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conteiis contre l'hôtefle de ce qu'elle nous avoit reçu , & l'injunoienC
à ce fujet j j 'entendoi s tout ce dialogue qui ne m'amufoit point : il fallut
t o u t e la douceur Si toute la patience de cette pauvre femme, chez qui
j'avois logé d'autres fois & qui me connoi l lbi t , pour endurer cette fuite
de mauvais propos ; tout en les amadouant & en les raifurant fur notre
c o m p t e , elle les faifoit boire à grands traits, jufqu'à ce qu'enfin leurs
foupçons s'éteignirent dans le vin ; j e ne fus un peu ralîuré que lorfque
j e leur entendis dire Î nous verrons , nous v-errons toiii cela demain,
matin. En effet, le lendemain ces meilleurs voyant que nous ne nous
occupions qu'à faire préparer des caifles pour emporter des p ier res , ne
nous prirent plus que pour des gens qui cherchoient des mines, nous
firent mille queftions plaifantes & ridicules à ce fujet , 6c nous nous
quittâmes bons amis.
Je ne rapporte ici ces deux épifodes que pour faire voir-que l'hiftoire
n a t u r e l l e a fes peines & fes dangers, mais particulièrement pour raff
u r e r les obfervateurs fur les craintes qu'on ne manquera pas de leur
i n f p i r e r , dans le voifinage du Vivarais, au fujet des habitans qui paff
e n t , fur-tout dans les cantons du Cheyllard & des Boutieres , pour des
hommes dangereux 6c féroces : ces gens fe tuent à la vérité quelquefois
e n t r ' e u x par eiprit de vengeance, à coups de fufîl & à-coups de couteau j
raais les é t ranger s peuvent y voyager avec fécuri té, fur - tout depuis qu'un
brave militaire du pays, fécondé par le gouvernement , a eu le courage.
& J'art de les difcipliner'6c'de leur empêcher de por ter des armes ^
L E bafalte différé beaucoup plus par la variété de fes couleurs, par
l e plus ou le moins d'adhérence de fes molécules , que par fes principes
c o n f t i t u t i f s qui font en général toujours, à peu de chofe près, les mêmes
dans les bafaltes de tous les différens pays où il a exiiié des volcans-
Comme il eft effentiel de connoître ces variétés, je vais m'attacher à
décrire celles qui font particulières au Vivarais 6c au Velay.
J e ne dois pas oublier de prévenir ici qu'il ne faut pas s'en prendre à
r é c o r c e , c'eft-à-dire, à la croûte extérieure des bafal tes, pour prononcer
f u r leur couleur; le temps , l'aftion lente, mais conftante & fenfible de
l ' a i r ; le foleil, les pluies, les frimats portent atteinte à ces couleurs j
le fer qui en eil la bafe peut éprouver diverfes modifications propres à
produire bien des variétés dans les nuances. On doit donc être attentif
à rompre le bafalte 6c à lire dans fes caiTures ! je ne me fuis pas toujours
c o n t e n t é de cette pratique ; j'ai fait fcier 6c polir le plus fouvent les
morceaux qui m'intérefîbient ; il eft même apropos quelquefois deles
tremper dans une eau limpide ; c'eÛ après le poli ce qui en développe
J e mieux la couleur.
• Cec officier, v^itablemeot ucile â fa paule , fe nomme M. le cbevaliçc de la CoRe.
P R E M I E R S
S U R t E B A S A I T E. 141
P R E M I E R E VARIÉTÉ.
Bafalte d'un noir foncé.
' C E bafalte eft d'un noir d'ébene. On en trouve en prifmes fur la
montagne qui fait face à celle de Chenavari en Vivarais , à une lieue
de Montelimar. On en voit auiîi en plufieurs autres endroits. C'eft le
bafalte le plus dur , le plus homogene, celui qui n'a foufïert aucune altér
a t i o n : il eft ordinairement fonore lorfqu'on le frappe.
D E U X I E M E VARIÉTÉ..
• Bafalte d'un noir bleuâtre.
CE bafalte communément compact 6cdur, a une teinte bleuâtre, occa- :
fionnée par les molécules ferrugineufes qui ont paffé, à l'aide de certaines
combinaifons, à l'état d'une efpece de bleu de Pruffe ; opération que
l ' a r t peut mettre facilement en oeuvre, en attaquant le bafalte avec
l'acide marin concentré , 6c en précipitant la diilblution avec l'alkali
phlogiftiqué.
' Ce bafalte d'un noir bleuâtre n'eft pas abondant ; on en trouve non
loin du cratere de Montbrul. Cette belle nuance fe développe d'une maniere
remarquable , lorfque ce bafalte a été lavé par la pluie , 6c qu'on
l'examine alors au foleil ; il n'eft cependant jamais auffi bleuâtre que
certaines laves poreufes légeres qui fe voient dans le même cratere.
Comme ces dernieres ont été plus facilement pénétrées par l'acide quelconque
, qui a aidé à la métamorphorfe delà couleur noire en bleue,
c e t t e opération s'eft faite d'une maniere plus complete 6c plus achevée
^ue dans le bafalte dur , qui oppofoit plus de réfiftance à l'intrortiiflion
des molécules acides. J'ai des laves poreufes légeres de Montbrul
qui font colorées d'un bleu prefque aufll é c l a t ant que celui de Prufle.
T R O I S I E M E VARIÉTÉ.
Bafalte d'un noir rougeâtre, couleur de lie de vin.
LA montagne volcanique de Montbrul offre cette variété ; le fer
pailant à l 'état de rouille ou de chaux lui donne cette couleur. J'ai vu
quelques morceaux de ce bafalte non loin du village à'Expailly, près,
du Puy en Velay. Il eft important d'obferver que la plupart des modifi- ,
cations dans le principe colorant des laves, ne change rien pour l'ordinaire
à leur pefanteur 6c à leur dureté , tandis qu'il eft d'autres modifications
dont j'aurai occafîon de parler, qui en enlevent les parties martiales
6c en détruifent la coniiftance.
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