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par-làcS qui ii'étoit que problématique d'avec ce qui fe trouvoit bien
conftaté. Je fais que M. Ferber cite quelquefois le cabinet de M. l'abbé
B o t i s , mais ce n'eft que dans quelques circonftances : en un mot , fa
méthode eft trop vague & ne fatisfait pas toujours afl'ei les naturaliftes
qui doivent fe piquer de la plus fcrupuleufe exaftitude.
Premiere claffe de M. Ferber.
I. D u quartz.
Blanc compafte, mat dans la f raûure, en grands 8c en petits morceaux.
,
D u quartz blanc friable, demi-tranfparent, qui paroît avoir efluye
une forte chaleur Si une demi-vitrification pendant qu'il a été lancé hors
du volcan ; cette efpeceeft dans la colleSion de M. l'abbé Botis".
D e s lames de quartz tranfparent à fix facettes, de la même collect
i oDn 'e. s c r y f t auxde quartz communs.
D e s cryftauxde quartz de couleur d'améthifte, del à même colkaion.
I l eft queftion de favoir, ajoute M. Ferber, s'ils ont réellement été
jetés par le Véfuve.
z . De l'agatheblanche,rayée de rouge en fortification.
5. Du gyps ou de la félénite en lames tranfparentes , qui reffemble
au gyps blanc en coins feuilletés de Montmartre , mais les lames en
font plus petites , & il n'a pas la forme de coin
4. De l'amiante : ces trois articles font auffi dans la colleftion de M.
l'abbé Botis : il me paroit douteux que l'agathe 8c l'amiante proviennent
du Véfuve , ^
5. Du fpath calcaire blanc, formé de lames plus ou moins fines : il
fe trouve en allez grande quantité au tour du Véfuve en morceaux détachés
, fouvent trois fois plus grands qu'une tête , quelquefois de la
même grandeur, & quelquefois moindres.
6. D e la pierre à chauxblanche ou du marbre en morceaux détachés,
parmi lefquels ils s'en trouve que la chaleur a calciné Scréduit en chaux;
on voit auffi des morceaux de marbre de différentes grandeurs dans les
colines de cendre, & même dans la lave ; ils font prefque toujours calcinés
& d'un blanc de farine. Les gens qui m'ont conduit au Véfuve
m'ont apporté une quantité de ftalaSites calcaires, blanches comme de
la craie, compofées comme les pifolites, de boules adhérentes, intérieurement
compaftesEipoint feuilletées ; ils m'alTurerent qu'ils lesavoienc
tirées
a Pour poovoir véritablement affirmer fî ce quartz
bîaiic friable , demi-tranfparent, a elTuyi une forte
chaleur & une demi-vitrification , il auroit iàllu le
trouver adhérent à des matières volcaniques , fans
quoi on tombe fouvent dans l'arbitraire & l'idéal ;
chaque morceau doit porter fon témoignage & fa
preuve en liiftoire naturelle.
b Cette définition eft trop vaçie. L'auteur veut-il
parler de lames de quartz qui offrent dans leurs
caffnres des pians hexagones , à l'inftar de certains
fpaths calcaires , dont affeûentdes plans
rhombeaux ï
c Cette définition n'eft pas aiTez claire ; c'eft peutêtre
du gyps rhomboïdal dont M. Ferber a voulu
parler.
d J'ai trouvé moi-même plufieurs variétés d'agatbedans
lesmatieres volcaniques du Vivarais ; on
voit plufieurs morceaux de ce genre dans mon cabinet
, où l'agathe eft adhérente au bafalce , & à des
laves poreufes. Quant à l'amiante je n'en ai poinc
pu encore découvrir. Cette matiere, non-feulemenc
peut fe trouver dans les volcans, mais comme elle
eft réfraibire de fa nature, elle réfifteroic longtemps
au feu.
l E S V O L C A N S BRULANS. 29
cirées de la bouche du Véfuve j mais je n'en ai point apperçu fur toute
l a montagne
7. Des cryftaux cohérens de fpath calcaire, en colonnes hexagones à
fommet pyramidalde la colleâion de l'abbé Boris: il faudroit auiîi
avoir la certitude qu'ils viennent effeftivement du Véfuve.
8. Du fpath calcaire, ou plutôt de lapierre calcaire blanche, folide,
à très-petits grains, fur & dans laquelle il y a du mica & des cryftaux de
fchorlde différentes couleurs Ce ipathparoît avoir été détaché d'une
gangue i ce qui prouveroit l'exiftence d'une ou de plufieurs veines de ce
genre dans les abymes du Véfuve.
9. Le mica qui fe trouve dans le ipath calcaire du n®. 8 , eft plus ou
moins dur, ou mol & talqueux j fa couleur varie j il y en a de blanc
traniparent, de blanc argenté gras au toucher; de jaune foncé , de
couleur de citron, de verd clair, de verd foncé, de noirâtre , d'un noir
d e p o i x j mais il eft toujours feuilleté.
I G. Sur un échantillon de fpath, appartenant à l'abbé Botis, étoit un
mica fin, gras , tout-à-fait m o l , de couleur brillante de fleur de pêcher,
allez femblable à la molybdene.
II. Les cryftauxdeichorl, que contient le ipath calcaire, n°. 8,garniifentpourla
plupart de petites cavités ou trufes : je ne les regarde pas
comme produits par le feu, mais je penfe qu'ils ont été arrachés dans la
profondeur d'un filon avec le mica & le fpath calcaire dans lequel ils fonc
logés ; qu'ils fe font formés dans l'eau par une cryftallifation femblable à
celle du f e l ; néanmoins quelques-uns des cryftaux de fchori, nichés en
lî grand nombre dans le creux de la lave , peuvent être produits par le feu,
quoiqu'il y en ait quelques eipeces abfoJument pareilles à celles que je
décris, & que j'ai trouvées dans le fpath calcaire dun°. 8.
D e petits cryftaux de fchori en pyramides, à beaucoup d'angles , qui
reiremblentàlavue,àdelablende,dont ijs different par lacompofition&la
dureté j ils fontblancs , noirs,couleur de poix, verds noirâtres, verds clairs,
o u verds d'émeraudes, rouges de pourpre ou de grenats , rouges de rubis
biÎins, clairs ou foncés , & jaunes de topafe ; ces cryftaux de fchori
font les plus communs dans le fpath calcaire mêlé de mica, fur-tout les
bruns j on les vend pour des pierres précieufesj mais c'eftpoury mettre
plus de prix. L e s cryftaux di f ferent des pierres précieufes,en ce qu'ils font
® La pierre calcaire fe trouve aiTez ^•¿quemmenc
dans certaines laves ; il peut s'y trouver, par cette
raifon, des marbres ; mais j'anrois voulu que M.
Ferber , qui nous parle de morceaux de marbres de
différentes grandeurs, trouvés dans les colines de
cendres 6 même de laves , nous eût expliqui fi ces
marbres ont été arrachas de l'intérieur de la terre ,
comme la chofe eft très-pofllble ; ou fi ce font des
morceaux de marbres taillis de la main des hommes ;
des reftcs, en un mot, de quelques anciens ¿difices,
autrefois détruits par le feu : tout cela exigeroit un
¿noncé plus clair.
b Lorfqp'on décrit un cryfial, il importe eiTendel-
Ipment de ^ r e mention de la quantité & de la qualité
des fecis de la pyramide , fans quoi la defcriprion
efi abfolument imparfaite. Il y a plufieurs efpeces de
fpatlis calcaires prifmatiques hexaedres, à fommet
pyramidal, donc on peut voir les defcripdon; '
la cryftallograpfiie de M. de Romé de l'ICe,
12^ & fuivantes, aufli bien que dans les e'Mmens de
minéralogie de M. Sage, pages 146 , 147 & fuiv. ,
tom, I®'. de la demiere édition.
e Ce n'eft certainement pas par efprît de critique
que je releve tant d'articles de M. Ferber ; mais en
parlant i/ficrx^aux de fchorlde différentes couleurs,
ie ne puis m'empiêcher de dire que M. Ferber auroit
dil décrire la foiîAe de ces cryftaux &: nous en donner
la couleur exafte. On verra dans mon mémoire fur
les fchorls, que ce n'eft pas fans raifon que je £ùs
cette remarque , car fouvent on a pris pour du fchori
ce qui n'en étoit pas. Je n'ai pas encore pu voir du
fchori dans la pierre calcaire du Véfuve.
à M. Ferber, en regardant les cryftaux de fchori
comme formés parla voie humide, ne s'eft pas trompé
; je ne crois pas qu'il en exifte aucuns qui doivent
leur origine au feu. Ceci pourra étonner quelques naturaliftes
ci é
différemme
qui penfent différemment ; je les prie de
page lire mon difcours fur les fcliorls.l
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