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C6 DI S C O U R S S U R
» de l'élévation exprime'e en toifes. Je ne me rappelle pas la raifon
» qu'il donne de cette regie , mais elle femble être encore plus fautive
» que l'autre , Se chacun l'a rejetée ». On dit qu'on a fait à Geneve
)) des expériences exaftes pour établir des principes fur ce fujet mais
» ]e n'ai pas encore pu m'en procurer le détail. M. de la Hire fait entrer
» dans ce calcul iz toifes 4 pieds pour chaque ligne de mercure, Sc
» Picant, 14 toifes ou environ 90 pieds anglois : il eft honteux pour les
» fciences que les réfultats de ces philofophes foient fi difFérens. »
LES VOLCANS BRULANS.
Hauteur du thermometre de FARENHEIT.
degris.
A Catane , le 26 mai , à midi
72.
75-
61.
52.
Jbid , le 27 mai , à huic heures du matin
A Nicolofî, iîtué à douze milles , fur la montagne , à midi.
Dans la caverne appellee Spelonca del capriole ^ furia feconde
région où il y avoit encore une quantité confidérable de
neige, à fept heures du foir
Dans la même caverne , à onze heures & demie
A la tour du Philofophe, dans la troiiîenie région, à trois
heures du matin i.
Au pied du cratere de l'Etna *
A peu-près au milieu du chemin, en montant au cratere. . . 29.
Au fommet de l'Etna, un peu avant le lever du foleil 27.
Hauteur du barometre en pouces & lignes.
pouces. lignes;
Au bord de la mer à Catane 29. 8 f ,
Au village de P i émo n t , dans la premiere région de l'Etna. . 27. 8.
=> Voi d cette regie que M. Bowguer donna dans « de nosftacions, à i i poucesziîig. ou à iJ4JIignes,'
une noce placée au bas de la page 39.de fon T o / a « « au lieu que fur le fommet pierreux de Pichincha.U
û u P i r o u ; mais il faut que)« rapporte une parae du « fe foucenoicà i j pouces i r lienes. ou à l o i lianes,
texte qù. fort a l^clairclTement de cette note „ Le „ Si l'on prend la différence des logarithmes d l ces
M mercure , dit M. Bouguer, qui le loutenoit dans le » deux nombres , on trouvera l i i o : & fi on ôte la
vuide au bord de la mer à 28 pouces une ligne , fe „ trentieme partie , il viendra liog toifes pour la
" loutenoit en haut enVuon une ligne au-deiToiis de » hauteur de Pichincha au-deiTus de Cara-Bourou :
» 16 pouces; les ¿lafticités de 1 air s'y trouvent en- » cequis'accordeavecladéterminationgéom^trique!
exacbement proportionnelles a fes condenfa- » L'application de cette regie eft d'autant plus exaSe,
; d e meme qu^en bas & qu'en Europe. » Ces « que les hauteurs du mercure dans le barometre ne
7) tions, de même qu'en ba
obfervations , & pluiîeurs autres faites
varient que très-peu en chaque lieu de la zone tornde.
de foin , confirment non - feulement ce raf
La i^ariation en bas au bord de la mer n'éft
exaft , mais apprennent que l'intenfité même
guère que 2 1 lignes, ou 3 lignes ; & à Quito, elle
force élailique de l'air, ou fa vertu de relTort
elt d'environ une ligne. M. Godin a remarqué le
fenfiblement ¿gaie dans tous les lieux de la ;
premier qu'il s'en fait une chaque jour ì certaines
torride, qui font confidurablement ¿lev^s. Les heures 1 Quito x- " « ,» &- ¡1 e crois - " i qu'on " doit u^.t..l'attribuer a^iiuuw à
«.
denfations àftuelles en chaque endroit y foncpro- » la dilatation ¡ournaliere que caufe le foleil par fa
portionnelles au.po^dsdes colonnes fupérieures qui « 'chaleuràl'athmofphere; cette dilatarion n'empêche
caufent la compreflion ; ces condenfations ,
denfités , changent en progrefTions géométriques ,
pendant que les hauteurs des lieu* font en progreffions
arithmétiques. Ici commence la note • c'eft
ce qui fournit cette regle ttés-fimple , que ¡è rapporte
en faveur de quelques ledeiirs. »> It n'y a qu'à
chercher dans les rabies ordinaires les logarithmes
. ^ - - , 'empêche
que le poids au bord de la mer ne foit toujours
le même : car que la colonne foit plus ou moins
haute , elle doit toujours pefer également ; mais !a
dilatation caufée pendant le jour fait que la partie
d'en bas de la colonne contient un peu moins d'air
& qu'il en paiTeun peu davantage au contraire dans
la partie fupérieure; ce qui change la diiîribucion du
" t ï " mercure dans le barometre , expri- » poids , pai rapport â t(;us les lieux qui font fitués
" dans la Cordeliere, de m •> méesen hgnes; & fi on ôte une trentième partie ême que fur les autres
> ne la différence de ces logarithmes, en prenant
».. aavveecc llee ccaraàèikter'riilffliiqquuee lfeeuulleemmeenntt lleess qquuaattrree pprreemiiee--
« resfaguresqui lafuivent, on aura en toifes les hau- b C'efl à M. du Luc , de Gencve , à q d
»> teurs relatives des lieux. Le .m..WerVcUurIVe IfVe, ÍfKo/uUtLeCn11oUi11t. UdeCvVaObUl1e« duec ctee tcrariv ail: onpeutconfulterl'ou;
5 <lanslebarometreàCara.Bourou,quie01aplusbaire a donné i ce fuji peut confulter l'ouvrage qu'il
67
pouces, lignes.
7 . I i.
A Nicolofî, dans la même région
Au pied du châtaignier des cent chevarà", "d¡ns Ía'f¿cónd¿
region
Dans la caverne des chevres, fur la fécondé région.
26.
5-;-
A la tour du Philofophe , dans la troifieme région ^M-
o
2.
Au pied du cratere ^^
s-
A environ trois cents verges du fommet. . . ' . " . ' . ' . ' , " ' ' " ' i„
4i-
6 T.
Aufomraetdel' E t n a , je le fuppofe d'environ ". . . . ' lo
» Le vent étoit fi violent au fomme t , que je n'ai pas pu ñ i r e l'obibr-
4-
» vation avec une exaditude parfaite ; cependant je fuis fûr de ne
» m etre pas trompé d'une demi-ligne.
>> Je n'imaginois pas que le mont Etna fût auffi prodigieufement élevé •
» j avois entendu dire, fans le croire , qu'il l'étoic plus que les Alpes.'
.1 Je fus fort etonne de voir que le mercure tomboit prefque deuxnouces
« plus bas que je ne l'ai obfervé fur la partie la plus haute des montages
« des A pes qm font acceflibles ; mais je fuis toujours perfuadé qu'il y
» a lur les Alpes plufieurs pointes inacceffibles , & en particulier le
» mont Blanc , encore plus élevé que l'Etna.
>> J'ai remarqué que l'aiguille aimantée ell fort agitée près du fommet
.. de la montagne ; & le P . de la Torre fait la même obfervation fur le
» veluve : elle le fixoit pourtant toujours au point du nord , quoiqu'il
» lui fallût plus de temps pour prendre cette pofition , que lorfque nous
« étions au bas de l'Etna. Recupero m'afliire qu'il lui ell arrivé une
» chofe tres-fingullere : peu de temps après l'éruption de n e : il
« plaça fa boulfole fur la lave ; & à fon grand étonnement, l'aLuille
« fut agitee avec beaucoup de violence pendant un temps confidérable
« jufqu a ce qu enfin elle perdit entièrement fa puifl'ance magnétique •
5) elk le tournoit indifféremment vers tous les points du compas Sc
31 elle ne put jamais recouvrer fa propriété fans être aimantée de nou-
>) v«au.
» Le vent & ma malheureufe entorfe ont empêché la plus "rande
« partie de nos expériences éleftriques, fur lefquelles nous comptions
« beaucoup. J ai trouvé qu'autour de Nicolofi, 8c en particulier au
.)) lommet de Montpellieri, l'air étoit extrêmement favorable aux opérab)
tiens eleûriques. Les petites balles de poix ifolées y étoient affeSées
fenfiblement, 8c fe repouflbient l'une Sc l'autre de plus d'un pouce • je
m attendois a voir cet état éleúrique de l'air augmenter à mefure que
» nous avancerions fur la montagne, mais je ne remarquai point cet effet
" dans la caverne ou nous couchâmes : peut-être cela provenoit-il des
.. exhalaifons des arbres Sc des végétaux quiy fonttrès-abondans, tandis
qu aux environs de Nicolofi , 8c autour de- Montpellieri, il n'y a auere
J. que de lalave 8c un fable brûlé : peut-être aufii faut-il en attribuer la caufe
•> a 1 approche de la nuit Sc à larofée qui commençoità tomber. Cepen-
» dant je ne doute pas qu'on ne puifl'e faire de grandes découvertes élec-
" i"" mo'iragnes formées par l'éruption des volcans , Sc où
» I air elt fouvent imprégné de fubftances fulpliureufes
" a obfervé ici un phénomène qu'on remarque dans les
» eruptions du Vefuve , je veux parler d'un éclair rouge ou bleuâtre qui