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I l me refteroit encore à center les mêmes épreuves pour former des
t e r r a f l e s fur le haut des ma i fons , ce q_ue j e regarde comme très - prat
i c a b l e i j e me feroi s m ême déjà o c cupé de cet objet Ci l e s travaux relat
i f s à l 'ouvrage que je publ ie, m'avoient donné plus de moinensj mais
d è s - q u e j'aurai tenté des expériences à ce fujet, j e me ferai un plaifir
d ' e n inftruire le publ i c 8c de lui en rendre compte.
C e mémoire pourra peut -êt r e paroître trop prolixe & trop chargé de
d é t a i l s minut ieux, mais un objet auflî impor tant exigeoi t le plus férieux
e x a m e n ; j e ne doute pas m ême qu'il n e refte beaucoup de chofes à dire
f u r c e fuj e t j j ' o f e e f p é r e r cependant qu'on voudr a m ' e x c u f e r , en fai fant att
e n t i o n que j'ai travaillé ici fur une matiere neuve , & que je n'ai eu
a b f o l u m e n t aucune reflburce dans les auteurs dont quelques-uns feulem
e n t ont parlé rapidement 8c e n paflant de la p ouz z o l ane , fans qu'auc
u n foit entré dans les détails méchaniques de fa manipulation. On
p o u r r a me r epr o che r auifi p e u t - ê t r e quelques répétitions, mais j' y en ai
p l a c é à def lein, dans l'intention de fami l iarifer ceux des le£leurs qui ne
f o n t pas p rofei î iond'hi f toi r e naturelle & de c h ymi e , avec une théori e dél
i c a t e , peu facile à b i e n faifîr, par les difficultés qu'il y avoi t à la bien
r e n d r e . Il falloit e n un mot envifager fous pîufieurs rapports l'analyfe
d e la chaux, de la pouzzolane, les différentes combinaifons qui en réf
u k e n t , & c . Je me trouvois forcé par-là de reveni r fouvent fur les
j T i ê m e s objets j mais je fuis trop heureux ii j'ai rendu d'une maniéré
i n t e l l i g i b l e cette fuite d'analyfes, de rappor t s , de f a i t s , d'obfervations,
& trop recompenf é iî j e puis mettre feulement les autres fur la voie
d e perfeÛionner un travai l que j e n'ai pas l'amour propre de regarder
• c o m m e achevé.
V o i c i l'extrait de quelques pieces qui conftatent le fuccès de mes
« x p é r i e n c e s .
C E R T I F I C A T de VIngé,
mployé
n chef pour les ponts & chauffées ^
i Dauphiné.
Nous, Ingénieur du Roi , en chef pour les ponts & chauffées
phiné, certifions, qu'ayant examiné avec attention dans la maifc
S a i n t - F o n d , fituée à Monteliraar, tant Taire d'un fallon,re
c e l l e d'une terraiTe fur voûte, expofée à l'air, cellequarrées;
avons reconnu que l'une & l'autre de ces a
p o f é (Tun tiers de chaux vive, d'un tiers de fable pur de
volcaniques ou pou^r^olane, nouvellement découverte
F a u j a s , le tout bien & duement
t r o i s pouces d'épaiffeur, fur uni
t r u e l l e , & fuffifamment battu, î
d'une très-grande ténacité, fans
Toyons ce ciment très-propre à 1
' --- de la gelée, des filtrations
refifter, furies terraifes découvertes, !
, ainfi qu'à enduire l'intérieur des cil
putte fa propriét é reconnue de fe dure:
très ouvrages femblables; 0
employé en Daiide
M. Faujas de
, au rez-de-chauiTée , que
ontenant trente-deux toifes
, formé e s avec ciment comrre,
& d'un tiers de maiieres
Vivarais par mondit fieur
amalgamé fuivant un procédé fimple, employé de
; forme affermie de gros ; fable ou gravier, lifK à la
i produit une chape unie, d'une couleur agréable,
gerçures , ni fifliires ; de forte que nous
plui
ï effets de la
ernes & à faire
r à l ' e a o Sho t s
d e l 'eau,commel ë ciment fai t avec pouzzolane d'Italie. Mai s ce qui ajou
d e c e l i e d u Vivarais, fur-tout pour l'intérieur du royaume, c'eil faproxi
& de la grande route de Lyon à Marfeille. En foi de tout quoi nous avons dreflé &
i i g n é l e p r é f e n t . A IMontelimar ce 5 juin 1778.
Signé, Paulmier de La t o u r
P R O C È S . V E R B A L
S U R L A P O U Z Z O L A N E , 1 4 1
P R O C È S . V E R B A L , ntenant 1 ipp. ,n d'archiuae , &c.
Nous Alph(j n s e - Laùrent-Antôine Salamon
Lieutenant-général civil & criminel, juge-mage
comtés de Valentinois & Diois, féant à Monteli;
d i x heures du matin , pardevai
de Saint -Fond, ci-devant Lieiiti
nant-général
p o f é qu'il y a environ trois ans
qu'il découvr
fur la montagne nommé Chenavar^
P o u z z o l e , pour la couleur. & po
le commencement de l'année 1777, & qu'il fil
l ' e a u , foit hors de l'eau, avec laditepouzzola
snant à M. le marquis de Geoffre de Chahrigna
Barrois,- lefquels ouvrages auroient eu un fuccès accompli
ïnois de novembre mil fept cent foixante-dix-fept, M. de Sar
chargea l'expofant de fe rendre à Toulon,pour faire mi
ladite pouzzolane, Se la compare)
• ;rbal drelfé à <
mément au procè;
un confeil de marii
, tenu à cette
propre maifon, di
/ers ouvrages
d'un falon & une t<
rraiTe à l'icalie
quatre de largeur
& voulant c
d i t é qu'elle donne
aux différente;
i l nous auroit requis de commei
d'être par eux accédé fur les lie
leur rapport fur la folidité & pi ,
nous aurions pour ce commis & député le fieur J(
penteur à la maîtrife royale du Diois, Jacques Davin, Louis Vidal , François Bernard
& André Mariton, tous quatre maîtres maçons ds cette vi l le, lefquels, après fermenC
par eux fait pardevant nous, auroient procédé à la vifitation des fufdics ouvrages, ÔC
fait enfuite leur rapport par lequel il confte que les architeftes & maîtres maçons
de Salamon ivice-fénéchal»
)ur du grand Sénéchal des
îrtifions que cejourd'hui à
3 hôtel , feroic comparu M" . Faujas
ladite fénéchauiTée, lequel aiiroit ex^
noQ-loin du village de Rocheraaure,
! de pouzzolane femblable à celle de
la qualité : qu'il fit ouvrir cette mine dans
iftruire divers ouvrages, foit dans
au château de Serdeparc, appartecolonel
en fécond du régiment de
que dans le courant du
i e , m i n i f t r e de la marine,
en épreuve dans la mer,
flle'de Pouzzole, ce qui fut exécuté confore
fujet par M M. les commiiTaires nommés dans
j c c a l î o n ; qu'enfin, l 'expofant a fait faire dans fa
VQO ladite pouzzolane , enCr'autres le carrelage
l e , de quarante-huits pieds delongeurfur vingtiftater
la bonté de ladite pouzzolane, & la folic
o n i î r u a i o n s dans lefquelles elle
un architede & quatre maîtres
là il a été employé de la pouzzc
été des ouvrages qu'ils auroient
' Jacqui "
eft employée
l a ç o n s , à l 'ef fet
ane, & de faire
i^ifités: fur quoi
•chiteûe a
jnt reconnu que les ouvrages en pouzzolane étoient également folides,
.npénétrable-ç à l 'eau, d'après l'eifai qu'ils en auroient fait eux-mêmes:
s , chacun d'eux ayant été dans le cas de fe fervi r de cette môme pouzzoient
lieu de s'en applaudir chaque jour, ainfi que les propriétaires pour
s l'avoienc employée: que notamment le nommé André Mariton, l'un defauroit
conf trui t fousk direftion dudit CeurFaujas de Saint-Fond,
, fur une voûte de quarante-huit pieds de longueur & de
g e u r , e n pouzzolane du Vivarais, dans les proportions fui-
:haux vive; une portion de fable de riviere, bien pur; une
; du Vivarais, & une portion de blocaille ou recoupe de
p i e r r e s ; ladite chaux vive ayant été éteinte & détrempée à la maniéré accoutumée,
il en auroit été fait un mortier avec les matières ci-deiTus, dans les proportions détrès
aifé & très-limple à faire, a été gâché & corroyé avec
exailement mélangé, & amalgamé: quoi fait, après avoir
ingt-quatre heures, il a été employé à conftruire le ^/jc/j,
îrraiTe, ce qui a donné une épaiffeur de trois pouces &
auparavant de répandre fur l'airé de ladite terraiTe & fur
: e de fable, bien égalifé & fortement humeÛé avec beaur
de la fraîcheur audit ouvrage; que ledit glacis fut conftruic
1 jour & demi, & fut battu & maffivé le même foir & tout le lendemain, par
un homme occupé à cette manoeuvre; qu'enfuite on couvrit ledit cj/re/ag-e, quiavoic
déjà de la folidité, avec de la paille qu'on tint humef tée avec de l'eau, & que le quinzième
jour ladite terraiTe avoit acquis une très-grande folidité , n'ayant abfolument
aucune gerçure : que le glacis du fufdit falon fut fait fans blocaille, & qu'il eft auiU
propre & beaucoup plus folide que les carrelages en brique les plus recherchés}
p p p
fufnommés
propres &
que d'aillei
l a n e , ils av
lefquels i
dits maîtres maçoi
une terraiTe à l'italienne
vingt-quatre pieds de lai
vantes: une portion de
portion de pouzzolane
• i r r e s ; ladite chaux
il en auroit été fait ui
i î g n é e s , lequel mortie
f o i n , afin que le tout fût
laiiTé repofer le mortier
béton, ou pavé de ladite
demi, ayant eu l'attentioi
ledit glacis, un demi-poi
coup d'eau, pour doi