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cette époque aussi, il fut fait une série d’expériences
quotidiennes sur la température et la gravité spécifique
de la mer à des profondeurs de 180, 300, 480 et
600 brasses, el a la fm il fut lancé des plombs de sonde
jusqu’au fond de l’Océaii ( at the bottom of the Ocean).
« Le 3 avril, l’expédition repartit du Cap et continua
avec autant de zèle que de soin ses observations
magnétiques, ayant toujours soin de les relier aux
travaux des divers observatoires établis dans d’antres
parties du monde. Le 12, on touchait h la Terre
de Kerguélen, et le 29 (jour fixé d’avance pour des
observations simultanées sur divers points du globe),
on nota, à des intervalles de deux minutes et demie,
et pendant vingt-quatre heures consécutives, les
mouvements des instruments magnétométriques. Par
lin heureux hasard, il survint pendant ce temps une
de ces tempêtes magnétiques qui avaient déjà été remarquées
en Europe. L’influence que celle-ci exerça
sur les iuslruments à Kerguélen fut identique à celle
qu’on observa simultanément à Toronto du Canada ;
circonstance qui prouve Tiramense étendue des influences
magnétiques et la rapidité merveilleuse avec
laquelle elles traversent le diamètre de la terre. La
lumière et Téleclricité peuvent seules offrir l’exemple
d’une rapidité aussi merveilleuse. La géologie et
la géographie eurent aussi leur part des travaux de
cette relâche. De grands arbres fossiles furent extraits
de la lave, indice de l’origine volcanique de ces îles.
Des masses considérables de charbon furent également
reconnues; elles promettent pour l’avenir un
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secours utile h la navigation à vapeur dans cette partie
du monde ; elles peuvent devenir d’une importance
immense pour le commerce de l’Inde.
« Après la terre de Kerguélen, l’expédition visita
Hobart-Town sur la terre de Van-Diémen et les îles
Auckland, et s’enrichit d’une série complète d’observations
magnétiques au jour important du 30 novembre
1840. Alors, nos compatriotes avaient connaissance
des tentatives déjà faites au pôle sud par le
lieutenant Wilkes, de la marine américaine, et par la
division de M. Dumont-d’Urville. Cette circonstance
détermina le capitaine Ross à user de son pouvoir discrétionnaire
pour changer la route qui lui avait d’abord
été tracée. II fit route directe vers le sud et par
le 170“ degré de longitude orientale, direction sur laquelle
il devait rencontrer l’ovale isodynamique du
magnétisme terrestre, et le déterminer, ainsi que le
point situé à égale distance des deux foyers de la plus
grande intensité magnétique, en passant entre les
routes suivies par le navigateur russe Bellinghausen
et le célèbre capitaine Cook. 11 se proposait ensuite de
se diriger sur le pôle par le S. 0 . plutôt que de vouloir
Taborder directement par le nord, conunc ses
prédécesseurs favaient fait sans résultat.
« Le 12 décembre, il quitta donc les îles Auckland,
toucha à l’île Campbell, e t, après avoir traversé une
mer remplie de glaces flottantes, il rencontra Vextrémité
de la banquise an sud du 63“ degré de latitude
, et franchit le cercle antarctique le 1“" janvier
1841. Cette banquise ne lui sembla pas aussi
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