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pártele Batavia nous avions cpielques honnnes atteints de diarrhées
très-fortes. Comme déjà plusieurs fois elles n’avaient pas
eu de suites, nous pensions qvi’il en serait encore ainsi et que
nous quitterions ces parages malsains sans éprouver d’autres accidents
que les fièvres dont quelques-uns de nos matelots avaient
été atteints à Batavia et dont tous paraissaient guéris.
(if?. Dubouzet.')
Note 7, page 64.
La partie de Sumatra qui est sous nos yeux offre la même r ichesse
de végétation que les autres îles du grand archipel d’Asie
tjue nous avons déjà visitées. Ce sont toujours ces belles plaines
couvertes de forêts impénétrables, de bosquets d’arbres fruitiei s
ou de rivières, ces nombreux cours d’eaux, ces montagnes paréi's
d'une verdure éternelle et dont le sein recèle de l’or et d'auties
métaux précieux; mais aussi toujours les mêmes peuples indolents,
barbares ou dégradés, qui ne savent tirer aucun parti des
bienfaits de la nature.
Le plat pays qui borde le rivage de la mer forme, vis à-vis le
mouillage, une lisière très-étroite, qui s’élargit en s’étendant au
sud vers la pointe aux Cocos en une plaine de un à deux mille
de largeur. On y trouve plusieurs villages et quelques cases isolées
entourées de rizières , de bosquets de cocotiers et de plantations
de bananiers. Les habitations, consti’uites dans le stvle
malais , n’oiï'rent rien de particulier, si ce n’est peut-être un
peu plus de propreté et de confortable. On remarque même un
certain esprit d’ordre dans la disposition de quelques cases, qui
sont groupées d’une manière assez régulière sur un terrain net
e) aplani.
La principale production du pays est le poivre, que les liabi-
tants cultivaient jadis pour le sultan de Bantam, et qu’ils livrent
aujourd’hui aux Hollandais. Ceux-ci n’ont qu’un petit établissement
dans la baie des Lampongs ; mais leur infinence s’étend sur
toute cette partie de la côte, dont les radjahs et oi'ang-kayas leur
soutdévoués. Cependant, nous ne supposons pas'quela Hollande
prétende, comme autrefois, interdire aux autres nations comraer ■
çantes toutes relations avec les Lampongs. Les cases ont cbacune
leur petit magasin de poivre, et nous n'avons rien vu qui pût empêcher
les navires français de venir eux mêmes chercher celte
épice, ou les indigènes de la leur livrer.
Les plantations de poivriers occupent la crête des collines qui
s’élèveut de lo o à 200 pieds au-dessus de la plaine. Elles sont
disposées par petites allées de 4 à 5 pieds de large. La plante
grimpante s’attache aux petits arbres qui lui servent d’écbalas et
parviennent à la hauteur de 7 à 8 pieds. Les grappes ayant atteint
leur maturité sont d’une coideur bj-une foncée. On les expose
sur des claies pour les faire s(k;ber et en détacher les grains.
Ceux-ci sont mis en sac, agités et frictionnés pour faire tomber
les pellicules. Après cette opération, qui est suivie du tamisage,
les grains de poivre sont lisses et ont une couleur claire.
Nos chasseurs ont tué dans les bois im bon nombre de singes
de moyenne taille , à queue longue , poil long et soyeux. Ils ont
aussi rapporté un joli petit animal ressemblant un peu à la gazelle,
quoique moins gros. Les habitants nous ont dit qu’il fallait
s’enfoncer assez avant dans le pays pour trouver des éléphants.
Malgré la bonne opinion que nous avions d’abord conçue des
Sumatriens, nous sommes forcés de les classer sur la "même ligne
que leurs dignes confrères les Malais. Ils ont très-adroitement
escamoté un fusil de chasse à uu matelot de la Zélée, el essave
d’attirer dans l’intérieur un de nos officiers pour ie dévaliser.
(A/. Roquemaurel.)
Note 8 , page 64.
Notre mouillage sur la baie des Lampongs, ou de Radja-Bassa ,
devait compléter la série de nos relâches dan.s l’archipel indien.
C’était aussi la première ibis que nous visitions Sumatra, la
grande île voisine et rivale de Java pour l’étendue et la fertilité
du sol. Situé dans le détroit de la Sonde, ce mouillage olFre un
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