personne ne songeait encore au départ. Il fallut enfin
S c p t e n ib r c . • t t /. se quitter. Les adieux furent amers des deux côtés.
Nous avions reçu h Samarang une réception qui ne le
cédait en rien à celle de Ternate, d’Amboine, de
Banda, de Makassar. Nous avions retrouvé cette franche
et cordiale hospitalité hollandaise si propre à
laisser au voyageur de doux souvenirs et une sincère
reconnaissance. Chacun des officiers prit congé de
ses nombreux amis et regagna le bord. Quant à moi,
je passai cette dernière nuit à terre, et je ne rentrai
que le lendemain à sept heures du matin, lorsque
deja nos corvettes n attendaient plus que mon arrivée
pour déployer leurs voiles *.
* Notes 2, 3, et 4.
DANS L’OCEANIE. 49
CHAPITRE LVI.
Traversée de Samarang à la baie des Lampongs (île Sumatra).
— Séjour sur la rade de Rajah-Bassa (baie des Lampongs).
Nous attendîmes quelque temps encore les canots
qui, sous les ordres des officiers chargés des observations
astronomiques, étaient allés une dernière fois
à terre ; le vent était au nord, il nous fallut courir
des bords pour nous éloigner de la côte. A la nuit,
nous avions gagné le large ; mais aussi le vent était
tombé, et nous ne pûmes faire route que très-lentement.
La surface de la mer était sillonnée par de
nombreux serpents au-dessus desquels voltigeait un
grand nombre d’oiseaux. Le 3 octobre seulement,
nous pûmes faire bonne route sur Batavia. Nous aperçûmes
tout près de nous un bâtiment du commerce
hollandais, qui traînait k sa remorque une espèce de
radeau sur lequel était un canot renversé. Nous pensâmes
que les madriers qui formaient le radeau, ainsi
que le canot, étaient les débris d’un naufrage. Nous
ne communiquâmes point avec ce bâtiment ; il sem-
V III. 4
1839.
30 Septembre.
3 Octobre.