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de terre jusqu’aux 15,16 et 17 janvier, par 160° de
longitude est, et 66° 30' de latitude sud *.
« Le Peacock, le Porpoise et le Vincennes sont d’accord
là-dessus, quoique plusieurs personnes doutas-^
sent de l’existence de la terre, la considérant comme
line trop bonne nouvelle pour être vraie.
« Dans la matinée du 19 janvier, la terre fut reconnue
positivement à bord du Vincennes et du Peacock,
quoiqu’on en fût éloigné de plusieurs milles **.
« En essayant d’atteindre la terre le 24 janvier, le
Peacock éprouva un grave accident. Il avait eu la
veille une sonde de 320 brasses (585 mètres), fond
de vase bleue et de gros gravier. L’avarie était si forte
que ce bâtiment fut obligé de retourner sur-le-champ
à Sidney, où il arriva le 21 février. Quand on l’examina,
on trouva qu’il était miraculeux qu’il eût gagné
ce port***.
« Le Flying-Fish, ayant rencontré un temps trop
dur pour rester plus longtemps dans ces parages, retourna
vers le nord le 5 février. Le Vincennes eüe Por~
* C’est, à cinquante lieues près, par cette longitude etcettelati-
tude que se trouvent placées les îles Balleny. La position , du
reste, qui leur a été assignée par leur découvreur, aui'ait pu
être erronée, quoique leur existence ne fut pas douteuse.
*• On verra plus loin que, même le 19, la terre n’a pas été reconnue
positivement par tous les officiers.
*** On se demandera peut-être comment, dans une circonstance
aussi périlleuse, le Peacock se dirigea sur Sidney lorsquil avait
sur sa route, 200 lieues avant, Hobart-Town, qui pouvait loi
présenter toutes les ressources nécessaires.
:)
poise continuèrent de longer la glace jusque par 97°,
voyant la terre et s’en approchant de temps en temps
depuis dix milles jusqu’à trois quarts de mille, selon
que la banquise le permettait.
« Le 29 janvier, nous entrâmes dans ce que j’ai
nommé baie Piners, la seule place où nous eussions pu
débarquer sur des rochers nus *, mais nous fûmes
repoussés par un de ces coups de vent soudains qui
sont ordinaires dans ces mers. Nous sortîmes de cette
baie en sondant par 30 brasses. Le coup de vent dura
trente-six heures, et après avoir échappé plusieurs
fois de très-près à nous briser contre les glaces, nous
nous trouvâmes à soixante milles sous le vent de la
baie. Comme il était alors probable que la terre que
nous avions découverte était d’une grande étendue,
je pensais qu’il était plus important de la suivre vers
l’ouest, que de retourner pour débarquer à la baie
Piners, ne doutant pas d’ailleurs que nous ne trouvions
l’occasion de le faire sur quelque point plus accessible**.
Je fus cependant trompé dans cette attente,
” La baie Piners dont il est ici question est située , d’après ce
même rapport, par 137°4 o’ de longitude , par conséquent, fort
près du point où les Français débarquèrent le 21 janvier ; cette baie
serait bornée, au sud par la terre Adélie, et à l’ouest par la banquise
qui faillit devenir si funeste à VAstrolable et à la Zélée.
** On se demandera peut-être quelles étaient les raisons qui faisaient
croire au lieutenant Wilkes que la terre découverte avait
une grande étendue. Sans doute c’était son aspect et surtout sa
hauteur. Pourquoi le commandant américain ne dit-il rien à cet
égard ?