
si péniblement trouvé ne se grave dans la mémoire qu’a-
près une longue pratique.
Simplification de l’étude du chinois.
Résumons les détails indispensables que je viens de
donner ; les difficultés que présente l’étude de la langue
chinoise peuvent être ramenées à quatre principales :
1° Difficulté de fixer promptement dans la mémoire la
forme compliquée des caractères ;
2° Impossibilité de représenter les onomatopées chinoises
par des signes alphabétiques ;
3° Impossibilité de distinguer à l’aide de l’accentuation
des missionnaires le sens des mots homophones ;
4° Multiplicité des opérations nécessaires à la recherche
des caractères chinois dans le dictionnaire.
I .
Je suis parvenu à surmonter la première difficulté à
l’aide d’un moyen graphique, analogue à celui que j’emploie
pour l’enseignement des autres alphabets. Des
expériences nombreuses ne me laissent aucun doute sur
l’efficacité de celte méthode.
II.
Je propose de substituer aux accents qui sont maintenant
en usage, des signes plus simples représentant chaque
ton diacritique chinois par un seul trait. En y ajoutant
quelques accents j’ai obtenu des moyens de transcription
assez puissants pour indiquer des nuances de son, de
chant et de cri dont la valeur ne peut être indiquée par
des lettres alphabétiques.
III.
Mais comme cette notable amélioration ne suffirait pas
encore pour rendre facile aux Européens la distinction des
termes homophones, j’ai imaginé de remplacer l’accent
par des signes déterminatifs muets, empruntés à des systèmes
de notation usités depuis longtemps en Europe.
Ces déterminatifs ne laissent subsister aucun doute sur
la nature de l’objet représenté par le monosyllabe chinois
transcrit en lettres romaines.
Le signe déterminatif pourrait indiquer au besoin les
genres, les nombres, les cas, les relations, et rendre absolument
au chinois les mêmes services que les affixes,
les suffixes, les flexions, les terminaisons rendent aux
langues polysyllabiques.
Quand le chinois est transcrit de cette manière, toute
obscurité disparaît. Le style ancien, le style mixte et le
style offîcielsont également intelligibles et conservent leurs
caractères distinctifs.
Ce qui produisait les difficultés et souvent l’obscurité des
textes chinois, c’est-à-dire, le petit nombre des éléments
primitifs, deviendra une cause de simplicité et de clarté.
Cettelangue dont l’étude passe pour inabordable deviendra
la plus facile de toutes ; puisqu’il suffira, pour comprendre,
sans dictionnaire, un auteur chinois transcrit en lettres