
extérieurs , qui en effet tiennent bién lieu de
fécondé enveloppe..., puifquJavant l’épanouifle-
»»ent ils renferment les cinq pétales intérieurs.
Les dernières fleurs celles du bas de l'é p i,
n’ont très-fouvent que huit divifîons : elles offrent
la même variété dans le nombre des étamines
, qui de dix eft réduit à huit. Les pétales
ont la même longueur à leur bâfe qu'à leur
fommet. Ils font denticulés ou crénelés à leur
extrémité. Les cinq extérieurs font en bofie à
leur bâfe extérieurement , creufés & mellifères
intérieurement. Les étamines font plus courtes
que la corolle. L'ovaire eft ov ale, & fe changé
en une capfule à cinq valves poiyfpermes. Cette
plante croit naturellement en France, en Angleterre
, en Suède & au Canada , dans les forêts ,
fur les racines des pins * -des hêtres, & c . Je l'ai
également obfervée en Barbarie , fur le pied des
cirtes, où elle étoit d ’un pur rouge v if dans
toutes fes parties, & très-abondante en liqueur
mieUèufe. : ( V . v. )
2. M o N o tro pe Uniflore j Monotropa uniflora.
Lin. Monotropa caule unifloro , flore iecand.ro. Làm.
Xlluftr. Gen. p. 562. f. 1.
Orobanche monanthos Virginiana , flore majore\
pentapet'alo. Morif.^Hift. 3. p. J.02. f. 12. t. 16.
f. 5. Orobanche virgfniana-, flore pentapetalo cer-
nuo. Pliik. Alm. 273. t. 209. f. 2. Catesb. Carol.
I. p. 3;é. t. 36, Monotropa flore nutante. Groirw.
Virg. 41.
Cette plante eft parfaitement diftinguée de la
précédente par-.fes tiges uniflores. Elle s'élève
a la hauteur de fe.pt à huit' pouces, fur une
tige Ample , couverte d'écailles oblongues , aiguës,
imbriquées depuis la racine jufques vers
le milieu de la tige. Les dernières écailles font
beaucoup plus écartées , plus a longées , plus
étroites, & quelquefois obtufes. Chaque tige
eft terminée par une fleur penchée, à cinq pétales
, fans calice , autant que j'ai pu en juger
fur un individu fe c ., Les pétales font d'égale
g r a n d e u ru n peu' élargis & arrondis à leur
Commet qui eft prefque lobé. L ’intérieur des
pétales eft velu & comme feabre. Il y a dix
étamines que je n'ai pas pu voir, non plus que
l’ovaire & le fruit. Cette plante croît dans la
Virginie, la Caroline , le Canada , -&e. fur les
racines des arbres. ( K. ƒ. )
( P o I R E t . )
MONSONE > Monfonia. Genre de plantes à
fleurs polvpétalées, de la famille des; maivaëées ,
qui a de très-grands rapports avec le géranions ,
& qui comprend des herbes & des arbuftes à
feuilles Amples ou découpées , le plus Couvent
alternes, munies de ftipules, & à fleurs, en gék
néral alfez grandes, portées fur des.pédoncules
attliaires»
Le caractère eflentiel de ce genre ëft d’avoir
Le calice à cinq folioles ; cinq pétales ; quittée
étamines j le fl y le quinquefldej le fruit compofé di
cinq coques. '
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur, offre i ° . un calicë pentaphy!|e:
ou partagé, jufqu'à fa b â fe , en cinq decou-
pures perfiftantes , oblongues , ordinairement
mucronées » égales , plus courtes que la corolle.
i° .,U n e corolle de cinq, pétales oblongs,
élargis fupérieürement , dentés . au fommet,
comme tronqués , inférés à la bâfe des étamines.;
3®. Quinze étamines dont les fllamens, réunis
ànnülairement par le bas , fouvent rapprochés
en cinq faifeeaux dans le refte de leur étendue ;
portent des anthères ovales ou oblongues..
4°. Un ovaire fupérieur, pentagone, duquel
s’élève un ftyle columniforme, conique, quin-
quefide à l ’extrémité, à ftigmates ovales, un
peu épais.
Le fruit conflfte en cinq coques dont l’affem*
blage préfente l'afpëét d’une forte de capfule
pentagone , quinqueloculaire , ( à loges mono«
fpermes ? )
E s p e c e s .
1. MonsOne élégante} Monfonia fpecioja.Lin.
Monfonia foliis quinatis ,* foliolis decompofuis |
caule brevijjtmo.
Géranium folio tenuijflme dijfeclo , flore fingukn
ampliJfiniOj Breyn. vprodr. 3. app. 31. t. 2.1. f. z.
Monfonia grandiflora. Burm. prodr. 23. Monfontti
fpeciofa. Lin. Spec. Plant, vol. 3. p. 684. Lin.
Suppl, p. 342. Cavan. Diflfert. 3. n. 264. t. 74
fig. 1. Curt. magaz. 73.
On la diftinguera fans peine à fon feuillage,
finement découpé y en quelquè forte analogie
à celui du mahernia p in n a ta ou bien ençotî
des géranium glandülcfum & petroeiim, Elle a »
pour ainfi dire , le port d'une anemone, ful‘
vant l’obfêrvation de Linnæus»
Toute la plante eft chargée de poils droitSj
fins 3 mollets, blanchâtre^, qui la rendent très-
pîleufe, fur-tout dans les lieux où elle croit
naturellement. Elle acquiert rarement plus
fix à fept pouces d'élévation. Sa racine produit
une ou plufieurs tiges, herbacées, droites >
fort courtes , qui font garnies de feuilles nonj
breufes , alternes ou éparfes , ’comme ernbr^
qnées, d'un beau v e r t , élevées fur de
pétioles. Ces feuilles font digitées, cordiro
mes ou cordiformes-orbiculaires dans l£tir c,
côn&riptiori & compoféës de cinq folioles oe
tifldes, deux fois pinnées, à découpures peti- !
tes ovales, pointues. Leur diamètre eft rarement
de plus d'un pouce. -Les pétioles' fout
grêles, droits , longs à-peu-près de deux pouces
& munis inférieurement de deux petites
ftipules linéaires-fubulées, pileufes , décurrentes
fur les parties latérales de leur bâfe. Les fleurs
font grandes.., & d'un afpcét agréable : on n'en
,voit guères que deux à trois fur chaque tige.
Elles viennent fur des pédoncules Amples, axillaires
(élitaires, droits, ‘environ une fois plus
longs que les feuilles, beaucoup plus épais que
les pétioles. Cés pédoncules , un peu au deflus
i de leur partie moyenne, font, entourés d’une
collerette de fix folioles linéaireè-lancéolées, ai-
gùësv très-étroites , .pilèùfes f longues de deux
a trois’ lignes. Les .calices, d e forme ovale
ayantteVir épanquiffemept, ont les foliolës oblon-
gues, velues, en dehors , lég^èreniëbt fearieufes
à lètîr circonférence', mucronées extérieurement,
fous leur Extrémité, par une pointe
molle & aiguë. Les 'corolles ont deux fois la.
^longueur du calicë : leurs., pétales' font jaunes ,
5 rayés longitudinalement de rouge. Qn dit que
Mies-étamines ont,,les filamens- rougeâtres, &
que l’axe des fruits-acquiert un pojice & demi
; de longueur. Cette plante eft originaire du Cap
de Bonne-Efpérançe , & cultivée'au jardin des
plantes. J’en poflede un exemplaire rapporté
! du pays natal par M. Sonnerat 1? • ( v. ).
2. M O N SO N E lobée ; Monfonlo lobata. Monfo-
niafoliis çordatis , lobatis, dentatis. Ai ton. Hort.
Kew. vol. 3. pag. ioo.J .
Monfonia fllia. Lin. Fil. Supplem. pag. 341.
Murr. Syft. Veget. pag. ’696-..Cavan. Differt. 3.
n. i 6 f. tab. 74. fig. X. Monfonia lobata. Monti.
in ad. Gothob. 2. p. '1. t. 1. Murr. Syftem.
Veget. pag. 697.^
C e lle -c i, que le fils de Linn^us fuppofe ,
mais fans vraifemblance, comme Je remarque
M. Cavanilles, avoir été produite par i’efpèce
ui précède, a les feuilles fiïnples & bordées
e lobes arrondis, denticulés d'une manière
alfez régulière.
De même que le monfonia fpeciofa , elle a
environ un empan de hautêür, le; collet de la
•racine prolongé.en-une fouche quelquefois d'un
*a deux pouces, &' toutes les,parties fort pileufes.
Ses! tiges.font herbacées^' courtes, peu
•rameufes,. &. garnies 'de. .= feuilles, .nombreufès ;
rapprochées, alternes ou éparfes, élevées; fur
®e longs pétioles , obtufes, les unes ebrdifor-
^pes, les autres cordiformes ■; orbicùlairës. Ces
reuiües , dbnti le- diamètre eft eommunémerit
d pouce à 5wri<;ppjice .Sÿdemt * ont cirr
•eouterehee ^partagée tplus. du moins profondé-
ai£nc* É?\l| jamais, ouï prefqise jamais, jufqu’à
leur milieu;, en fept Jobes arrondis , qui font
quelquefois eux-mêmes légèrement lobés , Sç
que oordent des dents courtes, pointues , régulières.
Les deux furfaces font vertes, parfe*«
mées de poils blanchâtres, couchés ou demir-
couchés', plus abondans à l'inférieure fur le trajet
des nervures , le (quelle s font faisantes en-
deflous, & fe prolongent de la bâfe de la feuille
à l'extrémité. de chacun des lobes. La longueur
des pétioles eft au moins deux fois plus considérable
que celle des feuilles : ils ;fonjt accompagnés
• de deux ftipules .cou r te s ;• lancéolées ,
adnées à leur bâfe. Les fleurs font grandes „
belles, régulières, ouyertes en rofe, longues
d'un pouce & demi ou à-peu-près : elles viennent
fur des pédoncules -Amples , axillaires, fo-
litaires , beaucoup plus, épais, & environ une
fois plus longs que les 'pétioles. Cès pédoncules
.font munis, vers le bas de leur tiers fupérieur,
d’une Collerette; de cinq à fix folioles
courtes, linéaires-lancéolëes, aiguës, hériflees
de poils, & forment fouvent à cet endroit un
coude qui indique une .forte d’articulation. Le
calice eft compofé de folioles oblongues - lancéolées
, pointues, velues en dehors, un peu
fearieufes fur les; bords , une fois moins longues
que la corolle, pelle-ci a les 'pétales icunéifor-
mes-oblongs, rayés longitudinalement, veinés»
.entiers fur les parties latérales,, groflîèrement
dentés au fommet où ils font comme tronqués-
Les éfamines, moins longues que les pétales-,
réunies annulairement à la .bâfe , puis, divifé.es
en.cinq faifcëaux, ont les filamens, qui forment
chaque faifeeau, entièrement confondus en-
femble dans leur moitié inférieure. Le ftyle oü
bec du fruit, comme cela a lieu dans le Géranium
. ciconium , s’alooge beaucoup à mefure que
la maturation des femençës s’opère. Cëtte efpèce
croît naturellement au Gap de Bonne-Efpérance-
J’en. poflede des exemplaires communiqués par
M. Sonnerat 1>. ( V . S. ).
; Sa capfule, dit Linnæus fils , eft retufe, Sc
comme couronnée..
3. MONSONE ovale, j Monfonia ovata. Monfonia
foliis ovaïo-oblohgïs f fiibcordatis f çrenatis ,
undulatis.
Géranium emarginatum. Lin-, Fil. Supplem»
pag. 3,oé. Monfonia ovata. Càvan. D;flcrt. 4»
n. 266» ; tab. ii^wi fig. 1. Alton. bîort.::,Kev/.
vqL i 3. pag* ibr.i Monfonia çmarginata. l ’Herit*
Geranioî. tab. 41«
Elle eft pileufe. de même que les.précédentes»
mais .s’alpnge & fe ramifie davantage, Ses feuilles
d’ailleurs font oppofées, ovales-oblongues, ondulées
& crénelées ' dans leqr cpntour.
La racine eft Jongiie» pivotante, garnfe de