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vaux de rexpédition française un peu plus de déférence
el qu’il rendra à notre intrépide chef la part
de gloire qui lui revient pour ses découvertes dans les
zones glaciales, et pour la persistance et le courage
qu’il apporta dans ses recherches.
Et maintenant, s’il s’agissait d’enregistrer les faits
acquis à la science par chacune de ces expéditions
mémorables, rappelons-nous d’abord ce que nous
avons dit dans le principe, que le but qu’il s’agissait
d’atteindre par chacune d’elles était entièrement différent.
L’expédition française parcourait l’Océanie,
touchait à toutes ses terres, explorait les archipels
encore à peu près inconnus des Viti, des Salomon,
de la Louisiade, de la Nouvelle-Giiinée ; partout elle
enrichissait les sciences naturelles d’une foule de
plantes et d’animaux nouveaux pour l’Europe; elle y
recueillait des observations de tout genre relatives à
la physique générale du globe, tandis que l’expédition
anglaise, s’occupant spécialement, pour ainsi dire,
du magnétisme terrestre, bornait ses recherches à
un petit nombre de points où elle prenait terre, et
poursuivait constamment le but particulier qu’elle
avait en vue. Sans doute, la science tirera bon parti
des dernières reconnaissances faites dans ces régions
glacées par des officiers également instruits; sans
doute, en comparant les roules faites à des époques
différentes et souvent sur les mêmes lieux, il en résultera
des indications précises sur la formation des
glaces polaires et sur leur mouvement, dans les vastes
mers qui les entourent ; mais nous espérons que,
SOUS ce point de vue, l’expédition de M. d’Urville
dans les mers glaciales, quoique moins brillante en
apparence que celle du capitaine Ross, sera tout aussi
féconde en résultats profitables à la science.
Quant à l’importante solution des questions qui se
rattachent au magnétisme terrestre, les observations
de ce genre, recueillies par le capitaine Ross, doivent
être plus nombreuses dans les parages qui avoisinen t
le pôle magnétique, que celles faites par nous dans
les mêmes lieux. Ce n’est qu’après avoir coupé l’é -
quateur magnétique, à peu près dans toutes les mers
qu’elle traverse, que l’expédition française a fait une
tentative directe pour s’approcher du pôle magnétique.
Pendant les deux mois employés dans cette entreprise,
il nous eût été difficile de réunir autant de
données que les navigateurs anglais, qui devaient y
passer trois saisons ; mais, sous ce rapport encore,
les observations recueillies par l’expédition française
ne pourraient-elles pas tout aussi bien et peut-être
même mieux que celles récoltées par l’expédition anglaise
, conduire la science à la connaissance parfaite
de la position sur le globe du pôle magnétique austral,
problème important dont la solution paraît avoir été
le but des efforts du capitaine Ross, comme elle avait
été, une année auparavant, l’objet des recherches de
M. Dumont-d’Urville? Jusqu’ici nous ne connaissons
que bien peu de chose des résultats obtenus par le
navigateur anglais dans ses observations magnétiques.
Les comptes rendus qui nous sont parvenus,
et que l’on attribue à un officier de l’expédition, doi