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214 VOYAGE
que c’était une île entourée cl’iin immense cliamp de
glace qui élait alors en vue. (Extrait du livre de loch.)
<( A 7 heures nous découvrîmes ce que l’on suppose
être une île, elle restait au S. ^ S. E., un grand
nombre de glaces plates en vue. Signé J. Norib.
(Extrait du livre de loch.) M. North était l’officier
de quart.
— « Avez-vous fait un rapport sur votre découverte
de la terre le 13 janvier?
— « Je rapportai simplement que j’avais vu des
indications de terre. Voici ce que je disais :
«Le 12 janvier fut employé h tâcher de rallier le
Vincennes; n’ayant pu y réussir, je me dirigeai vers
l’ouest, à dix heures du soir. Le lendemain, je pénétrai
dans une coupure formée par la barrière, dans le
dessein de l’examiner de près et d’observer l’inclinaison
de l’aiguille.
« En approchant de la glace, on vit un certain
nombre de phoques qui étaient dessus ; je parvins
à en prendre un couple dont les peaux furent plus
tard placées à bord du Peacock. De hauts sommets de
glace et la brume qu’on voit ordinairement sur les
terres élevées étaient visibles tout le long de l’horizon
du côté sud.
— « Pensez-vous que l’apparence de terre que
vous vîtes le 13 confirme la découverte que l’on
dit avoir été faite le 19 par le Vincennes?
— « Les apparences de terre étaient si prononcées
que je m’attendais à chaque instant à la découvrir.
Un autre fait, qui vient corroborer notre opinion, est
AU POLE SUD. 215
la nouvelle que nous reçûmes plus lard des découvertes
du capitaine anglais Balleny, l’année précédente;
nous trouvâmes que nous étions sur la même
route que lui quand il découvrit la terre dans cette
partie.
« Le juge avocat ayant lu une partie de l’exposé
fait par le lieutenant Wilkes, à l’Institut de Washington
, et le conseil de M. Wilkes ayant élevé des objections
à ce sujet, le juge avocat réplique qu’il a
présenté cet exposé pour prouver que l’intention de
M. Wilkes élait de ne point admettre les dires de
M. Ringgold sur les apparences que cet officier avait
vues le 13 et le 16, parce qu’il voulait s’attribuer à
lui-même f honneur de la découverte, quoiqu’en
réalité les apparences vues par M. Ringgold étaient
beaucoup plus prononcées que celles qui furent aperçues
par les officiers du Vincennes.
— « Avez-vous vu des apparences de terre, telles
que des pingouins, des phoques, et l’eau était-elle
décolorée?
— « Mes notes sur le journal portent que je vis un
pingouin et une espèce de pétrel.
■— « Quelles notes inscrivîtes-vous sur le journal,
et qu’est-ce qui y est resté?
— « D’abord je parlai au lieutenant Hudson, et
j’écrivis sur le livre de loch ; Fortes apparences de
terre. Je reçus ordre ensuite d’eifacer cela et de
mettre qu’il avait été reconnu que c’était une montagne
de glace. C’est le lieutenant Hudson qui donna