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diauds el à rapplieation de l’eau froide sur la tête, d’après les
vues physiologiques de i\IM. Jolly et Lombard, Al. d’Urville s’en
trouve bien peu soulage !
Avant l’invasion de ces douleurs de ventre, AI. d’Urville eut
plusieurs fois l’occasion de tremper ses pieds malades dans l’eau
froide pour calmer les souffrances que lui faisaient éprouver les
accès de podagre. Je fis quelques réflexions sur ce moyen de traiter
la goutte; il me répondit : « Je brûle, j’éteins le feu. » 11
m’eût été plus facile d’insister qu’il ne lui eût été possible de
souffrir !
Ici se présente une observation importante. Si l’on admet, avec
une foule de praticiens distingués, et avec M. L. Ch. Roche lui-
mème , « que l’on s’expose, en ayant recours à ce moyen ( l ’eau
• froide), à faire disparaître l’inflammation extéi ieure et à la voir
.. envahir un organe important,... » il faut aussi admettre que le
tissu affecté par la goutte n’est point particulier aux seules articulations,
que cette affection peut avoir pour siège une foule de
parties de notre économie, et que le tissu qu’elle affecte, et qui est
toujours le même, appartient à toutes les régions de notre organisation.
L’inflammation ne se transporte point; mais la cause
physique extérieure continuant à agir sur le patient, elle fait
ressentir son influence sur un autre point du système d ’organe
que sa nature affectionne. La goutte s’empare presque toujours,
dans ce cas, des points les plus sensibles, ou de ceux qui ont été
prédisposés à l’irritation par des imprudences antérieures.
(M. Hombron.)
Note 2, page 48,
Le '¿45 dès que le jour se fit, nous appareillâmes avec uu temps
sombre et un horizon tellement embrumé qu’on distinguait h
peine les terres basses qui bordent la côte entre Japara et Samarang.
Dès 9 heures nous commençâmes à apercevoir les mâts des
navires mouillés sur cette rade, avant de voir la côte. Le mont
Alerbaba seul était eu partie dévoilé ; nous nous dirigeâmes, la
sonde àl a main, sur les navires mouillés en tête de la rade, et à 11
heures , après avoir dépassé ceux-ci, nous mouillâmes à un peu
plus de deux milles de l’entrée de la rivière par cinq brasses. Celte
rade contenait alors une trentaine de grands navires pi esque tons
hollandais. Nous y vîmes avec plaisir flotter le pavillon français
sur le trois-mâts le Bombay de Bordeaux , tout récemment arrivé
de la côte occidentale d’Amérique.......
Samarang possède un hôtel qui réunit toutes les commodités de
la vie, où nous descendîmes tous. Alalheureusement, nous étions
un peu trop nombreux les premiers jours , et il fallut y camper.
11 n’y eut qu’une voix parmi nous pour en trouver la résidence
beaucoup plus gaie et beaucoup plus agi’éable que celle de Batavia.
Là, au moins, sans trop se compromettre, on pouvait user
un peu de ses jambes et parcourir la ville et les quartiers chinois
et malais à pied ; quand on voulait étendre sa promenade plus
loin en voiture, on trouvait, à moins d’une demie-lieue delà ville,
un des plus jolis pays qu’on puisse désirer, accidenté de coteaux
charmants et de points de vue très-variés. Ceux-ci me rappelèrent
le voisinage de Buitenzorg, et effaçaient de ma mémoire les impressions
si monotones des courses que nous faisions en voiture dans
la plaine de Veltévi’ede. Aialgré le luxe et la magnificence des
villas qui y sont bâties, et leur ressemblance avec autant de petits
palais, la richesse des décors, ella bonne tenue toute hollandaise,
à Samarang, tout est sur un pied beaucoup plus modeste ; mais
la nature a fait beaucoup plus pour ce pays que les efforts des
hommes ne pourront jamais produire dans l’antre, et quel que
soit leur art, il est toujours des choses où il ne peut jamais atteindre
; c’est ainsi que les hommes réunis en grand nombre dan.s
lin désert aride, malgré q n ’ils y aient transporté avec eux l’abondance,
échappent difficilement aux idées de solitude que les lieux
leur rappellent à tous les instants.
L’abondance règne aussi dans cette ville, et grâce au voisinage
de la montagne, on peut s’y procurer à la fois tout ce que produit
l’Europe et le.s denrées de la zone torride. Si Samarang n’est