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202 VOYAGE
que ce n’était pas eux, lorsqu’on vit le pavillon français.
Le Porpoise étant au vent, arriva clans l’intention
de parler et de faire les salutations d’usage lorsqu’on
arbore le pavillon. 11 s’approcha donc et était à
portée de voix, quand le bâtiment français fit delà \oile
et refusa d’entrer en communication. Cette circonstance
de la rencontre de deux expéditions nationales
dans des parages si peu fréquentés et ayant évidemment
le même but, n’est pas mentionnée dans le rapport
officiel français. 11 est inutile de dire poiircpoi *.
,( De Sidney, le Vincennes se rendit à laNouvelle-
" Il eût été, au contraire, Irès utile de dire pourquoi. Si celte
rencontre n’a pas été mentionnée dans le rapport de M. Dumont-
d'Urville , ce ne peut être que le fait d’un o u b li, ou bien parce
qu’il n’avait pas Jugé que la rencontre d’un des bâtiments américains
, qu’il savait bien oe pas être celui que le capitauie
Wilkes commandait, fût assez importante pour être mentionnée
dans un rapport adressé au ministre. Nous avons dit déjà dans
ce volume, en rendant compte de cette circonstance, que, loin de
se refuser à communiquer, Al. Dumont-d’Urville avait fait tout
préparer dans ce b u t, et même je puis ajouter qu’il avait donné
l’ordre à l’officier de quart de tenir la batterie prête à saluer le
pavillon américain. La manoeuvre qu’il commanda dans l’intention
de faciliter les communications fut, comme on le voit, mal
interprétée par les Américains, déjà mécontents sans doute de se
voir prévenus par deux navires français là où ils croyaient rencontrer
leurs compagnons de route le Pincennes et le Peacock_
A cette époque, la découverte de la terre Adélie était déjà acquise
aux navires français. Le capitaine Dumont-d Urville avait donc
tout intérêt à en donner avis le plus tôt possible au navire le
Porpo-sc pour bien en établir la priorité; c’est avec cette pensée
qu’il se bâta de publier les résultats de son expédition dans les
Zélande, où le rendez-vous avait été donné aux antres
bâtiments. Le Peacock seulement, en raison de
ses réparations, devait rejoindre à Tonga-Tabou. Le
Porpoise et le Flijing-Fish étaient déjà à la baie des
îles, ainsi que tous les savants qui avaient été laissés
à Sidney. » (Le Sea-Gull avait disparu le 29 avril 1839
au large du cap Horn. Depuis ce moment on n’entendit
plus parler de lui. Cet événement malheureux
fut une grande perte pour l’expédition. La gabarre b'
Relief avait été renvoyée en Amérique après avon‘
déposé ses provisions aux îles Sandwich et à Sidney. )
Le lieutenant Wilkes, après avoir énuméré tous
les travaux exécutés par ses navires, et q u i, je sms
heureux de l’ajouter, suffiront toujours pour ranger
l’expédition parmi celles qui auront rendu les plus
grands services aux sciences, termine son rapport
ainsi qu’il suit : « L e s découvertes de l’expédition sur
le continent antarctique s’étendent depuis le 160“ de
longitude Est jusqu’au 97“, et notre pays peut jus tement
s’en glorifier, car nous avons p r é c é d é les Français
de quelques jours. Il reste à savoir si nous^ rx
pouvons pas être regardes coniMC étant les preinici s
qui aient découvert une terre dans ces parages; car
le rapport du capitaine Ross, du moins celui qui est
venu à notre connaissance, ne fait aucune mention des
journaux d’Hobart-Tovvu aussitôt qu’il y fut arrivé. Taudis
qu’il résultera des débats que nous citerons plus loin , que le
lieulenaut Wilkes, dans un discours fait à sou équipage un jour
ou deux avant d’arri\( r à Sidney, enjôip-ui' à Ions les nuirtns de
sa division d/- garder le sccrd.