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qui lui portaient de riiiiérét ; il nous fit admirer à tous la manière
dont il savait mourir et renoncer à l’existence brillante qu’il avait
eue pendant si longtemps devant lui. Il reçut, jusqu’au dernier
moment, les soins les plus assidus deM. Jacquinot, qui le soigna,
pendant plus de deux mois que dura sa maladie, avec un dévouement
digne des plus grands éloges, et qui, malade lui-même, ne
voulut jamais confier à un autre la tâche de le veiller jusqu’à ses
derniers moments ; il eût réussi à arrêter les progrès de cette affreuse
maladie , si dès le principe elle n’avait frappé de mort ses
organes. Au docteur Jacquinot fut réservé, dans cette circonstance
, le chagrin le plus vif pour uu médecin , celui de voir tous
les secours de son art impuissants pour sauver l’ami auquel il
était le plus attaché.......
Nous emportions avec nous assez de moutons et de cochons
pour donner vingt jours de viande fraîche à l’équipage, du jus de
limon anti-scorbutique, très-van té des Anglais, et des pommes de
terre. Avec toutes ces précautions, nous avions lieu d’espérer
que le scorbut ne viendrait plus , comme dans le premier
voyage , envahir nos bâtiments. (A/. Dubouzet.)
Note 13, page 122.
Divers marchés ont été passés pour la fourniture des vivres et
objets d’approvisionnement nécessaires aux deux corvettes. Le
port d’Hobart-Town est loin d’offrir aujourd'hui les facilités du
ravitaillement que les navires s’attendaient à trouver dans une
colonie qu'on a dit si florissan te. Par suite de la disette qui a affligé
l’an passé la colonie de la Nouvelle-Galles, des quantités
considérables de grains et de bestiaux ont été exportées de Van-
Diémen pour ce pays. Mais en venant ainsi au secours de sa soeur
dans le besoin, la colonie de Van-Diémen, qui se croyait le grenier
de la Nouvelle-Galles, avait fait plus qu’elle ne pouvait faire, et
s’était elle-même épuisée. La réaction n’a pas tardé à se faire sentir
sur le marclié d’Hobart-Town , oh les prix déjà si élevés, ont
presque doublé par le seul fait des fournitures qui doivent noui
être faites. On attend, dit-on, des navires de Sidney ou du Cap ,
et mieux que tout cela, la nouvelle récolte qui ne peut manquer
d’améliorer un état de choses qui n’est pas loin d’une disette.
É T A T des vivres fournis à La corvette /’Astrolabe.
DÉSIGNATION
DES
D E N R É E S .
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DE
l’u n it é .
OBSERVATIONS.
L. sh. pence.
F a r in e ..................................... 2520 k il. » l i t S u iv an t le cours du
B iscu it..................................... 4500 — » l o i
2 c h a n g e , le sh e llin g v aut
V i n .......................................... 868 lit. » » 9 i- 1 fr. 20 c.
P a in f r a i s .............................. 952 k il. » 1 1 X
Viande fra îch e (mouton). 376 — » 1 4 1
nombre 3 » »
Cochons v iv a n ts ................. 4
Café.......................................... 146 k il. , 2 2 1
S u c re ....................................... 171 — » » 7 1
L a rd s a l é .............................. 1530 — » 1 7 î
Boeuf s a l é .............................. 405 — » 1 4 XÀ A
F rom a g e ................................ 42 —
1 U
» 3 6
L égumes s e c s ...................... 2034 — » » 7 -Â5 AB
e u rre ..................................... 92 —
1 U
Pommes de t e r r e ............... 400 —
» 1 U132 fr. 90 c. tes 400 kil.
C h a rb o n de te r r e ............... 2000 — » 33 fr. 60 c. les 2000 k il.
nombre 1»
Moutons v iv a n ts ................. 8 336 fr. » les 8 moulons.
M o n tan t to ta l de la fo u rn itu re des v iv re s 20,261 fr. 30 c.
Pour que le peuple puisse trouver sa subsistance avec des prix
si élevés, il faut que les salaires suivent la même progression croissante.
Aussi les gages d’un simple manoeuvre sont-ils de un dollar
et même p lu s , et la journée de l’ouvrier s’élève-t-elle à deux et