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« 4 D I S C O U R S SUR LES VOL CANS BRULANS.
)) ( c'eft le premier port de la riviere de la IMagdelaiiie ) environ trois
» lieues au-deflus d'un hameau noramé Bacche. » Quel eft le naturalifte
qui ne reconnoîtra pas là le bafalte en prifme ?
Le Mexique a plufieurs volcans , entr'autres Popochampeche 5c Pojiocatepec.
11 n'eft pas douteux que l'Amérique ne renferme un très-grand
nombre de montagnes enflammées. L e temps 6c l'avancement des fciences
nous feront connoître quelque jour plus particulièrement ces régions
lointaines.
Je finis cette courte notice fur les principaux volcans connus : ce n'eft
ici qu'une fimple indication, qu'un index propre à prouver que les volcans
font multipliés fur la furface du globe. Je reviendrai peut-être
quelque jour fur ces objets, que je me propofe d'examiner d'une manière
plus particulière , dans un ouvrage qui pourra faire fuite à celui-ci, où
i'embrall'erai tous les volcans éteints ; ce que je ferai dès que mes occupations
me le permettront.
M É M O I R E
M É M O I R E
S U R LES SCHORLS.
1 OMME je fuis obligé de parler très-fouvent des fcliorls
dans cet ouvrage, il feroit important de les bien faire
connoître ; mais ce fujet eft encore dans une fi grande
confufion; les travaux en ce genre font fi peu avancés,
qu'il faudroit avoir des connoiflances qui me manquent
dpour donner quelque chofe de fatisfaifant fur cette
partie. J'avoue que je ne mets les pieds qu'avec crainte
dans cette carriere , & que je ne me détermine à donner quelques détails
fur les fchorls, que parce que mon travail fur les volcans l'exige abfolument.
Les auteurs varient fi fort fur la maniéré d'écrire de prononcer le
nom même de cette fubftance , qu'il eil important avant tout de favoir
à quoi s'en tenir à ce fujet.
Quelques François ont écrit chorl ; d'autres, mais en petit nombre ,
chonrl ; les Anglois fchirl; les Suédois, fuivant M. Vmni , skibrl, gcles
Allemands fchôrl. M. le baron d'Holbac, dans fa traduftion françoife
de Vallerius, a fuppriraé l'e du mot allemand fihorl, & a imprimé/cAor/.
Cette derniere orthographe eft la plus naturelle dans notre langue; c'eil
celle qui me paroît devoir être adoptée de préférence. L'exemple que je
vais donner doit nous fervir de regle. En effet, les Allemands n'écrivent
ils pas conftamment Tceplif^, Koenigsherg , ou plutôt Tô^to?,
Königsberg ; 6c cependant nous fommes dans l'ufage de fupprimer toujours
cet e, Se d'écrire 8c de prononcer TopUt^, Königsberg. Je pourrois
donner d'autres exemples où l'£ eft ainfi fupprimé dans les mots traduits
de l'allemand en françois. On voit par-là qu'il paroîtroit plus dans la
regle d'écrire 8c dff prononcer fchorl en françois, & c'eft l'orthographe
t| JC j'adopterai dans ce mémoire , par les raifons que je viens de donner.
' M. Sage, dans fes élémens de minéralogie , ayant confidéré les fchorls
fous leur propriété chymique , a rangé dans la même clall'e toutes les
matieres qui ont la faculté d'être très-fufibles par elles-mêmes ; qui , à
un feu médiocre, produifent une fritte cellulaire. Se qui fe convertifl'ent
en verre ou en émail à un degré de feu plus confidérable ; obfervant que
ces émaux font plus ou moins colorés, fuivant le plus ou le moins de
t e r r e martiale que la matiere contient ; qu'on ne doit pas juger de la
quantité de fer qui s'y rencontre, par la couleur, puifque le fchorl noir
de Madagafcar n'en contient prefque pas Si que les fchorls blancs en.
renferment fouvent beaucoup. C'eft d'après ce point de vue établi fur
la fufibilité de ces matieres, fans addition 8c par elles-mêmes, que ce
favant chymifte , fi verfé dans la minéralogie , a rangé dans la même
claffe tous les bafaltes volcaniques, 6c ceux qui ont une autre origme
que le feu l> ; toutes les différentes efpeces de fchorls, les blancs , le
» Élimens de minéralogie docimaftique de M. Sage, tome I. page n
b On verra, dans mon mémoire fur le bafalce, que je conlacre ce ne
volcanique.
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