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R E C H E R C H E S
„ cryilallife en cubes, &C femblable à celui dont j'ai parle dans mon
analyfe des bleds, fous le nom de Jd mann volanl. Si au heu de reopiens
dont je viens de parler, on fait ufage de fapparer chym co-
, p,Lmatique de Halles, on apperçok un deplacemen deau tre -
„ confidérable, ce qu, a fait croire à plufieurs pliyficiens_ ^
de l'air qui fe dégageoit ; de là le nom á'mr fixe donne a un acide
, voiaai qui n'eft p o L de l'air Se n'en contient point : cette opinion
« née en Angleterre, a depuis été adoptée par quelques trançois.
" cet acide volatil, furchargé de phlogiftique , eft plus pefant que
„ l'air, &le déplace au point que je crois pouvoir avancer que par-tout
où cet acide fe rencontre en certaine quantité, l'efpace qu .1 occupe
eft pr vé d'air. L'expérience m'a convaincu que dans l'atmofphere
de la cuve où fermente la bierre & où s'éteint une lumière par la
préfence d'un acide volatil analogue à celui dont ,e '' ^ ^
point d'air , quoiqu'on ait prétendu le contraire: on peut s affurer en
,, L inftant qu'il s'y trouve un acide, en mtroduifant dans cette ath
mofphere de la teinture de tournefol, puifqu'elle y rougit auffi- ot;
Te p lur fi l'on y introduit un bocal avec de l'efprit alkali volatil fai
r e ' à f oíd, on'obtient des cryftaux d'une efpece de fel ammoniac
dont i'ai parlé dans mes mémoires de chymie, pages 96 & fuiv. ..
s " ntre*^- ici dans la queftion auffi délicate qu'épineufe relative
à cet e vapeur, à cette émanation que M. Sage nomme acide volatil
l e d'autïs appellent du nom de g.s, d'air fixe, &c. ,e me bornerai a
I r e qu'il s'éleve de la pierre calcaire, par la calcination, une vapeur
l i d e ! qui étant féparée de la pierre, lui fait perdre fa durett, fa onfif-
»nce Si je foumets également un morceau de pierre calcaire a 1 aûion
r 'acide'nitreux, il s'en dégage une grande quantité de vapeurs a peunrès
femblables. Cette vapeur acide, cet acide vo atil feroit-ll le prm-
? p de l'adhéfion & de la dureté des corps ? feroit-« un tel menftrue
; î r a u r o i t la faculté de communiquer à l'eau qui en fero.t ' - P - ë " ^ ; >
la propriété de difl'oudre non-feulement les pierres, mais la plupart des
" t C ^ c S ^ e ^ L ( acune fbule ^^Pé'¡ences nouvell.^t^
culiérement celles que M. Achard chymifte, de ' ' - / d e ^ e d B e ^
communiquées au mois de anvier dernier au prince de Gallltz n tenden
à la confirmer de plus en plus ) on pourroit fe former quelques idees
raifonnables fur la théorie de la dureté de certams corps, P^"'™
ment fur celle des matières calcaires : en effet en confiderant_ une
I r r e calcaire comme formée à l'aide d'une eau fortement chargee de
L t acide, ne feroit-on pas fondé de conjeaurer que par 1 intermede du
fl"de aqueux, cet acide'volatil s'eft combiné avec la fubftance alkaline
avec la I t i e r e abforbante calcaire, pour former avec elle une el^._ec c^e
fubftance neutre, une efpece de cryftal pierreux, dont molecule
en s'uniffant plus ou moins rapidement, ont formé une pierre calcaire
commune, un marbre ou un fpathrhomboidal. , , ,
S'il étoit permis de comparer les chaux calcaires avec les chaux métalliques,
on pourroit peut-être en tirer des induSions y decouvr.
quelques rapports qui tendroient à jeter du jour fur un fujet fi délicat
ÍC fi difficile à bien failîr.
SUR LA POU Z ZOL A N E . izt
Je dirois, par exemple , cette modification du principe igné, qui elí
luiniere dans l'air, éledricité dans la foudre , phlogiftique dans les métaux
, qui brûle , qui détruit tout en fe développant dans la combuftion ,
tandis qu'il fe laifl'e approcher , qu'il fe laiffe manier fous certaine enveloppe
qui, fous la forme d'un liquide trompeur Si avec tous les carûâeres
apparens de l'eau , produit tous les ravages du feu dans certaine
acides ; en un mot, ce Protée étonnant qui fait fe divifer , fe modifier
à l'infini; qui s'alliant à l'eau, lui donne la fluidité; qui s'introduifant
dans les végétaux, y circule avec la feve qui donne la vie aux animaux,
les foutient, les anime ; je dirois, en un mot, c'eft ce principe, c'eft cet
agent univerfel qui doit être fans ceflè l'objet des fpéculations &. des
recherches du naturalifte Si du phyficien.
Cherchons donc dans le feu , ou dans la diverfité de fes modifications,
le principe de la dureté des corps ; mais comparons auparavant les chaux
métalliques avec les chaux calcaires.
Un métal tel que l'étain , le cuivre, l'argent. Sic. qui a une confiftance
5c une dureté qui lui eft propre &c relative, fournis à l'aftion d'un
acide , fait eiFervefcence , perd fon brillant , fa dureté , & fe réduit en
une pouiliere qu'on nomme c/iaux métallique. La couleur de cette chaux
eft toujours analogue à la qualité du métal.
La pierre calcaire , foumife également à l'aftion de l'acide, fait effervefcence
, perd fon adhe'fion , fa dureté , ôc fe convertit en une pouffiere
fine qu'on appellec/iorixca/ca/re.
Les matières métalliques, foumifes à un feu violent & foutenu, s'y
fondent, s'y calcinent, perdent peu â peu leur éclat, 8c s'y réduifent en
chaux : la calcination commence toujours vers les parties quife trouvent
en contaû immédiat avec l'air ; ce qui feroit croire , ou que^ la violence
du feu poufl'e le principe acide volatil vers les parties extérieures , ou
que ce même acide volatil phlogiftiqué fe trouvant prefque à nud par
l'effet del'incandefcence, l'air extérieur a le pouvoir de s'en emparer: en
un mot, cette calcination, de quelle maniere qu'elle s'opere , fe faic
plus ou moins promptement, en raifon du plus ou du moins d'adhérence
6c de combinaifon de ce principe igné avec les molécules métalliques.
La matiere calcaire la plus dure , expofée à un feu foutenu , perd
d'abord non feulement une grande partie de l'eau quientroit comme principe
conftitutif dans fa cryftallifation, mais encore une portion de l'acide
volatil quilui fervoit de lieu. Les matières calcaires font plutôt ou plus
tard converties en chaux, en raifon du plus ou du moins d'adhérence 6c
d'abondance de ce même principe.
Les matieres métalliques expofées à la calcination dans des cornues
de verre lutées , ne s'y réduifent point en chaux.
Lespierrescalcaires mifes également dans des cornues,herméliquement
fermées, n'y pafl'ent point à l'état de chaux. * _ _ *
La chaux des matieres métalliques fe révivifie à l'aide du principe
-inflammable , tiré du charbon ou des différentes matieres combuftibles ,
le métal paroît fous fa forme primitive. Cette régénération qui- a
lieu ici par la voie feche, ne peut s'effeauer pour la matiere calcaire
Dans le foufre , la poudre i canon , &e.
b Tels que l'adde vUriolique concentri , l'acide n
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