
lés , de la longueur du calice , élargis à leur
Commet, terminés par des anthères ovales-ob-
longues , comprimées , tombantes.
4°. Un ovaire oyale, cylindrique , furmonté
-de deux ftiles fubulés , plus longs que les étamines
3 dont les ftigmates font aigus , fou vent
recourbés.
Le fruit eft une cap fuie cylindrique- , recouverte
3 à une feule loge , s’ouvrant à fon fommet
en quatre parties , & contenant un très-grand
nombre de 'femences comprimées 3 arrondies j
réceptacle libre.
Obfervations. Il y a plufieurs genres très-voi-
fins des oeillets avec kiquels on pouiroit les confondre
; cependant il fera toujours aflez facile
de les en diftînguer, en prenant pour un des
caraélères eijentiel-s des oeillets d’avoir plufieurs
petites écailles a la bâfe de leur calice , cè qui
les fépare des faponaires 3 des' gypfopkylla , des
cucubalus 3 dont îe calice eft renflé , des lychnis
qui d’ailleurs ont cinq ftiles 3 & c .
É s P; è c e s ..
* , Fleurs aggravées.
r. (Éillet barbu ; Dianthus barbuus. Lin.
Dianthus fiopibus aggregatis , fafciculatïs y fquamis
calycinis ovato-fubulatis tubum squantibus $ foliis
Imceolatis. Lin. Syft. plant, 2. p. = 332. Hort.
Cliff. i y j . Hort. Ups. 16 y. Roy. Lugdb. 444.
Sauvag. Monfp. 144. Midi. Dict. n. 7; -
Caryophyllus hortenfis , barbatus 3 latifolius.
Bauh. pin. 208. Tourn. inft. R. fi. =3 32. T unie a
barbata. Scop. carn. edit. 2. p. 502. Thyrfis.
Rénal, fpec. 47.
' Caryophyllus barbatus 3 hortenfis 3 angufi'foUus.
Bauh. pin. 209. Tourn. inft. R. h. 332. Arme-
riûs fios alter. Dodon. pempt. 176.
Dianthus barbatus. Lam. Flor. Fr. yécL • n. 4.
Cette efpèce eft remarquable par fes écailles
ealicinales auffi longues que le calice , étroites 3
fubulées 3 ou plutôt terminées par une longue,
barbe filiforme , ce qui lui a fait donner, le nom
de barbu 3 élargies à leur bâfe.
Ses tiges pouffent en grand nombre de la même
racine 5 elles font droites 3 liftes, feuillées , -
hautes d’un pied & demi environ ,' up peu velues
vers leur bâfe. Les feuilles font oppofées ,
amplexicanles, lancéolées , très-aiguës , d’un vert
foncé -, chargées de trois nervures faillantes ,
ciliées à leur bâfe & à leur circon fé ren ce la r ges
de trois ou quatre lignes. Les.fleurs' forment
u.n faifeeau terminal ferré & bien garni 3
qui offre une très-belle cime. Le calice eft cy lindrique
, glabre , ft ri é , garni d’ écailles très-
larges à leur bâfe , ovales , terminées par une
barbe filiforme au moins auffi longue que le calice.
Les pétales 3 au nombre, de cinq, font
munis d’ un long onglet & d’un limbe élargi,
court 3 en forme de coin 3 piqueté 3 panaché de
blanc & de rouge , & denté en fon bord fu-
périeur. Cette plante croît naturellement fur les
montagnes & dans les lieux ftériles du Langue-'
d o e , de la Provence & dans la Camiole. ip.
( r . v . )
C et oeillet eft cultivé depuis long-temps dans
les jardins comme fleur d’ornement 3 fous le nom
à*oeillet de poète ou oeillet barbu : il n’ a aucune
odeur , & ne brille qu’aux y e u x q u il réjouit
à la vérité par i e mélange de fes couleurs, &
fes gros bouquets fafçieulés & -difpoiés en une
.cime large & plane. Il y en a plqfieurs variétés;
’ qui diffèrent par la forme & .la couleur dateurs
fleurs j ainfi que dans la largeur & forme de
‘ leurs feuilles : celles qui.ont des feuilles étroites
étoient autrefois connues parmi -les jardiniers
;• fous le nom de doux-jean 3 & celles. à larges
, feuilles foûs le nom de doux gui IIa urne- : ces deux
variétés fpurniffent quelquefois des fleurs doubles
qui produifent un très-bel effet dans les jardins.’
• Miil. Diéï. • '
‘ 2. OEillet à feuilles de filene. Dianthus file*
\ noldes. ( N. ) Dianthus forions fubaggregptisj fqua-.
mis calycinis ovato- lanceolatis s foliis. fubovatis.
y „Cet oeillet eft très-voifln du précédent, mais il
Coffre des différences fenfibles qui l’endiftmguent
très-bien, & qu’on peut remarquer dans fes
| feuilles & dans la difpofitio'n de fes ’fle'urs.
■ Il£s’élève fur une tige .d’environ, deux pieds,
droite , feûiilée , ua- peu velue garnie de
feuilles presque ovales , rétrécies, à leur bâfe,
' élargies vers leur fommet, garnies à leurs deux
fur faces de petits points glanduleux , ciliées à
î leur circonférence' y un peu velues à .leur bâfe,
allez fem b labiés à celles’ des filënes , différentes'
• des feuilles de la précédente , en ce que cette
dernièrè les a lancéolées, très-aiguës , & gé-
; -néralement beaucoup plus longues.
■ Les fleurs ne fout point fafciculées, ni dif-
pofées en cime 3 mais elles font Amplement ag-
giégées, au haut des tiges ,/au ndmbre de trois
! ou quatre,portées fur des pédoncules ffiégaux. Lts
écailles ealicinales ne font point barbues ; elles
font oyales à leur bâfe , & fe rétréciffenr en*
fuite, en forme dé lame , dé même longueur qu«
le calice , glabres & pointues.-Les lames des
pétales, font larges , rouges & par-tout.finement
ponctuées. Ç ’eft une. efpèce enftivée ;(]ue. Je citoyen
Lamarck ppfsède;. dân$ fon herbier : n?;ü5
ignorons fon lieu natal. ( V . f \ ] e doute qu’elle
ne foit qu’une fimple variété de .l’oeillet barba.
Elle a beaucoup de rapports ^vec le> dianthus
japoniçus-de Thunberg'dontqe parlerai plus bas j
mais dans ce dernier , les; écailles ealicinales fost
barbues , plus courtes que le tube , les feuilles
de la mérup forme, mais plus courtes.
y (Eillet à grandes fleurs j Dianthus grandi-,
jlorus. ( N. ) Dianthus *floribus fubàggregatis 3
Jquamis calycinis ovato-acutis ytiibo dimictio bre-
ytorihus.
Cet oeillet, originaire d’Efpagne , pouffe plù-
fieurs tiges hautes d’environ un pied & demi,
droites, rameufes, glabres, garnies dp feuilles
longueslancéolées, aiguës ; leur bâfe forme
une gaîne courte par laquelle elles embràffent la
tigév Biles font très-finement ciliées, à fîeur c ir -5
conférence. Lés fleurs font terminales étalées-,
portées la plupart fur de loiigs pédoncules,.lâchement
aggrégéps, d’inégale’ grandeur. Le ca-
| lice eft ftrié.. Les ^écailles ealicinales font de
moitié plus courtes que le calice , ovales , ai-
: guës, glabres & ftriées,. La lame ;des pétales eft
élargie, crénejée au fommet, cunéiforme , beaucoup
plus grande que dans les deux efpèces pré-
. çédentes, ce qui rend cette plante très-agréable
dans les parterres. On la cultive particulièrement
; en Efpagne , d’où on la croit originaire. ( P^.j. )
4. (Eillet du Japon j Dianthus; Japonicus.
Thunb. Dianthus floribus aggregatis fafciculatis 3
I fquamis calycinis acutis 3 ciliatis tubo brevioribus.
Thunb. Flor. Japon. | y 183. tab. 23.
Cet oeillet pouffe une tige '"fimple :d’environ
f un pied , glabre , liffe , cylindrique droite ,
mais couchée à fa bâfe, rarement divifée vers le
fommet. Les feuilles font oppofées,amplexicaules,
ovales, aiguës, entières, glabres, fans nervures,
d’environ un pouce de long ; les fupéi-ieurês font
beaucoup plus petites. Elles reffemblent fort à
| celles' de notre dianthus fiUnoides 3 mais plus
courtes & un peu plus arrbîidiôs. Les fleurs font
terminales , aggrégées , fafciculées, prefquè en
i ombelle. Le calice eft glabre ,& ftrié. Les écailles
: ealicinales fout; ovales à leur bâfe , en fui te lan-7
céolées, aiguës , carinées ciliées .& terminées
par une, barbe filiforme , de moitié plus courte
, que. le tube. La corolle eft crénelée. Cet oeillet
croît’naturellement ali Japon. Il fleurit au mois
d'aoùt,. . . . .
y. (Eillet des Chartreux ? Dianthus Carthu-
^fanorum y Lin. Dianthus floribüs fubaggregatis 5
: fquamis calycinis ovatis , ariflaùs , tubum fubs.qp.un-
uLus \ foliis trinerviis. Lin. Syft. plant. 2. p.;332. ;
Hott. Ups. 105. PoUich. pal. n. 409. Mænçh>
'Haif, n. . 342.. Mattusch. fil. n. 3.0é. Kniph,
«ntvy.ïn,.; 22. Dorr-r.^aff. p. 9;.,
Tùiîica -fifclculis Hrifaris ranios termitianiibus , i
Jlipulis arifiatis, maximis. Hall. Helv. n. 899.
■ Xunisa Carthufianorum. Scop. carn. edit. 2. n.
; ^04. Flor. franc, yéo. n. y.
Dianthus floribus aggregatis , fquamis calycinis
lanceolatis côrollis crenatis. Guett. Scamp. 284.
; Carytvhyllus montàna. 1. Tabe.rn. 287. Caryo-
11 phyllus fylvejlris vulgdris latifolius. T ourn. 333.
Bauh. pin'. 709. Caryophyllus a’rvcnfis , ca lycuits
’ fiorutn' nà/nerofo. Læf. pruif. '3 7. fig. 7.
Caryophyllus barbatus anguflifolius y pctalis ru-
bris y maculis purpureis “& villis circinnatim difpofi-
tis in 'urpibilico afperfis. Seg. Pl. vern." p. 43 S.
ti 8 ?
lo. Caryophyllus fylvejlris, flore rubro plurimo ,
de futnmo c au le prodeunte. Seg. Veron 434. tab.
8- fig; i . ''
Dianthus ( atro-rubens ) -floribus aggregatis 3
fguamis calycinis ovatis , arifiatis , tubo breviori-
bus y foliis connatis , firiatis. Allion. Flor. pedem.
2. p. 7y.. Gmel. Syft. nat. p. 710.
Cette efpèce diffère de Y oeillet barbu par fes
feuilles beaucoup plus étroites , plus longues &
plus roidèsij par fi. s tiges, un .peu feabres & ân-
guleufes , enfin par fes pétales velus en>deiïus ,
& par les piftils plus longs que le calice : d’ailleurs
les écailles ealicinales font généralement
phis courtes que le tube dû calice-, & n’ont
pas cette longue barbe qui caraétérife Y oeillet
barbu. - ;.. ' ; 1
! Cette plante a une tige grêle, fimple , angu-
; leufe , droite , qui s’élève à la hauteur d’enviroâ
[un pied & demi.'Se? feuilles longues, étro ites,1
; nerveufes, très-aiguës , glabres , femblables à
; celles des graminées , hériffeès fur leurs bords ,
'Ce dont on s’apperçoit lorfqu’ôn les gliffeentra
les doigts du fommet à la bâfe * formant une
game à leur bâfe qui fe prolonge, jufqu’à trois
o:u quatre lignes ap-deffus de chaque noeud avant *
i de s’ouvrir. Les fleurs fon T terminales , réunies
[en tête ou en ;un faifeeau très-ferré , de même
[ grandeur , rarement au-delà de cinq dans chaque
! faifeeau. Le calice eft • coloré & ferrugineux ,
particulièrement vers fon fommet. Ses écailles
font ovales, élargies & membranpufes fur leurs
bords, particulièrement vers leur extrémité
terminées par une pointe , glabres & plus courtes
que le calice. Cette plante vient naturellement
dans les terreins fecs & ftériles de la France
de l’ Italie , delà Suiffe, de l’Allemagne , d e là
Sibérie , de la Sicile , de la Carniole , &c. ÏL.
Y V. v. ) La variété é de Linné ne nous eft pas
aflez connue pour en faire une efpèce diflinèfe ,
comme Ta. fû t AHioni , & apres lui Gmeiin
dans le nouveau fyficma nature,. .
} Cette efpèce, dit Roz ie r , preuve de quelle
perfeélion loiic fufceptibles' toutes les plantes
- T t t 2