
« Antirrhinum verticilUs approximatif caule
Jimplici.
js Antirrhinum verticilUs remotif , caule fuperius
ramofo.
Les tiges du muflier gallioïde font Amples ou
prefque Amples , glabres , cylindriques, hautes
d’ un pied & en général moins droites que celles
de l’efpèce précédente. Les feuilles diipofées
par verticilles placés à une certaine^ diftance ,
donnent à cette plante la forme d’un caille-
lait. Elles font au nombre de quatre ou cinq 3
linéaires-lancéolées, feffiles , glauques, amincies
vers leur b âfe, acuminées à leur fommet, longues
d’un pouce & traverfées par une nervure peu
faillante. Le dernier vertiçille.eft diftant de l’épi
de fleuts d’environ trois pouces, & cette partie
de la tige eft fouvent nue. Les fleurs viennent
en grappe 3 & reffemblent beaucoup à celles de
3’efpèce précédente , feulement les ftries font
moins faillantes. Cette plante a été trouvée aux
environs de Bordeaux par M. l’abbé Cavanilles ,
& dans les montagnes de la Suifîe par M. Regnier.
< V i f in herb.D. Delam. ) Ses deux variétés ont
été cueillies , l’une en Auvergne & l’autre dans
le département de la Gironde. [ V . f . in herb. D.
Delam. ]
Seroit-ce cette plante| ou quelqu’une de fes
variétés, qui auroit été décrite par Linné fous
le nom de Repens Nous avons cru devoir
changer le nom fpéci tique , de même que le précédent
, après avoir obfervé que la figure de
Bauhin , indiquée pour le Monfpejfulanum 8c
celle de Dillen , de même que fa phrafe 3 cités
pour le Repens 3 fembloient annoncer la même
plante. Nous avons employé pour le Monjpejfu-
lanum le nom de Jinatum que lui avoit donné
M. Delamarck dans fa Flore françaife, & nous
avons nommé gallioïdes 3 les plantes dont l’é-
péron eft court & obtus 3 comme dans le Monfpejfulanum.
[ C ’eft peut-être ce que vouloir exprimer
Linné, lorfqu’il dit du Monfpejfulanum :
« maxime etiam affine repenti » ] , & dont les
tiges font fimples ou prefque Amples , & les
feuilles verticillées.
1 3.M u f l ie r bigz ïé', Antirrhinum verflcolor. Juif.
Antirrhinum caule crecto 3 foliis lanceolatis car-
nofis 3 calicibus pilofo vifcidis capfulam fuperânübus.
Antirrhinum foliis lineari lanceolatis3 inferioribus
ternis3 caule ereoto fpicato. Jacquin. Mifcell. vol. 2,
p. 336.. Icon. rar. t. 31.
Les tiges de cette plante s’élèvent au moins
à la hauteur d’un pied. Elles font droites , cylindriques,
prefque*glabres dans leur moitié inférieure
, velues & -vifqueufes dans la fupérieure.-
î i fort des aiffelies des feuilles piuAeurs rameaux
courts , foibles & un peu penchés. Il en eft
d’autres qui naiffent fur la racine, & qu’on
pourroit confîdérer comme des tiges avortées.
L’échantillon qui nous fert à donner la defcriptioti
de cette plante, en a quatre qui s’élèvent prefque
à la moitié de fa hauteur. Les feuilles font lancéolées
, charnues , fort longues 8c alternes
excepté dans la partie inférieure où elles font
verticillées, & quelquefois Amplement oppofées,
Les fleurs, prefque auflî grandes que celles de U
linaire, forment un long 8c bel épi. Elles font
A.accumulées au fommet, que la tige femble
fléchir fous leur poids. Les pédoncules qui les
foutiennent ont à leur bâfe une braétée ovale,
velue & vifqueufe , auflî longue que les diviAons
du calice , qui font linéaires 8c obtufes. Les corolles
font d’un jaune pâle avec un palais remarquable
par une couleur dé fafran , &"un éperon
légèrement teint de v io le t, long & fubulé. Les
cap fuies, furmontées par les folioles du calice,
s’ouvrent à leur fommet en piuAeurs découpures.
Cette plante croît au Mont-d’O r , félon l’herbier
de M. Thouin. Elle eft cultivée au jardin des
plantes ( V . f in herb. D . Thuilier).
14. Muflier fparte ; Antirrhinum,fpartim,
L. Antirrhinum foliis fubulatis canaliculatis car*
nojis : inferioribus ternis , caule paniculato 3 corol-
| lifque glaberrimis. L.
Comme nous ne connoiffons pas cette efpèce
dont Linné ne cite aucune Agure, nous allons
en copier.la defcription.
Racine bifannuelle, tige d’un p ied, très-glabre,
paniculée , droite , peu ferrée } rameaux effilés.
Les feuilles primordiales, avant que la tige fojt
formée , font ternées , oblongues ; les autres
font alternes , fubulées , canalicuiées , glabres,
charnues , droites. Fleurs en grappes ; calices glabres;
corolles jaunes , avec un palais d’un rouge
vif. Cette plante croît en F.fpagne. Loeffl. <?
iy . Muflier Aliforme ; Antirrhinum junceum.
Antirrhinum caule fubfiliformi virgato ÿ foliis eau-
Unis linearibus fubulatis 3 pedunculis calice loi"
gioribus.
Antirrhinum ( junceum j foliis linearibus abtf '
nis , caule paniculato virgato , floribus racemofis L*
Antirrhinum [ fparteum ] . Cavan. Plant. KOD'
vol. 1 , p. 1 9 , t. 32.
Il s’élève de la racine de cette plante , qui
Abreufe & blanchâtre, piuAeurs tiges dont les
unes avortent & n’ ont tout au plus que deu
pouces de longueur. Elles font garnies de feuilles
ovales-oblongues3 courtes, feffiles, formantjn
férieurement des verticilles, & ramaffées en te s
au femmet. On les trouve fur •q uelquesn jiieohnasn *j
tillotis ; il en eft d’autres fur lefquels elles ne
fubfiftent plus, comme dans la figure citée de
M. Cavan. Les tiges dont la végétation n’eft
arrêtée par aucun accident, & qui parviennent
i un entier accroiflement , font prefque filiformes,
très-effilées, d’un beau vert 8c un peu
r»meufe$. Les feuilles qu’elles portent font rares,
alternes, fubulées, linéaires, d’un vert éclatant,
& longues au moins d’ un pouce. Les fleurs
aflèz grandes, peu nembreufes, terminent les
tiges & font difpofées en grappe. Le pédoncule
qui les foutient eft filiforme, & à-peu-près de
fix lignes de longueur. Le calice nous a paru
un peu velu, avec des divifions ovales, aiguës,
égales & membraneufes fur leur bord. Une couleur
d’un jaune éclatant fe fait remarquer fur les co-î
relies ;. mais elle eft encore plus vive fur le
palais, qui eft entièrement glabre. Ces corolles
font terminées par un éperon long & fubulé. La
capfule eft ovale, petite & tout-i-fait recouverte
par le calice. Cette plante croît dans les lieux
arides & fabonneux de l’Efpagne 0 . ( V. f .
in Herb. D. de Jujfieu exempl. mijfum à d. Cavan. )
M. l’abbé Cavanilles décrit cette plante pour
\z fparteum de Linné ; mais il fuffit de comparer la
•figure qu’il en donne avec la defcription de Linné,
pour être convaincu que ces deux plantes font
différentes.
| Cette e fy è ce , qui fe rapproche par fon port
| du petit muflier ( Antirrhinum minus ) , ne s’élève
t qu’à un demi - pied de hauteur. Ses tiges font
velues, vifqueufes 8c chargées de rameaux q ui,
félon l’obfervation de Linné, forment des angles
droits. Ses feuilles font feffiles, linéaires, un
peu charnues, légèrement velues, difpofées en
vertfèilles dans la partie inférieure de ia t ig e ,
& alternes dans la partie fupérieure. Les fleurs
rapprochées aux extrémités des rameaux & dès
tiges forment des épis fort courts. Elles font
peu nombreufes , petites., prefque feffiles ,
jaunes, & l’on remarque fur leur palais deux
points roufsâtres qu’il n’eft pas aifé de diftin-
guer fur les plantes sèches- L’éperon terminé en
pointe nous a paru auflî long que la fleur. Les
divifions du calice font velues,S c ne recouvrent
pas la capfule qui eft ovale-obronde. Cette efpèce
croît en Efpagne, en Italie & dans les provinces
méridionales de la France ( V- ƒ.,)
17. M u f l i e r amethyfte ; Antirrhinum ame-
thyjleum. Antirrhinum caulibus fimplicibus 3 foliis
imis verticillatiSy corolla ametkyflea labio punMato.
Antirrhinum [ bipunftatum ] caule erefto, foliis
linearibus ; inferioribus quaternïs, floribus in fum-
mitate confertis. Cavan. Plant. Icon. vol. 1. p. 20.
t. 33.
t feroit-il le [ junceum ] de Linné ? Comme cet
F 'auteur ne cite aucune figure, nous avons cru
devoir exprimer notre doute. Pour faire juger
f au Ieéleur s il eft bien fondé , nous allons copier
la defcription qui fe trouve dans le quatrième
Volume des. Aménités académiques, p. 277.
La plante cjue nous allons décrire a été donnée
par M. l ’abbe Cavanilles pour le bipunctatum de
Linné. Mais nous croyons que c’eft une efpèce
différente. Les principaux caractères du bipunctatum,
d’après Linné , font d’ avoir les tiges ra-
meufes , les fleurs petites & de couleur jaune.
Aucun de fes caractères ne fe trouve dans U
plante de M. Cavanilles.
« Tige d’un demi - pied, prefque anguleufe.
» Rameaux cylindriques, très-nombreux. Feuilles
* Maires 3 longues , prefque charnues, planes
M en deflus arrondies en deffous. Les pédicules
M font fétacés. Fleurs en grappes, calices glabres
55 a cinq divifions égales, aiguës , membraneufes
M lur leur bord. Les corolles font jaunes avec un
» palais roufsâtre & glabre. L’éperon eft lone ,
M aigu & jaune. *
16. M u f l i e r bipunétué ; Antirrhinum bipunc-
L. Antirrhinum foliis linearibus glabris :
lnjerioribus quaternis , caule erefto paniculato , flo-
nbus fpicato-capitatis. L.
f inaria luteaparva annua. Bauh. Hift. 3. p. 4y7„
lnafiapumila foliis car no fis 3 fiofeulis minimis ,
pcvis.^ Tournef. 170. Antirrhinum ereébum , foliis
Mnnf US *mis verticillatis 3 pauciflorum. Sauv.
ribus ^'i}1^ ' -Antirrhinum foliis lanceolato-linea-
floribus in fummitate caulis confertis parvis;
Stal»p. p. 26,. Fl. fr. t. 2. p. 34S. .
Botan'jut. Tone IV. 7
Les racines de cette efpèce font blanchâtres
Si fibreüfes. Elles donnent naiffance à plufieurs
tiges y glauques, cylindriques, effilées ^ & qut
ne s'élèvent qu'à- la hauteur dé trois à quatre
pouces. Les feuilles également glauques . font
feffiles j linéaires ( ovales - oblongues, Cav. )
difpofées dans la moitié inférieure en verticilles
placés avec ordre Si à une. certaine diftance. On
en voit enfuite quelques-unes qui font alternes.
Le relie de la tige éft nud, excepté à fon fommet,
qui eft terminé par de belles fleurs améthyftes , de
grandeur moyenne , avec un éperon long, pointu
Si de la même couleur. Leur oriSce eft jaunâtrfe
& ponètué. Les divifions du calice font velues,
Si elles recouvrent prefque la capfule , qui eft
globuleufe. Cette plante croît en F.fpagne. { V . f .
in herb. D. de Juff. exemp. miff', à D. Cavan. )
1 18. M u f l ie r à petites têtes ; Antirrhinum.
capitiUalum. Antirrhinum caulibus fimplicibus, foliis
imis verticillatis , floribus fubcapiiàtis y corolla int-
punUata.
y ?