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284 NOTES
oiseau (ui visé c( ahaltii. La d i Hic u lté alors était de pénétrer dans
1 Intérieur pour le trouver, et deux personnes n’étaient pas de
tiop pour cette recherche, à laquelle tous deux procédèrent immédiatement,
le matelot abandonnant son arme pour être plus
libre dans ses mouvements. C’était là le but que s’était propose
le Malais, depuis le commencement de la promenade, et il fut
pi'ompt à exécuter son dessein.
Profitant du moment où le Français était engagé dans les branches,
tout entier à ce qu’il cherchait, il s’empara du fusil qui était
à deux coups; parfaitement au fait des localités, il s’enfuit à
toutes jambes et parvint sans doute à se mettre en sûreté en peu
(le minutes.
Toutes les recherches furent inutiles, toutes les courses dans
les environs n’amenèrent aucun résultat, et l’arme se trouva bien
et dûment volée.
Nous devions passer encore la journée du loau mouillage, et
dans cette persuasion, plusieurs officiers étaient descendus à
terre dés le matin ; moi-même je me disposais à les suivre, loi s-
que le commandant d’Urville m’envoya prévenir que plusieui s
de ses hommes ayant été atteints de fortes coliques pendant la
nuit pi'écédente, et le docteur craignant de voir le mal en frapper
d’autres , il se décidait à abréger la relâche et m’engageait à
prendre les dispositions pour l’appareillage qui allait avoir beu
immédiatement. Je fis aussitôt le signal de ralliement, et j’envoyai
une embarcation à terre, qui, une heure après, me ramena tous les
promeneurs. Nous dérapâmes alors l’ancre et nous fîmes route.
( M. Jacquinot. )
Note 6, page 64.
Dès que le jour se fit, nous laissâmes arriver sur Sumatra, du
côté de la baie des Lampongs. En approchant de la côte, nous reconnûmes
les trois petits îlots, appelés les trois frères, qui indiquent
le mouillage de Radja-Bassa , et mouillâmes près de ces
îlots, à un mille de ùTi e, pai' quinze brasses en face du job village
NO'I'ES. 285
Tchanty. Il est bâti sur le bord d’une petite anse abritée par mi
léc if où peuvent se réfugier une douzaine de grands pralios.
On y comptait alors six de ces caboteurs, Nous fûmes enloun's,
dans la matinée, de pirogues dont les naturels vinrent nous offrir
du poivre dont la culture est le principal produit de tout ce
district. D'autres vinrent le lendemain nous apporter des tortues;
et un bateau qui nous avait vus la veille nous diriger de ce côté ,
vint à bord avec quelques sacs de patates qu’il nous vendit. 11
nous donna lieu de supposer qu’il n’avait pas fait pour un si petit
bénéfice un pareil voyage, et qu’il avait été envoyé probablement
pour nous observer. Toute cette partie de la côte reconnaît. du
moins nominalement, la souverainelé de la Hollande, malgré que
celle-ci n’y ait aucun établissement. La côte est couverte de petits
villages , qui ont pour chefs une multitude de petits radjas ,
dont les principaux reçoivent de l’argi nt du gouvernement de
Batavia, à la condition de rester tranquilles et de ne jamais s’allier
à ses ennemis. Le village de Tchanty dépend de Radja-Bassa, qui
se trouve à cinq milles dans l’est, et donne son nom au mouillage,
car là la côte n’offre aucun abri et est assez difficile à
aborder.
Nous eûmes, pendant notre séjour sur cette rade, des pluies
extrêmement fortes et des changements très-fréquents dans le
vent du S. E. au N. E. qui annonçaient que la mousson orageuse
d’ouest allait bientôt commencer. Ces mauvais temps gênèrent
beaucoup nos travaux, et ceux qui voulaient faire des excursions
dans un pays dont la riche nature promettait une ample moisson
de curiosités dans tous les règnes. Les habitants nous prouvèrent
par leur conduite qu’ils avaient une grande habitude de commercer
avec les bâtiments européens, et nous demandèrent tous
des fusils. '
Nous devions rester ju.squ’au 11 sur cette rade, mais quelques
hommes furent atteints, à bord de \ Astrolabe, dans la nuit du
9 au 10, de violentes coliques; le commandant se décida en conséquence
à rester un jour de moins. Ce fut malheureusement le
seul beau jour que nous eûmes sur cette rade. Depuis notre dé