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voyée au capitaine Ross, par l’entremise de sir Georges
Gipps, à Sidney, et j’ai appris depuis que le capitaine
Ross l’avait reçue à son arrivée à Hobart-ïown,
quelque temps avant son départ pour le sud. »
Le capitaine Wilkes rapporte ici la lettre qu il écrivit
au capitaine Ross; elle n’apprend rien de nouveau,
si ce n’est la longitude de la baie Piners, placée
par 137" 40' Est. Voici la suite de ce rapport :
« Comme je l’ai remarqué ci-dessus , j’avais placé
sur ma carte originale la position supposée des îles
ou de la terre Ralleny, par 164° et 165" de longitude
Est, et c’est cette carte que j’avais envoyée au capitaine
Ross. Je suis très-étonné qu’un navigateur aussi
habile que ce capitaine, lorsqu’il trouva qu’il avait
passé sur cette position, n’ait pas examiné mes rapports
sur nos découvertes, qui ont été publiés dans
les journaux de Sidney et d’Hobart-Town. S il avait
considéré les routes suivies par les bâtiments de l’expédition,
routes qui étaient placées sur la carte qui
lui a été envoyée, il aurait vu sur-le-champ que cette
partie n’a jamais été marquée comme faisant partie
de nos découvertes, et il n’aurait pas avancé cette
assertion étrange , qu’il avait navigué dans une mer
libre là où j’avais marqué une terre *.
doute sur la découverte du capitaine Balleny. 11 eut été à désirer
pour le capitaine Wilkes qu’il eût pu prouver l’existence de la
terre qu'il prétend avoir aperçue dans les journées des i5 , i 6 ,
i j , i 8 et 19 janvier, d’une manière aussi irrécusable que celle
des îles reconnues par le baleinier anglais.
* 11 est à remarquer que les terres dont le c a p i t a i n e Ross a cons-
« Si on examine la carte de la route du capitaine
Ross, on verra qu’il ne s’est pas approché de nos
positions assez pour en déterminer les erreurs ou en
vérifier les résultats. Je suis loin d’imputer au capitaine
Ross aucune mauvaise intention , et je n’avais
aucun droit d’attendre que la route de notre expédition
et que nos découvertes fussent tracées sur sa
carte ; mais il y a quelque chose de bizarre à y voir
figurer les découvertes des autres, quoique beaucoup
moins importantes ; tandis que celles de l’expédition
américaine sont omises , quoiqu’il connût beaucoup
mieux nos opérations que celles des autres .
« Une des circonstances les plus remarquables de
cette campagne fut la rencontre des bâtiments français,
qui cherchaient aussi à faire des découvertes sur
ces côtes de glace, et le refus de leur commandant de
communiquer avec nous. Le 30 janvier, le Porpoise
découvrit deux bâtiments que l’on prit d’abord pour
le Vincennes et le Peacock; mais bientôt on reconnut
talé, dans son voyage, la non-existence, sont, suivant toute probabilité,
celles que le capitaine Wilkes prétend avoir été vues par
ses navires dans les journées des i5 , i 6 et i 7 .
' Ce fait de l’indication de la terre Adélie sur la carte polaire,
sur laquelle l’amirauté anglaise a fait tracer les découvertes
du capitaine Ross , s’explique très-facilement par celte circon stance,
que les découvertes des corvettes XAstrolabe et la Zélee,
reçues au mois de juin 184o, étaient publiées au dépôt de la marine
au mois de juillet suivant, tandis que nous ne trouvons encore
aujourd’hui celles du capitaine Wilkes que sur une mappemonde
à très-petits points, où les routes et les terres de 1 expédition
américaine ne sont tracées que d’une manière très-vague.