V O L C A N s É T E I N T s -
latioii, qui barraient le paflige des laves, & garantiflbient le fol fur
lenuel a ¿té bâtie cette ville. .
Comme il eft important de bienconnoître cette topographie, ix que
ce que je viens de dire ne fuffit pas, j'accompagne ma lettre d un petit
p k i figuratif qui aidera à me faire Fo y n pM^^
L e numéro irepréfente la petite ville de raineure-^E-Serg-,
Les numéros i indiquent les coteaux calcaires qui environnent le territoire
, & femblentluifervir de rempart contre les volcans du Loueirou,
qu'on apperçoit dans le fite le plus éloigné. , , , ,
^ Le numéro 3 eft placé fur un grand pic volcanifé, nomme MonnWon,
qui domine fur les montagnes calcaires qui entourent le ballin de
Lwvc-, cet immenfe rocher bafaltique, voif.n du cratcrc de Mombnd,
eft éloisné d'une lieue & demie de Vilkncuve.
- Le numéro 4 eft une grande montagne calcaire a bancs horizontaux,
nommée la montagne de la Chamardk, diftante, d environ un demid
u v t ' i e lieue de-Fi/ienciive-it-Berg-. ,„
P o r t e i à p r é f e n t vos regards furlesnuméros 5 & figurex-vous que c eft
un courant de lave, de.la nature du bafalte noir, dur & compaSe , qui
a percé à travecs.les maffes calcaires, & s'eft fait pur dans les parties
oue i é défigiie', paroLflànt 8c difparoiffant alternativement : cette coulee
l ¿ati«-e°volcanique s'enfonce fous une partie de la ville batie fur e
rocher; elle repsiroît dans.la cave d'un maréchal, fe cache & & niontre
éncore'de temps en temps en defcendant dans le vallon, pa^e fur le lit
de la petite riÎiere d'Iiic, fe plonge dans la bafe de la montagne de la
dumar^lk, & reparoît dans la partie de cette montagne noteeA; on
en voit une couche de plufieurs pieds de diametre traverfer le grand
cheniin qui eft fur le rocher nud ; on ne la quitte plus des-lors, & on
l'àpperçok avec furprife s'élever fur le plus haut de la montagne,en coupMt
le» banci. & en les traverfant dans pluiieurs fens.
Ce nu'il V a d'admirable, c'eft que la lave forme dans la partie marquée
B deux branches bien extraordinaires, dont l'une s eleve, ainfi que
^ l ' a i dit,furla crête du rocher, tandis que l'autre coupe horizontalement
de grands bancs calcaires efcarpés, qui font a découvert & bordent
Î l f t S l : : doute, d'après ce tableau lur la fidélité
' " r l ^ r e r Î o ^ r d V l a v e n'apuvemr que des montagnesvolcani.
n t a r a k n ' t u r e l de croire que la coulée eft partie de la montagne
volcanique ¿i^Momredm, ou des autres pavés en bafalte qui font fur la
r i ne Ïne , dont le plus proche après Montredon, eft la montagne de
E L , v o fine du de Mombrul; mais^toutes ces grandes maffes
volcaniKes font au moins à une lieue & demie-de meneuv.-de-Bag
¡0 Quels efforts n'a-t-il pas fallu pour forcer cette lave a prendre
une telle direflion, 6c à percer cette fuite de rochers calcaires? comment
a t-elle pu foulever les bancs, les déplacer, s'enterrer a de grandes
; o f L d e u r s , ' p a r o i t r e 8c difparoître f ' lî ^
toide aqueux que nous einprifonnons dans des tuyauK de metal, fuivre
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