y
:1 : k I
’ í>
;< , k. ; .
) A.
7AY
;
v,j
I)I.'
. J
Í A
'I
ï•'■ ki-. < k
h: ^k
190 VOYAGE
de nombreuses observations concernant la physique
générale du globe; enfin, elles devaient toucher à
presque toutes les îles répandues dans l’océan Pacifique
, et y étudier la nature au point de vue des
sciences naturelles. La tâche qui leur fut imposée de
pénétrer vers le pôle ne devait être qu’un incident
de ce voyage, qui embrassait déjà un cadre si étendu
d’études sérieuses. Le capitaine Dumont-d’Urville
devait seulement se présenter sur la route de Weddel
, constater le point où il trouverait les glaces solides
et compactes; et si, plus tard, il fit une nouvelle
tentative pour pénétrer au sud entre le 120“ et
le 170“ degré de longitude, il s’éloigna volontairement
des instructions qu’il avait reçues.
Comme l’expédition française, celle des Américains
devait non-seulement essayer de pénétrer dans
les glaces, mais aussi exécuter de nombreux travaux
dans rOcéanie et le grand archipel d’Asie. Elle était
montée sur le plus grand pied. Deux sloops, le Vincennes
et le Peacock ; un brick, le Porpoise ; deux
schooners, le Sea-Gull et le Flying-Fish; enfin une
gabarre destinée à porter les provisions, le Relief,
avaient été confiés au lieutenant Wilkes. Cette division
comportant six navires devait essayer, il est vrai,
de pénétrer dans les glaces, et d’atteindre la latitude
la plus élevée possible, mais elle n’avait pas, comme
l’expédition française, des limites fixes où elle dût
commencer ses premières tentatives. Ce fut, en effet,
par le 100“ degré de longitude occidentale, et loin de
la route qu’avait suivie Weddel, qu’elle parvint au
parallèle le plus élevé. Du reste, les moyens dont elle
pouvait disposer étaient bien supérieurs à ceux du
capitaine Dumont-d’Urville.
La mission confiée au commandant anglais différait
essentiellement de celles des expéditions française
et américaine, en ce qu’elle était toute spéciale.
Les navires VErebus et la Terror devaient, comme
les divisions française et américaine, rester pendant
trois années éloignés des côtes européennes, mais
iis étaient exclusivement destinés à parcourir la
majeure partie des régions antarctiques, et à ne s’éloigner
des mers glaciales que pour réparer leurs
avaries et se préparer de nouveau à faire des découvertes.
Ils devaient s’occuper exclusivement des
questions importantes de physique générale qui se
rattachent au magnétisme terrestre. Plusieurs observatoires
magnétiques devaient être temporairement
établis sur plusieurs points du globe, tandis que le
capitaine Ross irait faire des observations correspondantes
dans les régions voisines du pôle. Ainsi
l’expédition anglaise avait un but scientifique spécial,
comme aussi elle était exclusivement destinée à
parcourir les zônes glaciales. La division américaine
avait le cadre le plus étendu; ses recherches devaient
également s’étendre et dans les mers polaires
et dans les zones tempérées, tandis que VAstrolabe
et la Zélée ne devaient faire qu’une seule tentative
pour pénétrer dans les glaces sur un point déterminé
et dans un espace de temps extrêmement limité.
Comme on le sait, les corvettes françaises mirent à