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(Toyaient perdus presque sans retour, que les navigateurs
purent reprendre la route du uord. Le 25, iis
avaient atteint la latitude assignée à Tîle Bouvet,
60® degré 19 minutes ; mais, comme le capitaine Cook,
ils la clierclièrent en vain, et le capitaine Ross en conclut
que le capitaine Bouvet a dû être trompé par des
giaces. Le 25 , par le 47® degré 3 minutes de latitude
sud, il apercevait les derniers glaçons iloltauls, alors
(}u’il fuyait devant un coup de vent du sud et se dirigeait
sur le cap de Bonne-Espérance, où l’expédition
liiouilla heureusement le 4 avril.
« Dans cette troisième campagne, s’il ne put pas
pénétrer aussi loin que Weddell, si la persistance
extraordinaire des vents d’est enqDêcha la débâcle de
se faire et de laisser la mer libre, cependant elle permit
au capitaine Ross d’atteindre le 71® degré 30 minutes
de latitude sud, et d’étendre ses recherches
sons le méridien du 15® degré de longitude ouest à
12 degrés de latitude plus avant dans le sud que
n’avaient pu le faire ses prédécesseurs Cook, Bel-
linghauseii, Biscoë. La découverte et la reconnaissance
d’une grande étendue de côtes ignorées, travaux
qui démontrent la situation insulaire des parties
d’une terre découverte pour la première fois par
Bransfield en 1820, fréquentée ensuite pendant des
années par nos pêcheurs de veaux marins, et enfin
vue en 1839 par l’amiral d’Urville, qui l’appela terre
Louis-Philippe, ne peuvent être considérées que
comme des additions importantes à la géographie de
ces parages.
« A la fin d’avril, VErebus et la Terror partirent du
cap de Bonne-Espérance, et touchèrent à Sainte-Hélène
et à l’Ascension pour y répéter les observations
magnétiques qu’ils avaient déjà faites à leur premier
passage et y régler leurs instruments. Pour compléter
ces travaux, l’expédition se rendit encore à Rio-de-
Janeiro, où elle arriva le 18 juin, et d’où enfin elle
repartit quelques jours après pour l’Angleterre. Retardé,
vers la fin de sa traversée surtout, par des calmes
et des brises folles, le capitaine Ross ne put débarquer
que le lundi 4 septembre 1843 à Folkstone.
Le soir du même jour il était à Londres, où nous
n’avons pas besoin de dire qu’il fut reçu de la manière
la plus flatteuse par les lords de l’Amirauté. »
Des trois campagnes exécutées par les navires
VErebus et la Terror, la première fut la plus brillante
et aussi la plus productive ; elle acquit à la géographie
la connaissance de la terre Victoria, et à l’Angleterre
la gloire d’avoir vu son pavillon flotter sur
le point le plus rapproché du pole Sud, qu’on n’avait jamais
atteint. La deuxième campagne fut la moins heureuse
: elle n’ajouta rien à la géographie, les navires
coururent les plus grands dangers; cependant ils
dépassèrent encore leur première limite dans le sud.
Les Anglais constatèrent que les terres découvertes
par les capitaines Balleny, Dumont-d’Urville et
Wilkes, auxquelles vient se rejoindre celle qu’ils nommèrent
F/dona, continuaientà s’étendre dans le sud el
dans l’est ; mais leur côte semble devoir rester à jamais
inconnue, à cause de l’immense quantité de glaces qui
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