dis s ft“ka- Milî. JOmà n* 4« Thunb.
Flor. Japon, p. 293. Loureir. Flo. Cochin. p.
y yi. Vulg. Chadock ou Schaddeck î pampel-
nioufe > tête d'enfant.
C et oranger a de grands rapports avec les
deux efpèces précédentes cependant il diffère
de la p r em iè r e par.fes pétioles allés, & de la
fécondé par fés fruits d’une groffeur monf-
trueufe , ordinairement aufli forts que la tête
d’un enfant.
C e t arbre eft d’ une grandeur médiocre. 11 fe
‘divife en rameaux étalés & munis d aiguillons.
Les feuilles font dentées , éparfes , ovales,
quelquefois obtufes & échancréés à leur fom-
fnet ; lés pétioles font garnis d’une aile cordi-
forme d’ une grandeur remarquable. Les fleurs
font difpofées en grappes légèrement tomen-
teufes & plus- longues que dans les autres ef-
pèces. La corolle eft blanche , très-odorante ,
compofée de cinq pétales réfléchis. Son ^früif
eft une baie fphéroïde d’ un jaune verdâtre,
divifé intérieurement en douze loges & plus |
la pulpe eft rouge ou blanche ; aigre ou douce.
L’écorce eft très-épaiffe;3 fongueufe , d’une
faveur amère. Les -femences font ovales , prefque
aiguës , 1 au nombre de deux ou trois dans
chaque loge.
Cette efpèce a été apportée des Indes par.
le capitaine Chadock ou Schaddeck, ce qui lui
en a fait donner îe nom par les habitans des
îles occidentales. Cet arbre paroît avoir dégénéré
par la cuittire. Il préfente plufieurs variétés',
dont les principales font défignées fous le
nom de p am p e lm o u fe , favoir :
1. Le pampelmoufe des Barbades ou Schaddeck
ï fans épines. Les feuilles, font épaiffes ,
ovales ;■ les fruits ainfi que les feuilles, ont le
talon très-large.
2. Le pampelmoufe ou pampelmoës du Levant.
3. Le pampelmoufe d’Amérique. Le fruif eft
aigre & fa chair d’ un jaune-pâle.
4. Le citronnier dè' Combara ou citron à la
grecque.. Je trouve un exemplaire-de cette variété
dans l’herbier du citoyen Lamarck, rapportée
de l’Inde par .Sonnerat. Les feuilles font
pr^fquè rondes., crénelées} la île dès pétioles
eft plutôt ovale qu’èn coeur ,? aufli grande_ &
fouvent plus longue que la feuille. Les épines,
font plus fortes. •
4. O r a n g e r nain } Citrus hurhilis. (n.) Citrus
foliis oyatis , fçribus fejjilibus.
A u r a n t ium h u m i l e , p um i lum . Mill. Di<51. n. f.
A a r a n t ium p um ilum f u b a c r i m e d u lla , Bartol. V u lg .
Mufcade.
D’après ce que Miller dit de cet arbriffeau,
il m'a paru devoir conftituer une efpèce, dont
les cara&ères diftinétifs confiftent dans les fleurs
feffiles, & les feuilles beaucoup plus petites.
D’ailleurs cet arbriffeau s’élève peu. Ses branches
font revêtues de feuilles ovales , petites , réunies
par paquets. Les noeuds des branches font très-
rapprochés , & les fleurs dont elles font couvertes
, naiffent très-proches les unes des autres.
C e joli petit arbriffeau, peut fervir d’ornement
dans les appartemens. Ses fleurs parfument l'air
d’une odeur douce & fuave } mais c ’eft l’efpèce
la plus tendre & celle qui exige les foins les
plus attentifs , fur-tout n l’on veut en conferver
les fruits pendant l’hiver. I?.
5. Oranger du Japon } Citrus Japonica. Thun.
Citrus caule humili fruticofo \ forïbus axillaribus
fubfolitariis } petiolis alatis.
Citrus petiolis alatis , f ili i s acutis , caule fruti-
cofi. Thunb. Flor. Japon, p. 292.
Cet arbriffeau , par fa petiteffé, fe rapproche
beaucoup du précédent ; mais un cara&ère,
quLlui eft particulier, c’eft d’avoir fes fleurs
axillaires , folitàires ou deux au plus , ma's
point en bouquets comme dans la plupart des
autres efpèces. Sa tige eft ligneufe, comprimée,
légèrement .anguleufb , droite , glabre , ayant
à peine un pied de haut. Elle fe divife en rameaux
anguleux , chargés d’épines glabres,
revêtus d’ une écorce verte & couverts de feudles
éparfes, ovales , un peu aiguës, dont le petiole
eft ailée , plus pâles en-deffous qu’en-deffus. Les
fléurs font blanches , axillaires | penchees fur
leur pédoncule qui n’a guères qu’ une ligne de
longueur. Le calice eft monophylle , très-petit,
à cinq dents. Les pétales font oblongs , con-
caves'& très ouverts.Xes étamines , au nombre
de dix-huit ou v in g t, fe diyifent en cinq paq
uets , 8c font plus courtes que la ; corolle. Le
ftile eft d’ un blanc verdâtre. Le ftigmate eft
globuleux, jaune, ftrié , à plufieurs loges. Le
fruit eft une baie à écorce charnue , dont la
pulpe eft véficuleufe, divifée intérieurement en
neuf loges. Elle n’ çft guères plus groffe qu’une
cètife. Cette .efpèce croît naturellement au
Japon , où elte a été obfervée par Thun-
berg. î ) .
Comme je n’ ai vu ni l’une pi l?autre efpèce,
1 ferait très-poffible que la précédente & celle-
i n’en formaffent qu’une feule , d’autant plus
me les détails que Miller donne de l’oranger
tain, ne font pas affez étendus pour pouvoir
approcher & comparer toutes les parties de ces
leux plantes entr’elles , & en tirer un carattere
6. Oranger à feuilles de buis ; Citrus buxifolia,
(n.) Citrus f iliis fibfejftlibus, ovato-retufis ;
joribus racemoJtSj minimis.
Cet arbriffeau me paroît avoir encore beaucoup
de rapport avec les deux précédens. Je
ne connois point fa hauteur , mais les rameaux
fecs que j’ai examinés dans l’herbier du citoyen
Lamarck, indiquent qu’il s’élève peu. li a , par
fes branches courtes , roides, par fes épines ,
par la forme & là fermeté de fés feuilles ,
f’afpeél d’un Rkamnus pyracantha. Son bois eft
dur, de couleur blanche , revêtu d’une écorce
Jiffe & verte } il fe divife en rameaux diffus,
chargés d’épines roides , droites, jaunâtres à
leur extrémité. Les feuilles font éparfes , alternes
, ovales , prefque feffiles, allez fembjables
à celles du buis, mais du double plus grandes,
obtufes à leur fommet , fouvent échancréés,
rétrécies à leur bîfe ^remarquables par des nervures
très-rapprochées , faillantes , parallèles i
d’une fubftance coriace , entières fur leurs
bords. Les pétioles font très-courtSt& Amples.
Les fleurs font-difpofées en petites grappes vers
Ll’extrémité des branches. La corolle eft blanche,
& fort petite. Cette plante eft originaire de la
; Chine’, & y a été obfervée par Sonnerat, qui
en a communiqué des exemplaires au citoyen
Lamarck. T?. ( V. ƒ. )
7. Qranger noble } Citrus nobilis. Lour. Ci-
’ trus inermis, ramis afcendentibus } petiolvs ftric-
| tisy faièlu tuberculofo , fubcomprejfo. Lour. Flor.
I Cochin. p. JÔ9. n. 3.
Malus aurantia cortice dulci eduli. Bauh. pin.
, p. 436. n. 3. Aurantium qu.& malus acarantia
\ regia , dulcis , cortice fuavi & dulci. Burm. Zeyl.
i p. 39* Aurantium verrucofum : manis befiur.
Rumph. Amboin. V. 2. cap. 43. tab. 35. an
potius 34 ?
Quoique dans la defcription que nous pré-
i fente Loureiro de cet arbre, je ne trouve pas
| de caractères fuffifamment diftinéts pour en faire
une efpèce. Cependant comme il a vu l’arbre
1 & que je ne le connois pas, j’ en offre ici la
; defcription telle qu’il nous l’a donnée. Cet arbre
ne s’élève qu’ à une médiocre grandeur. 11 fe
diftingue particulièrement par fes rameaux afcen-
dans & fans épines.. Ses feui les font éparfes ,
lancéolées , très-entières , brillantes, d’un vert
; obfcur, d’une odeur forte : elles font fupportées
par des pétioles linéaires. Les fleius font
difp oféès en grappes terminales , blanches à cinq
1 pétales, d’une odeur très-agréable. Le fruit eft
une baie arrondie, un peu comprimée, prefque
a neuf loges , rouge tant en-dedans qu’en-dehors.
L’écorce eft épaiffe, fucculente, douce ,
couverte de tubercules inégaux} elle eft du
double plus groffe que- l’orange de la Chine.
C’eft la plus agréable de toutes. Elle croît abondamment
dans la Cochin chine , & même, dans
la C h in e , ou elle paroît être plus rare , fur-
tout aux environs de Canton. ï).,
Loureiro remarque que la figure 34 de Rumphô
convient mieux à l’efpèce qu’ il décrit , que la
figure 3j\ Je ne vois pas qu’ il puiffe y avoir
là defliis le moindre doute. La figure 3 $■ n’eft
félon m o i, qu’une variété du citrus aurantium ,
dont' les pétroles font aîlés en forme de coe u r , &
les feuilles crénelées : elle en diffère par fes
feuilles plus courtes, prefque ovales , par fes
fruits verruqueux & réunis en tête fur un pédoncule
commun. La figure 3 4 , au contraire ,
a les pétioles fans ailes, les fe miles entières,
les fruits un peu applatis au fommet, caractères
qui conftituent l’efpèce que décrit Loureiro.
8. Oranger de Madure} Citrus Màdurenfis.
Lour. Citrus inermis ramis , diffafis , angulatïs ÿ
petiolis linearibus ; fruëtu globojo , Lævi. ( flore
minimo ). Loureiro. Flor. Cochin. p. jyp«
n- > '
Limonellus Madurenjis. Runph. Amb. V. 2. ch.
,jd . p. 110. t. 31,
Cette efpèce fe diftingue particulièrement par
fes fleurs très-petites & prefque folitàires. C ’eft
un arbriffeau qui s’élève au plus à trois pieds
de haut : fes rameaux font étalés, tortueux ,
-anguleux, & très fouvent fans épines. Ils font
munis de feuilles larges , ovales, un peu aiguës,
prefque entières, très glabres , fupportées par
des pétioles linéaires & fans aïles. Les fleurs
naiffent vers l’extrémité des branches, prefque
folitàires, à cinq pétales , & d’ une odeur très-
agréable. Le fruit eft une baie globuleufe , pet
ite , lifte , d’un vert-jaunâtre , d’un demi-pouce
au plus de diamètre , divifé en huit à neuf
loges , remplies d’une pulpe véficuleufe &
amère. C et arbriffeau croît dans la Chine &
la Cochinchine, où il eft cultivé à caufe de fa
beauté.
9. Oranger à petits fruits } Citrus marga-
rita. Lour. Citrus ramis afcendentibus > açuleatis ;
petiolis linearibus ; bàccis g-locularibus ob Ion gis.
Lour. Flor. Cochinf p. 570. n. y.
C ’eft un petit arbriffeau qui s’élève à quatre
pieds au plus de hauteur , dont les rameaux
font droits & munis, d’épines } les feuilles font
lancéolées , très-entières , fupportées par des
pétioles linéaires. Les fleurs font éparfes fur les
rameaux, en très-petit nombre fur un pédoncule
commun : eLes font manches , a cinq pétales
, odorantes. Le fruit éft une baie ovale-
ôblongue , glabre , d’un rouge-jaunâtre , longue
au plus de huit lignes j à cinq loges. L ecorce
eft très-mince, la pulpe véficuleufe , douce &
k bonne à manger. Cette plante croît en Chine