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ment une multitude de recherches locales , mais qui exigeroit de bien
grandes connoiflances en hiftoire naturelle j. comme. j,e..me borne à
donner de faits , je ne formerai fjue quelques réflexions à ce fujec.
Je dirai feulement qu'on eft fort embarralfé. de pouvoir attribuer à
aucune riviere cet amas de cailloux roulés, excepté cependant qu'on ne
voulût croire qu'un chétif ruifleau bien éloigné dehî, qui fe trouve dans
la profondeur de la vallée , n'eût jadis roulé fes eaux dans cette partie
& à cette hauteur étonnante j mais quel laps de temps immenfe ne lui
auroit-il pas- fallu pour fe creufer un lit d'une profondeur aulîî extraor-
<linaire que celui où il eft à préfent ! d'ailleurs ce ruiifeau fort éloigné
<rici, ne rouie ni tripoli dont on ne c'onnoît aucune mine dans le pays,
ni granit dont les carrieres font "éloignées de quatre lieues, Se dans un
fens oppofé. • - . . . • — ; • : . • • . ' ' ,
- Je penfe qu'il feroit peut-être plus vraifemblable 8c plus.naturel d'at-.
tribuer à une .grande révolution diluvienne ce-banc de cailloux roulés;
ceci fuppoferoit à la vérité des éruptions volcaniques antérieures à la
fubmerfion de cette partie du globe ,• pui fqu'on trouve dans ce même
banc du bafalte & des laves porreufes arrondies j mais comme on
voit que la premiere bafe de la montagne de Monrèn/Z.-porte fur de
grands bancs de pierres calcaires, ainfi qu'il eft facile d'en juger par
la profonde excavation de la-partie nommée ies Balmes ; il faut néceffairemenc
fuppofer que le féjour de l'eau de la mer avoit d'abord dépofé
les fédimens propres à former cette fuite de grandes .couche.S. calcaires
, fur leiquelles porte la totalité de la montagne de Montbrul S<
les rampes qui en font une dépendance, ce qui devoit.exiger.un laps
de temps confidérable: il faut fuppofer encore qu'après que. les dépôts .
calcaires eurent été établis en couches , un courantrapide entraînant de
loin des granits, des tripoli,desbafaltes,des laves poreufes-,en aura formé
le banc de caillouxs roulés dont il s'agit ,6c qué poftérieurément à touC
cela un formidable volcan, vomiflant une immenlité de lave , aura pu en
fournir des proviiîons allez abondantés , non-feulement pour recouvrir
toutes les matières calcaires ,:&leban-c de cailloux roulés , mais encore
' pourformer une montagne aufii élevée que celle de Montbrul. Voilà les
c o n j e a u r e s les plus probables que I'infpefti'on réitérées des lieux peut
faire naître.^
D E U X I E M E RAMPE.,
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• L A fécondé rampe remonte fur les laves & le bafalte qui recouvre
îe banc de cailloux roulés dont je viens de faire mentionj la partie droite
du chemin eft formée par un efcarpement confidérable de laves poreufes
bleuâtres & jaunâtres, fortement calcinées, difpofées en grandes mafles,
& furmontées par des coulées de bafalte prifmatique, de la hauteur d'environ
20 pieds. C'eftàl a naiflance de la premiere rampe qu'on trouve
au bord du chemin, fur le -côté droit, une grolTe mafié d'ufl bafalte trèsnoir
& de la plus grande dureté, qui renferme des noyaux.defpath calcaire
blanc, à demi tranfparent, le même dont j'ai parlé à la pag. 162.
11. 54, du mémoire fur le bafalte.
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