres. Elle vient aux environs de Paris, tf1.
| | v.)
La plante f i , que quelques auteurs regardent
comme une efpèce particulière, eft, fuivant d'autres
(& ce dernier fentiment paroît le plus vrai-
femblable), une Ample variété de la Molène officinale.
Ses fleurs, ait-on , ont deux pouces de
large & le ftigmate partagé très-évidemment en
deux lobes. On la trouve en Suiffe.
La Molène officinale a une vertu anodyne, légèrement
narcotique ou ftupéfiante, qu'elle partage
avec la plupart des végétaux de la famille des fola- j
nées. C 'e ft, à ce qu'il femble., à cette propriété |
qu'il faut attribuer , au moins en grande partie,
Tes qualités émollientes , adouciffantes, antifpaf-
modiques, calmantes , béchiques, vulnéraires &
Teterlives,. qui rendent fon ufage fi ordinaire:
car tous ces effets peuvent rélulter d’un engourdi
flement leger du genre nerveux qui devient
alors moins fenfibie aux irritations produites par
des caufts morbifiques quelconques & laiffè jouir
la machine d'un calme plus favorable à leur def- J
•ruâion , foit qu'elle s’opère enfuited'elle-même,
foit qu'elle fe faffe par les feules forces ' des organes
, foit enfin qu’on la facilite par les fecours
de l'art. Quoi qu’ il en foit , de ces conjedures,
on fê trouve bien de la Molène dans les dyffen-
teries , les_ coliques &. le- ténefme, dans les ten-1
fions inflammatoires du bas-ventre, dans les angines
douloureufes, dans les toux violentes. L'u-
fage de cette plante, tant à d'intérieur qu'à l'extérieur,
eft utile/dans les hémorrhoïdes tuméfiée
« & dans les démangeaifons de la peau. Les
feuilles, appliquées en topique, foulâgent les
douleurs de goutte. Les payfans les pilent & les.
réduifent, avec de l'huilé, en une efpèce d’onguent
qu’ ils emploient dans les plaies récentes. La
racine, dit-on, peut nourrir &engraiffer la volaille.
Dans quelques endroits on fe fert de la graine I
pour enivrer les poiffons, & durant cette ivreile J
qui va quelquefois jufqu'à les faire mourir, on
peut les prendre à la main. Scopoli obferve qu’en
Carniole-on regarde la Molène comme un fpéciii'
que contre certaines-maladies de poitrine auxqueH
les les bêtes à cornes font fujettes.
2. Molen* thapfoidej Verbafcum thapfoii^ I
Lin. Verbafcum foliis oblongisi decurrentibus, u trinque
tomentojis y caule ramofo. -•
~ ; ' ' " VerhaJ 0
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' yerbafcum angujlifolium ramofum, fore aureo ,
folio crajftore ) B. Hift. vol. 3. append. pag. 871.
Tournef. pag. 147. Rai. Hift. vol. 2. pag. 1095.
\ Verbafcum angujlius. Dod. Penipt. pag. 143. Vei-
ibajeum foliis •vïridibus crajfioribus. Marif. Hift. 2.
■ pag. 406. f. J. t. 9. f. 7.' Verbafùum album mas ,
More luteo. Dalechamp. Hift. p- 1301. ed. gall.
il vol. 2. p. 191- Verbafcum thapfoides. Ait. Mort.
Kew. vol. 1. p. 236.
f Celle-ci diffère de la précédente , par fes tiges
en général ramifiées, par fes feuiiles plus dé-
currentes , iplüs étroites & proportionnellement
plus longues, enfin par fes-fleurs plus petites,
■ un peu-moins feffiles.
f Sa tige eft herbacée, droite, groffe, cylin-
drique, haute pour l’ordinaire de quatre à cinq
f pieds, rameufe,. feuillée, aîlée par la bafe des
rfeuilles, & revêtue, comme toute la plante,
d’un duvet étoilé, blanchâtre, affez épais. Les •
I feuilles font grandes , alternes , fefliles, décur-
rentes, oblongues , un peu étroites , médiocre- i
| ment pointues , .crénelées dans leur contour, ;
[ nervées obliquement, tomenteufes., & fou vent !
leur largeur n'excède pas le quart de leur. Ion - ;
: gueur. Elles-font décurrentes dans une étendue :
d’autant plus confidérable qu’elles font plus fupé- |
. rieures : ces dernières même le font en général !
( dans la moitié ou les trois-quarts de leur longueur.
Les fleurs, beaucoup moins grandes &
; un peu moins féffiles que celles, du verbafcum
thaffus, font difpofées de la même manière en
longs épis, mais plus lâches , dans la partie fupérieure
des tiges & des rameaux. Leur couleur
eft également jaune. Cette plante croît naturellement
en Europe,, où elle a été obfervée par
Linné fils. Elle paffe pour y être rare. On la
cultive au jardin des plantes, a*. (V . V . )
Obfcrv. Linné dit que c ’eft une produélion du
verbafcum licknitis fécondé par le verbafcum thap -
fus y que fon origine a été reconnue telle au jardin
d’Upfal l’an 1761 , où elle s'eft montrée fur la
Blême planche que les'deux efpèce s que je viens
de défigner. Il ajoute que cette plante tient au
verbafcum licknitis par fa tige rameufe, par fes
fleurs, par les poils purpurefeens des filets des
étamines i. qu'elle participe d’ailleurs Tes caractères
du verbafcum tkapfus par la décurrence de
fes feuilles, par la forme de fes calices. Il finit
par conclure qu'elle ne doit pas être confidérée
comme une efpèce particulière.
Je laiffe aux perfonnes qui s’adonnent fpéciale-
ment à la culture des végétaux, à décider jufqu'à
quel point font fondées ces aliénions, auxquelles
toutefois il paroît que Linné lui-même n'avoir
pas toute la confiance qu'indiqueroient fes propres
paroles , puifqu’ il perfifte à présenter la plante en
qu^uion, comme une efpèce diftinéte des autres.
Botanique. Tome IV .
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3 . M O L E N E pblomoïde5 Verbafcumpklomoides.
Verbafcum foliis ovatis utrinque tomentojis: tnferio-
ribus petiolatis. Lin. Spec. Plant, n. 4.
Verbafcum feemina , fore luteo magno. B au h.
Pin. p. 239. Tournef. p. 147. Verbafcum maximum
mèridionalium odoraturn duplex luteum & album.)
B. Hift. vol. 3. app. pag. 871. Rai. Hift. vol. 2.
p. 1094. Verbafcum foem-ina flore albo. Bauh. Pin.
p. 239. Tournef. p. 147. Maximus odoratus meri~'
■ dionalium tkapfus barbatus foemina , flore albo.
Lob. Icon. féo.- Vèrbafcum maximum ail-uni foemina
y flore fûbpallido. ejufd. Icon. ) 6 1. Verbafcum
montanum tomentofum & incanum , folio fubrotundo,
caule non àlato, Jlaminibus purpureis ? Till. Psf-
17 1. Verbafcum foliis ,obovatis fejjilibus tomentcj-s p
fpicâ compojitâ interruptâ , b racles s cordato-lanceo-
latis. Moen'ch. Haff. n. 170. t. 4. Verbafcum foliis
incams maximum odoraturn mèridionalium, floribus
luteis & albis arche caulibûs adhurentibus , c? fo liis
multis angufti$ inter flores emanantibus. Morif. Hift.
2. p. 485. f. y. t. 9. f. 2. Tkapfus barbatus aller„
feu foemina. Offic. Verbafcum pklomoides. Kniph.
cent. 6 . n. 99. Verbafcum foemina. Diét. de mat.
med. fig. de Gars. vol. 4. tab. 613. Verbafcum tomentofum.
Fl. ir. 292. n. 6 .
Cette efpèce, revêtue comme certains phlomis,
& auffi abondamment que le verbafcum tkapfus ,
d’un duvet incane ,.fouvent répandu ; çà & là ,
fur certaines parties, en manière de flocons, éffc
très-facile à reconnoître en ce qu'elle n’a pas les
feuilles décurrentes, & en ce que d'ailleurs elle
fe ramifie en une ample pyramide.
Sa racine eft affez longue, groffe, ,fimpîe,
blanchâtre. Elle produit une tige herbacée,
droite , haute de quatre à cinq pieds , quelquefois
plus haute, épaiffe, cylindrique, dure , Lv-
nugineufe, feuiilée, prefque toujours panicuiée
1 dans fa partie fupérieure, & qui s'élève du rni-
I lieu d’une touffe de feuilles radicales étalées à,
terre en rofette. Ces feuilles fout ovales ou
ovales-oblongues, légèrement pointues,rétréc ies
inférieurement en pétioles ailés fur les parties
latérales, & ont quelquefois jufqu'à un pied 8c
demi à deux pieds de longueur. Elles font molles',
cotonneufes, en quelque forte drapées , très-
douces au toucher, nervées comme.celles des
efpèces qui q^écèdent. Leurs bords préfentent
des crénelures arrondies , plus ou moins Pénibles
, fouvent irrégulières.^ Lès feuilles cauli-
naires, beaucoup moins-grandes que les feuilles
radicales, mais de texture femblable, font a -
ternes, feffiles, un peu amplexicauîes, non ee-
currehtes, médiocrement ouvertes , ovales , pref-
qu'en coeur à la bafe, crénelées dans leur contour.
Les fleurs font grandes, odorantes , légèrement
pédoncule es , ordinairement jaunes , quelquefois
blanches: elles viennent, par faifeeaux, en épis
lâches, de diverfe longueur, qui terminent 1*
E a