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avons rapporté. Comme on Ta vu, ce iTestque lorsque
rexpédition américaine est arrivée le 25 janvier en
vue de la terre Adélie, que son existence a pu être constatée
par la vue, de manière à convaincre tout le
monde. En admettant que les assertions du lieutenant
Wilkes puissent être admises un jour de manière à
ne plus laisser de doute sur leur sincérité, il resterait
a savoir si les apparences de terre qu’il a aperçues
dans les journées des 15, 16, 17 et 19 n’étaient pas
produites par des glaces, qui près des terres, peuvent
atteindre des hauteurs considérables. Nous regrettons
sincèrement que le capitaine américain n’ait pas
joint dans son rapport officiel la description détaillée
des apparences de terre qu’il a aperçues dans ces
journées. C’eût été la manière la plus puissante de
combattre les assertions de ses antagonistes, qui,
comme on l’a vu , paraissent assez d’accord pour faire
sérieusement douter de sa sincérité.
Quoi qu’il en soit, les capitaines Wilkes et Dumont
d’Urville ignoraient complètement les découvertes
du capitaine Balleny, lorsqu’ils tentèrent de
pénétrer dans les régions glaciales. Si nous fûmes
plus heureux que les Américains, en les prévenant
de quelques jours sur le seul point peut-être de ces
côtes où la terre, moins entourée de glace , était aussi
plus abordable , nous devons avouer que, dans cette
circonstance, nous fûmes mieux servis par le hasard,
et que l’expédition américaine a mérité, par
la persévérance et le courage de ses marins, de partager
également la gloire d’avoir ajouté à nos connais^
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vsances géographiques celle d’une terre qui semblait
devoir à jamais rester ensevelie sous une glace éternelle.
Le rapport du lieutenant Wilkes n’est point assez
étendu pour pouvoir nous livrer ici à une plus longue
dissertation au sujet de ses travaux dans les régions
glaciales ; cependant, il est facile déjà de voir que
cette expédition aura un résultat considérable, par la
quantité de matériaux quelle aura rapportés. Les reconnaissances
exécutées sur la côte occidentale d’Amérique,
aux archipels des îles Pomotou, ïa ïti, Ha-
paï, Samoa, Viti, Tonga-Tabou; enfin, les travaux
exécutés à la Nouvelle-Zélande et dans le grand archipel
d’Asie, assurent au lieutenant Wilkes une part
telle qu’il ne peut rien avoir à ambitionner.
Si les expéditions française et américaine avaient
le même but et pour ainsi dire des missions semblables,
je ne saurais trop le répéter, les navires confiés
au commandement du capitaine James Ross devaient
parcourir un itinéraire tout différent : spécialement
destinés à naviguer dans les régions glaciales,
leur armement avait été fait en conséquence. Le capitaine
anglais était libre de tout son temps, il pouvait
disposer à son gré de ses trois années de campagne
pour aller chaque fois examiner le mouvement des
glaces, de manière à pouvoir profiter d’une saison
favorable si elle se présentait. Je dois ajouter que,
sous ce point de vue, l’itinéraire du capitaine Ross
avait été bien mieux choisi que ceux tracés aux expéditions
française et américaine. Il faut des navires à
part, des armements tout particuliers pour s’aven