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souveiil fDuriii l’occasion de remarquer que les variations de
l’état météorologique <le l’air influaient fortement sur le clévelop
pement ou l’exaspération des accès de cette maladie. Cela esf
■•iiirtout manifeste quand on quitte une zone du globe poui'
passer sous 1 influence d’iine zone v<)isine; lorsque le temp.s
éprouvé un cbangcmeiit ou qu’il devient oi'ageux, quand il survient
un coup de vent. Lorsque l’on a tenu la mer pendant longtemps
, le voisinage de la terre réveille aussi les souffrances dc.s
goutteux; les calmes bumides et étouffants de la ligne, le pa.s-
sage du cap Horn et du cap de Bonne-Espérance produisent le
même effet.
La cause procbaine essentielle de la goutte est toute organique ;
la cause déterminante est physique, c’est l’état électrique si variable
de 1 air : toutes les affections nerveuses eu sont là.
Les personnes affectées de myélite, de tétanos , de tic douloureux,
m’ont présenté, sous ce rapport, une sensibilité identique à
celle des personnes qui sont affectées de goutte. Les épilepti(|ues ne
manquent jamais d’être repris d’une ou plusieurs attaques en vue
des premières terres qu’ils rencontrent à la suite d’un long voyage
maritime. L’archipel des Açores, par suite de sa position géographique,
est souvent témoin de ces sortes d’accidents, car presque
tous les navires q u i, revenant du sud , se dirigent vers un des
l.tatsdu nord de l’Europe, reconnaissent les Açores pour rectifier
leur point.
M. L.-Ch. Roche ( Die/, de méd. prat., p. 4 4 8 ) d i t , en parlant
du traitement de la goutte : . Toutefois, l’ouverture de la
veine doit être restreinte à un très-petit nombre de cas, parc«
qu’on l’a vue déterminer quelquefois des accidents mortels. «
Cette remarque pratique est applicable à toutes les affections
nerveuses. L’affaissement organique, qui résulte d’une saignée,
livre 1 organisation à tous les désordres d’une sensibilité désordonnée,
dont 1 exaspération est en raison directe du peu de vigueur
du sujet. C est ce que démontrent souvent les individus énervés
par 1 ivrognerie , par l’usage de l’opium et du tabac à haute
dose. Raphael , épui.sj; par les plaisirs de l’amour, éprouvait de
lu difficulté à l espirer, car, en pareil cas, les plexus gaugbonnai-
res perdent une grande partie de leur puissance nerveuse ; on le
saigna, et il mourut. La première fois que, sous mes yeux ,
M. üumont-cl’Urville fut pris de coliques, je lui proposai i’ap-
plication des sangsues et l’usage de l’opium : il me dit alors que,
peiidaiit le cours du premier voyage de l'A.drolabe , il avait déjà
éprouvé de pareilles souffi’ances , et que ces moyens n’avaient été
rien moins que curatifs ; ils avaient exaspéré ses douleurs.
On a beaucoup à faire encore pour bien apprécier la nature
nlime de la goutte, ou n’a pas moins à faire , par conséquent ,
pour la bien trailer. Ce que l’on dit du vin de colchique n’est
point exact, il n’agit point comme un drastique. » A peine l’ai-je
pr is, me dit M. d ’Urville, q u e je ressens un engourdissement
général où se perd la douleur, et je m’endors.,»
Les expériences sur les animaux n’ont pas éclairé suffisamment
l’action de la vératrine ou celle du colchique; il reste beaucoup
à faire à cet égard. Alais ce qui m’est déjà démontré, c’est que
le viu de colchique, préparé par la méthode de ParmeiUier est
un puissant palliatif des accès de la podagre. Les suites n’en sont
pas plus à craindre que celles de l’opiurn ou de l’acétate de morphine,
etc. 11 est vrai, cependant, que cette préparation a l’inconvénient
de s’altérer très-promptement. Au bout de six mois, il
s’est formé un dépôt de vératrine ; j’ai filtré, mais toute la substance
active s’était précipitée, et la liqueur limpidequi me restait
était sans propriété.
Je me procurerai la teinture de colchique à Samarang, et j’espère
qu’elle sera aussi utile contre ces affreuses coliques que le
viu l’a été contre la podagre. Le tannin contenu dans le vin est la
cause de ce précipité ; j’espère donc qu’il n’aura pas lieu dans une
solution alcoolique.
J’ai essayé le sulfate de morphine à petites closes continues,
mais je n’eu ai obtenu aucun calme. J’en suis rciduil aux bains
” Segments des bulbes dans l’alcool ; on en fait une teinture que l'on iniMe
au vin dans la propor tion de 1 grammes pa r litri'. !M. d’Lirville a commeiicu
piii' l,9.b et n’a jama is dépassé 5,90 pai- joui’.