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M É M O I R E _
nUrumfTa,h.fum a.auU , pyramid, .rijue.rd acu,c ; mufe
ondulées , & des ébauches de rayons foyeux divergens. Ce P' " "
d ' ^ e efpece de tuffi, rougeât re, qui n'eft qu'une lave qui entre en deoud,
rgue eft développée d'après l'étude des a.ts que chacun eft
i portée de vérifier : je ne le place ic, que parce qu
fakes car il eft d'une formation poftér.eure a celle des volcans . pris
iur Ls'bords de 1. riviere d'Ard.ch. , au-deffous du village de Nurac eu
Vivarais.
P O U Z Z O L A N E S .
JE n'entrerai ici dans aucun détail fur la p o u ^ l a n e ; je renvoie au
„ l é t l e détaillé que je donne à ce fujet. je eule^^nt que ,e r -
».rde en eénéral la pouzzolane, le pumcx aneranus, Lrn. iXS-
^ n i é t d o n f o u f a i t u f ^ g e p o u r l e s o u v r a g e s f o u s l ' e a u , e^^^^^^
, u ' à nos jours coinme un . . ™ .
r é g u ^ ' e i r à r T s - ^ e ^ p V r ^ s T n ^ g à u M ' u n e ^ a v e p o r e u ^ ^
& o'mt e'n poufliereifa couleur varie il y ena de gnfe de rougeâ e
J • „5fr,. dp noire &c. on y voit des points de fchorl noir détac
L r & T u a q u e ^ r d ^ s p'tites'portions d^ bafalre fain ou altéré : on
^n t r o L ' daSs prefque tous l.s cantons volcan.fés, part.cuUérement
S U R L E B A S A L T E . I8 Î
dans les environs ^.es cratères. On trouve pluiieurs eipeces de pouz»-
zolanes dans le Vivarais, & en plus grande abondance dans le Velay;
on n'y connoiflbit point avant moi les propriétés & l'ufage de cette
terre: on alloic même fouvenc chercher le fable très-loin, tandis qu'on
fouloit aux pieds la potnzolane.
. Il eft encore une efpece de pouzzolane non moins bonne que celle
dont je viens de parler, qui doit également fa formation à des ma^
tieres volcaniques: c'eft une efpece de matiere d'un rouge ferrugineux,
quelquefois d'un rouge très-vif, qu'on trouve fouvent dans le voifinage
des cráteres, entre des couches de bafalte. On prendroit fur le champ
cette fubftance pour une véritable argille bolaire, car elle happe la langue,
eft grafie & onâueufe au toucher, & a tous les caradteres d'une argille.
Cette fubftance, que quelques naturaliftes de Paris, qui ont de la réputation
, mais qui n'avoienc pas viiité les lieux, ont pris pour une argille
cuite par le feu des volcans, n'eft point une argille calcinée en état d'argille,
mais bien une véritable lave, fouvent même un bspilte noir & dur,
qui a coulé & qui a éprouvé par la fuite des altérations qui l'ont attendri.
Sa couleur noire a été changée en rouge j l'acide vitriolique lui a
donné enfuite une partie de ce liant qui caraftérife la plupart des ar- •
gilíes propres aux arts : mais fi on fait attention à cette lave altérée, on
y verra beaucoup de paillettes de fchorl noir. La pofition Se la forme des
bancs de cette matiere , fitués prefque toujours ou entre des couches
de bafalte, ou quelquefois en malles irrégulieres dans les laves poreufes, annonce
qu'elle a la même origine que la lave : on y trouve même fouvenc
des portions qui n'ont pas encore été dénaturées, & qui ont tousles caracteres
delalave. Enfin, fi on veut s'édifier &f e convaincre que cette matiere,
quoique très-rapprochée, par fon altération, des fubftances argilleufes,
en différé encoreeflentiellement,qu'on prenne celle qui eft la plusliante,Ia
plus pâteufe, la plus argille puis m'exprimer ainfij qu'on en faÎTe un
ciment avec de la chaux vive, dans les dofes & les proportions accoutumées,
& on verra que ce liant difparoîtj que le mortier devient égal
à celui qu'on feroit avec le fable de riviere le plus graveleux; que rien
ne s'attache aux inftumens ÔCque ce ciment fait fa prife dans l'eau comme
la plus excellente pouzzolane j que hors de l'eau & employée dans la
maçonnerie, elle durcit au bout d'un certain temps d'une maniere étonnante.
Qu'on fafle enfuite la comparaifon de cette terre volcanique avec l'argille
ordinaire ; qu'on prenne une certaine quantité de cette derniere ;
qu'on en fafle un ciment felon les mêmes procédés : le mortier fera terreux,
s'attachera aux inftrumens; on ne pourra pas venir à bout de l'employerjil
ne prendra corps ni hors de l'eau ni dans l'eau ; ce ne fera pas, en un mot,
un mortier véritable : voilà une expérience que j'ai répétée plufieurs fois.
Il y a donc encore une différence fenfible entre les argilles anciennes,
formées par le detritus très-fin des matières quartzeufes & fablonneufes,
& les matieres volcaniques décompofées, qui pafient à l'état d'argille,
mais qui, pour acquérir toutes les qualités qui conftituent les véritables
argilles, doivent peut-être être remaniées par les eaux de lamer , ou fubir
de nouvelles altérations. Voilà ce que j'étois bien aife d'annoncer ici,,
afin qu'on ne prenne pas, en vifitant les volcans éteints, des laves en
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