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t sw E X A M E N. ,
tent des plantes, des buiflbns, des terrafles, &c. ma.s qiu n ont abfoluinent
qu'un rapport apparentavec les végétaux,dont elles rendent a peuprès
l'image ; les dendrites ne font en un mot que 1 o u v r a g e accidentel
d'un fluide chargé de particules métalliques.
ENHYDRES. Enhydros, enhydry. _
Ce font des cailloux, des efpeces de pierres caverneuies ou p o d c s ,
pleines d'eau. Cette eau eft ordinairement limpide, ians gout, lans
odeur & de la plus grande pureté. On trouve près de Vicence, lur une
colline volcanique , de pet i t s cailloux creux, d'une efpece de calcedome
ou d'opale, dans lefquels il y a quelquefois de l'eau. Ces enhydry peuvent
fe monter en bagues , & comme ils font d'une fubftance tranlpar
e n t e , on y voit très-diltindement l'eau qui s'y trouve renfermee.
F E L D - S P A T H . Spaihum /XILM,LlNN. ;o, LL, 14- Spathum
c o m p e / ï r e , LINN. 50. I. , ,, „ J .
L e feld-fpath eft une efpece de quar t i feuillete ,blanchatre & demit
r a n f p a r e n t , quelquefois nuancé d'une teinte ferrugineufe, moins dura
n e le quartz pur , & donnant moins d'étincelles lorfqu on le Irappe
avec l'acier. On trouve quelquefois des cryftaux de feld-fpath en
parallélipipedes obliques. M. Sage a obforvé que fi 1 on frotte deux
n morceaux de feld-fpath l'un contre l'autre, il s'en dégagé une odeur
. . . .- . . i : i-i.!!.. Hii niiqi-f7. nrHmaire .
de mauvaife odeur. »
F I S S I L E . Fiffîlis.
Se dit des pierres qui fe fendent, qui fe détachent facilement par
f e u i l l e t s , qui fe dél i tent par petites couches.
F L O S FERRI . SLFL/AAIREI^OS/CRRI, L I N N . 183. 4.
C'eft un nom très-improprement donné à une fubftance calcaire qui
n e contient pas un atome de fer ; \c fias ferri eft une ftaladite calcaire
rameufe, t rès-agréablement difpofée en cylindres allonges qui le crolienc
& s'entrelaflent en divers fens, &. d'un beau blanc.
G A B B R O . ^ • J 1
L e gabbro eft une pierre très-rapprochee des ferp_entines, des colub
r i n e s , des pierres ollaires; les Florentins lui ont donné depuis longtemps
le nom de gabbro.
I l y a des gabbro verdâtres ou jaunâtres avec des taches nuancées d un
^ e r d plus ou moins foncé; d'autres font chargés de taches rougeatres
demi-tranfparentes fur un fond verdâtre; on remarque dans plufieurs
des mica de différentes couleurs. Le gabbro eft une pierre qui ne fait
aucune effervefcence avec les acides, & qu'on doit ranger dans la dalle
des pierres à bafe de terre alumineufe ou argiileufe. Je la.s quil contient
auffi quelquefois de la même terre qui fert de bafe au fel de ledlitz,
c'eft-à-dire de la magnéfie, terre qui ne fe trouve point dans l argille
p u r e ; mais cette circonftance accidentelle, ne doit pas faire rejeter le
E X A M E N .
oabbro du genre des pierres alumineufes. Prefque tous les gabbro préfentés
au barreau aimanté le font mouvoir, ce qui annonce que le ier qui
les colore y eft dans un état prefque métallique.
J'ai dans ma c o l k a i o n u a très-beau gabbro d'Italie,d'une confiftance
d u r e , d'un poli gras, mais très-éclatant, mêlé de diverfes nuances d un
rougé très-vif, fur un fond noir verdâtre , dans lequel on voit de petites
lames de mica tirant fur le verd. Lorfqu'on examine, a l'aide d une bonne
loupe, les taches, les pet i tes zones rouges jetées « ^ S ^ l ' ^ ' ^X' r . X
gabbro, on voit qu'elles font formées par une efpece de jafpe alfez tendre
du rouge le plus éclatant. , j 1
Un Lturalifte qui a fait des recherches fur les volcans, donne le nom
de gMro aux différentes efpeces de fchorl en lames, en maffes, en cryltaux
&c. Cet t e nouvelle dénomination, ou plutôt ce chanpni ent de nom
n e peut tendre qu'à embrouiller la matiere ^ à y répandre de la confufion.
Le mot gabbro eft déjà ancien dans l'hiftoire naturelle, 1 ufage 1 a
confacré à déffgner dans toi t le Nord, dans l'Italie, & meme en France
une pierre de la natur e des ferpentines, tandis que le nom de ^horl
f c h o e r l , ou fchirl , eft affeûé à la fobftance fur laquelle ] ai donne un
mémoire particulier.
C'eft une expreffion très-vague Scmême barbare , dont Vanhelmont
s'eft fervi pour défigner diflërentes vapeurs; il fait mention dugai/epd
u L f a l i n , dug^. terreftre, dug<z. des eaux minérales, du gas
des f rmentations 8cc. Ces gas ne font que les molécules e;.»na„tes d s
corps, les différentes efpeces d ' m r / x e , autre terme qui n eft peut-etre
guere plus convenable que celui de gas.
• On a donné f nom à des pierres de différentes S " « " - ? .
ment ifolées, tantôt rondes, tantôt ovales, quelquefois meme triangu-
TaLes ou de'forme irréguliere, dans lefquelles çft une cavité fouvent
tapiffée de cryftaux; il y a des géodes
de la nature des filex &c. on trouve quelquefois dans 1 Î ^Kr i e u r de cer
taines géodes, des cryftallifations intéreffan^s. J'en ai une dans mon
cabinet, venu^ d'Aurà en Dauphiné près de Die, de forme ™nde d une
pâte gr fc très-fine, qui a l 'apparence argiileufe, mais qui eft calcaire
e l l e r L f e r m e une corne d'ammon calcaire, recouverte par des cryftaux
brillans, ifolés & à deux pointes , d'une matiere de cryftal de roche tresfine
& de la plus belle eau. , „,v mélés
O n trouve quelquefois dans des géodes, des cryftaux î ^ ^ t z e u x , mêlés
avec des cryftaux de fpat h calcaire,ou « l é ^ t e u x ce
c r y f t a l l i f a t i™ des pierres tient de très-près à 1 harmoni e
lifation des fels, dans laquelle chaque moI cule rapproche de ceUe
qui lui eft le plus analogue. Voyc^ ce que ,'ai dit fur
les a=tites à la page 110 Se fuiv. de l'édition que ]'ai donnee des oeuvres
de Bernard P a ^ l | , dans laquelle un M. Go^et s'eft p e n n . de f ^
t o r i t é privée, d'inférer quelques notes ridicu es & pleines d injures
contre M. de Voltaire Sc contre les auteurs de 1 encyclopédie.