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vent être consultés avec beaucoup de circonspection,
surtout quand il s’agit de données scientifiques. Toutefois,
tout fait présumer que c’est pendant sa première
et sa plus brillante campagne, que le capitaine
Ross a pu recueillir des observations magnétiques les
plus profitables à la science. Or, le capitaine Duper-
rey, membre de l’Institut, a discuté dans un mémoire
imprimé, portant la date du 13 novembre 184-1, la
position des pôles magnétiques de la terre, d’après les
observations recueillies à cette époque par les trois
expéditions française, anglaise et américaine, et nous
citerons textuellement sa conclusion : « Ces faits
« semblent établir que la terre Victoria est placée,
« à l’égard du pôle magnétique austral, dans les
« mêmes conditions que les îles Melville et Byam-
« Martin sont à l’égard du pôle magnétique boréal ;
« qu’en conséquence il pourrait se faire que la formule
« cot L' = \ tang. I , qui aurait trompé les capitaines
« Sabine et Parry, s’ils en avaient fait usage, eût
« trompé le capitaine Ross, en lui faisant croire que
« le pôle magnétique austral n’était qu’à 160 milles
« du lieu de son observation, tandis qu’il en est à
« plus de. 400 milles, d’après les observations faites
« dans toute l’étendue du méridien magnétique d’Ho-
« bart-Town, tant par MM. Dumoulin et Coupvent
« que par les navigateurs qui les ont précédés... L’on
« voit, d’après tous les faits rapportés dans cette no-
« tice, qu’il n’y a point à opter entre les résultats des
a trois expéditions... Si M. d’Urville avait suivi,
« comme l’ont failles capitaines Wilkes et Ross, toute
« autre direction que celle d’un méridien magné-
« tique, les inclinaisons observées par MM. Dumou-
« lin et Coupvent, après le départ d’Hobart-Town,
« ne seraient pas susceptibles d’être traitées par la
« méthode des coordonnés que j’ai appliquée à la dé-
« termination des pôles magnétiques, et que je con-
« seille d’employer de la même manière dans plu-
« sieurs méridiens de ce genre, afin de se garantir de
« l’incertitude qui résulte, même encore dans cette
« méthode, des déclinaisons observées dans les sta-
« lions où l’inclinaison est trop voisine de 90°. »
Après ce jugement porté par un homme aussi compétent
que le capitaine Duperrey, qui, comme on le
sait, a fait des recherches toutes spéciales sur le magnétisme
terrestre, nous n’avons plus qu’un mot à
ajouter, c’est que, d’après l’itinéraire qui nous a été
donné du capitaine Ross, il ne paraît pas probable
qu’il ait pu, dans ses trois voyages, parcourir un méridien
magnétique dans les circonstances les plus favorables
pour la détermination du pôle magnétique;
mais jusqu’à ce que nous connaissions les résultats
de ses observations et l’emploi qu’il en aura fait pour
la solution de cette question importante, nous croyons
devoir nous abstenir de toute discussion à ce sujet *.
* Les rèflexioiis qui forment ce chapitre ont été écrites pendant
le mois d’août i844- Des retards successifs et indépendants
tle notre volonté en ont entravé l’impression jusqu’au mois de
juillet 1845. La relation du voyage de l’expédition américaine est
parvenue en France depuis quelques jours, et j’ai pu la parcoui'ir
rapidement. .Te n’ai pascru, malgré cela, devoir rectifier quelques