porter quelques jours encore des souffrances comme
celles que je venais d’éprouver.
Quinze navires européens étaient mouillés sur la
rade; presque tous portaient les couleurs hollandaises,
un seul était français : c’était le Bombay de
Bordeaux; il était en partance; son capitaine vint
nous visiter, mais il ne put nous donner aucune nouvelle
de la France, qu’il avait quittée presque en
même temps que nous *.
* Note 1".
CHAPITRE LV.
Séjour à Samarang ( île Java).
Il était midi, lorsque toutes nos voiles furent serrées.
Je songeai à profiter du reste de la journée
pour envoyer à terre un officier chargé d’aller saluer
le résident, lui faire part de nos besoins et des motifs
qui nous amenaient au mouillage. M. Duroch, à qui
je confiai cette mission, fut de retour vers trois heures,
et m’annonça qu’il avait été reçu avec beaucoup
d’affabilité par le résident, M. Baud, qui l’avait prié
de me faire des offres empressées de service, et qui,
en apprenant que j’étais indisposé, avait beaucoup
insisté pour que j’allasse à sa maison de campagne de
Bajong, où il mettait un appartement à ma disposition.
M. Ducorps avait accompagné M. Duroch à
terre ; il s’était rendu, de son côté, chez M. Tissot, associé
de M. Lagnier, de Batavia, afin de prendre les
dispositions nécessaires pour le ravitaillement de nos
navires. Là, il avait reçu l’assurance qu’il nous serait
1839.
24 Septembre.