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« Le témoin lit le journal du dimanche 19 janvier
1840. 11 est dit qu’on vit un phoque, un pingouin,
et une espèce de pétrel, dans la matinée, et le
soir un albatros, un pétrel, et deux baleines {sperm
whales). Ici, un membre de la cour fait observer
qu’oii ne voit jamais de baleines quand on est sur les
sondes.
« Le lieutenant Ringgold, qui commande le Porpoise,
est ensuite interrogé. C’est lui qui, le 26 janvier,
rencontra le Vincennes. On lui demande :
— « Avez-vous e u , le 26 janvier, quelque conversation
avec le commandant du Vincennes?
— «Oui, une ou deux questions; il ventait très-
frais alors ; la communication eut lieu par le télégraphe.
Il me donna la comparaison du chronomètre
étalon, et je crois qu’il me dit avoir parlé au
Peacock quelques jours avant.
— « Vous annonça-t-il alors qu’il avait découvert
la terre le 19?
— « Non. Après être arrives à la Nouvelle-Zélande,
j’entendis dire qu’il m’avait demandé si j’avais
vu la terre ; mais comme j’avais cru entendre si j’avais
besoin de quelque chose, j’avais répondu : De
rien. Le lieutenant Wilkes me dit la même chose
lorsque je lui témoignai mon étonnement de ce qu’il
ne m’avait pas parlé, le 26, de sa découverte du 19.
— « N’aviez-vous pas vu la terre avant le 26
janvier ?
— « Je suis persuadé que j’ai vu la terre le 13 janvier
1840; mais je ne fis pas de rapport là-dessus.
Je vis environ cent phoques, et l’eau très-décolorée.
Je tuai deux phoques et sondai aussi bien que je le
pus. J’avais, je crois, 287 brasses ; mais je ne pus atteindre
le fond. Nous étions alors plus près de la
position de Balleny, que nous ne nous en soyons ja mais
trouvés.
« Le lieutenant Ringgold lit ensuite l’extrait suivant,
du rapport sur la croisière du Porpoise, qu’il
remit au lieutenant Wilkes à la Baie des Iles.
« Dans la matinée du 16, on vit des apparences
irès-prononcées de terre. Voici ce qui est porté sur
mon journal:
« A 6 heures 30 minutes P. M. monté au haut du
mât; le temps était très-clair, l’horizon net, les
nuages minces; j’entendis le bruit de pingouins et
peu de temps après, j’en vis un, ainsi qu’un grand
phoque.
« Etant au haut du mât, je vis, par-dessus un
champ de glace, un objet large, arrondi, de couleur
foncée, et qui ressemblait à une montagne éloignée.
Les montagnes de glace avaient toutes un éclat
brillant qui contrastait avec ce point. Je restai pendant
une heure pour voir si le soleil, en baissant,
ne ferait pas changer la couleur de cet objet ; mais
il resta toujours le même, ayant un nuage blanc au-
dessus , comme on en voit ordinairement au-dessus
des terres hautes. Au coucher du soleil, l’aspect
resta le même. Je pris le relèvement exact, me proposant
de l’examiner de plus près aussitôt que le
veut me le permettrait. Je suis fortement d’opinion