
nouveaux, et de reconstruire le texte égyptien des livres
d’Hermès et d’Asclépius, en disposant dans un ordre
semblable les tableaux hiéroglyphiques où des scènes
et des dogmes identiques ont été représentés avec une
grande exactitude, et cela des siècles et des milliers
d’années avant la fondation de l’école néo-platonicienne
d’Alexandrie.
Or, c'est en ces termes que parle Toth dans le Py-
mandre : « Je suis celte lumière, l’Intelligence ton Dieu
plus ancien que le principe liquide sorti des ténèbres et
du froid, je suis le principe de la raison, le Verbe glorieux,
le Fils de Dieu. Ce qui, en toi, vit et entend répond
au Verbe du Seigneur, ton âme à Dieu le père ; rien ne
peut les séparer leur union est la vie. »
Et tous les peuples de l’antiquité; Hindous, Perses,
Ethiopiens, Egyptiens, Arabes, Grecs, considéraient leur
langue sacrée comme la langue du ciel, ils distinguaient
les noms divins et les noms humains ; ils attribuaient
aux premiers le pouvoir de produire des effets merveilleux,
et de soumettre à la volonté de l’homme les esprits
élémentaires, célestes et infernaux.
Suivant Moïse, la parole de Dieu créa tous les êtres ;
Dieu donna lui-même des noms aux éléments, aux
astres, aux règnes naturels, aux grandes fonctions de la
vie, aux principales formes animales, et enfin au premier
homme. Tous ces noms sont divins.
11 parla ensuite à l’homme et lui communiqua ainsi la
langue adamique, primitive, naturelle, le verbe inséparable
de la vie et de la pensée. En combinant ce petit
nombre de radicaux divins l’homme forma à son tour
des noms :
« Car l’Eternel Dieu, dit la Genèse, avait formé de la
terre toutes les bêtes des champs et tous les oiseaux des
d eu x ; puis il les avait fait venir vers Adam, afin que
celui-ci vît comment il les nommerait, et que le nom
qu’Adam donnerait à tout animal fû t son vrai nom. Et
Adam donna des noms à tous les animaux domestiques
et aux oiseaux des deux, et à toutes les bêtes des
champs. »
Cette parole de Dieu dans Adam, cette langue formée
par l’homme au contact de la nature animale, subsista
jusqu’après le déluge, c’est-à-dire, pendant plus de
1,600 ans.
Alors toute la terre avait une même langue et une
même manière de la prononcer.
La volonté de Dieu divisa en des dialectes sans nombre
la forme adamique primitive. Mais toutes ces langues
ainsi produites sont par cela même d’origine divine. —
Dieu est toujours la Parole, l’homme ne peut ni la créer,
ni la modifier à son gré.
Cependant les Hébreux revendiquent pour leur nation
le privilège d’avoir conservé la langue primitive, la
langue de l’Eden; suivant leurs docteurs, les Anges, les
intelligences célestes, les âmes des bienheureux chantent
dans le ciel les Psaumes de David en langue hébraïque.
L’historien Flavius Josèphe prétend que longtemps avant