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[ Y'Vi'ier. soimiié. Je l’avais toujours regardé comiiie capable
de nous construire un navire, dans le cas où nous
nous serions perdus sur quelques-unes des îles isolées
de rOcéanie. Enfin, il réunissait toutes les qualités
nécessaires pour faire une campagne pareille à
la nôtre. Le nommé Beaudoin était le dernier des trois
volontaires de VAriane, qui s’était embarqué sur la
Zélée à Valparaiso; tous les trois avaient succombé
successivementpendant cette campagne, qu’ils avaient
acceptée de leur propre volonté. »
Tous les autres malades étaient convalescents, et
prêts, ajouta M. Hombron, à reprendre la mer. M. Demas
était entièrement rétabli. Depuis plusieurs jours
déjcà il pouvait se livrer à l’exercice de la promenade,
et au moment même de notre arrivée, il était allé visiter
Port—Arthur. Toutefois, la Zélée rentrait de
nouveau dans le port d’Hobart-Town, avec deux
hommes dont la vie était sérieusement ménacée, et
suivant toute probabilité, ces malheureux ne devaient
jamais revenir k la santé.
M. Hombron m’apprit encore que pendant notre
absence la rade d’Hobart-Town avait été fréquemment
visitée par des navires baleiniers français. On
en avait, disait-il, compté onze ou douze mouillés à
la fois dans le port, et au milieu des bâtiments qui
nous entouraient, nous en comptions encore trois
qui portaient nos couleurs*.
* Notes 20, 21 el 22.
CHAPITRE LXl.
Quelques réflexions sur les voyages au pôle Sud, des capilaiiies
W ilk e s, James Ross et Dumont-d’Urville *.
Au commencement de l’année 1837, les gazettes
américaines annoncèrent qu’une nouvelle expédition
dans les océans Pacifique et Atlantique allait être entreprise
par les Etats-Unis. C’était la première fois
qu’une expédition de découverte, organisée sur un
pied aussi splendide, allait partir d’un des ports de
cette république. Aussi cette nouvelle fit-elle sensa-
* Les rapports qui nous sont parvenus sur les voyages des capitaines
Wilkes et James Ross m’ont engagé à faire suivre le l'écit
de la deuxième expédition du capitaine Dumont-d’Urville dans
les glaces, des réflexions qui m’ont été inspirées par la lecture de
ces pièces officielles. En cherchant à établir un païallèle autant
que possible entre les trois expéditions française, anglaise et américaine,
je me suis surtout appliqué à les juger avec impartialité.
Dans tons les cas , je dois déclarer que je n’ai rien trouvé
dans les journaux de AI. Dumont-d’Urville qui dût faire partie
de ce chapitre, dont je dois réclamer l’entière responsabilité.
V. D.