
 
		ffil !  
 j ' c  ;  EX A M E N .  
 ))  qui  fert  tie baf e  à  l'alun,  dit M.  Sage,  page  6 4  de  fes  éUmens  de  miné- 
 )i  ralogie,  tome  I ,  n'eft  pas  vitrifiable  par  elle-même,  ni  par  le  moyen  
 »  du  verre  de  plomb  :  elle  reflemble  en  ce  point  à  la  terre  abforbante... .  
 »  Quelques  chymiftes  ont  avancé  que  la  terre  de  l'alun  étoit  vitrifiable  
 »  &  de  la  nature  du  quartz  ;  ils  ont  cru  démontrer  ce  qu'ils  avançoienc  
 »  parce  que  la  terre  féparée  du  liquor  filicum  par  l'acide  vitriolique  ,  
 ))  a  les  propriétés  de  la  terre  de  l'alun  ,  ce  qui  eft  très-vrai  ;  mais  
 »  cette  terre,  de  même  que  celle  de  l'alun  ,  n'a  pas  la  propriété  de  
 »  le  vitrifier  lorfqu'on  la  fond  avec  du  minium  ;  les  chymiftes  n'ont  pas  
 ))  fait  attention  que  durant  lafufion  des  cailloux  avec  trois  parties  d'al- 
 »  kali  fixe,  le  q u a r t !  fe  décompofoit  &  qu'il  étoi t  repor t é  prefque  à  l'état  
 »  de  terre  abforbante  ;  c'eft  ce  qu'avoit  très-bien  vu  M.  Pott  qui  dit,  
 »  dans  fa  lithogéognofie,  que  la  terre  précipitée  du  liquor  filicum  ,  is  
 ))  terre  vitrifiable  &  d'infoluble  qu'elle  étoit  auparavant  par  les  acides,  
 )>  eft  devenue  alkaline,  puifqu'elle  fe  diflbut  dans  les  acides.  
 Quoique  les  terres  alumineufes  ne  foient  pas  vitrifiables  lorfqu'elles  
 font  pures  ,  elles  le  deviennent  toutes  les  fois  qu'elles  contiennent  du  
 f e r .  Ainfi,  il  ne  faut  pas  être  furpris  fi  le  bafal te,  fi  certaines  argilles,  il  
 certains  fchiftes  colorés  par  le  fer  font  fufibles  &  vitrifiables.  
 Il  exifte  plufieurs  pierres  formées  par  la  terre  alumineufe,  telles  que  
 les  tripoli,  les  pierres  de  Cos  ou  les  pierres  à  raioi rs,  les  pierres  ollaires,  
 les  ferpentines,  les  gabbro  des  Florentins,  &c.  Pour  connoître  fi  une  
 pierre  efi  à  bafe  de  terre  d'alun  ,  il  faut  diftiller une  partie  de  ni tre  avec  
 deux  parties  de  la  matiere  qu'on  veut  éprouver  :  fi  l'acide  nitreux  fe  
 dégage  de  fa  bafe  ,  c'eft  une  annonce  que  la  terre  donnera  de  l'alun.  Le  
 procédé  pour  faire  de  l'alun  avec  cette  terre  eft  dans  tous  les  bons  livres  
 de  chymie.  
 APYRE .  Apyrus.  
 Se  dit  des  pierres  ou  des  terres  qui  réfiftent  au  feu  le  plus  violent  J  
 fans y  être  changées  ni  en  verre,  ni  en  chaux.  
 B  R E CHE .  Saxum  primigenum  ;  L INN.  80.  37.  Breccia  calcarea  ,  
 CRONST.  271.  
 O n  défigne  par  ce  nom  des  pierres  formées  par  un  affemblage  de  
 morceaux  réunis,  de  la  même  nature  ,  de  grandeur  &  de  couleur  différ 
 e n t e  ;  ceci  a  befoin  d'un  exemple.  Une  mafl'e  de  pierre  calcaire,  compofée  
 d'une  multitude  de  fragmens  de  différentes  pierres  également  calcaires  
 ,  jointes  &  aglutinées  par  le  fuc  lapidifique  ,  peut  &  doit  être  
 nommée  une  breche  calcaire  :  fi  la  pierre  eft  d'un  grain  fin  ,  ferré  5c  
 fufceptible  de  poli  &  de  plufieurs  couleurs,  c'eft  une  breche  dans  la  clafle  
 des  marbres.  Il  ne  faut  pas  reftreindre  ce  mot  aux  marbres  9U aux  fimples  
 pierres  calcaires  :  il  peut  y  avoir  des  breches  calcaires  mélangées  de  divers  
 cailloux,  qui  réfiftent aux  acides, 8c en  ce  cas  il faut en  faire  mention.  
 Il  y a  encore  des  breches  entièrement  compofées  de  mat ières  de  la  nature  
 des  filex,  des  jafpes,  &c.  Il  importe  elTentiellement, lor fqu'on veut  faire  
 connoître  une  breche,  de  faire  mention  de  l'efpece  &  de  la  qualité  des  
 pierres  qui  la  forment.  
 e x a m e n .  Î4 7  
 Pierre,  terre  calcaire.  
 S'il  falloir  entrer  dans  des  détails  chymiques  fur  les  terres  8c  fur  les  
 pierres  calcaires,  cet  article  feroit  trop  long  ;  je  me  contente  d'envifaeer  
 ces  fubftances  feulement  en  naturalifte.  C'eft  à  l'aide  des  acides,  
 particulièrement  de  l'acide  nitreux,  qu'il  eft  facile  de  connoître  les  matières  
 calcaires  qui  doivent,  lorfqu'elles  font  pures ,  être  entièrement  
 folubles  avec  eflFervefcence  dans  l'eau-forte  ,  la  craie  ,  le  guhr  ou  craie  
 coulante,  les  fubftances  que  les  anciens  naturaliftes  ont  nommées  improprement  
 farine  fojjile,  lait  de  lune,  agaric  minéral-ce  que  les  minéralogiftes  
 du  Nord  ont  appelle fmter,  ne  font  que  des  terres  calcaires  plus  ou  
 moins  folides  ,  légères  ou  pefantes,  plus  ou  moins  friables,  ou  poreufes.  
 L a  pierre  calcaire  ne  différé  de  la  craie  &  des  autres  terres  calcaires,  
 que  parce  que  fes  parties  ont  plus  de  confiftance  &  d'adhéfion,  &  qu'elles  
 forment  des  mafles  folides.  Les  marbres  ne  font  que  des  pierres  calcaires  
 fufceptibles  de  pol i ,  mélangées  de  difi'érentes  terres  colorées  par  des  
 fubftances  métalliques  :  il  y  a  des  marbres  8c  des  pierres  calcaires  de  
 toutes  les  couleurs.  
 Un  fentiment  généralement  adopté  dans  ce  moment  par  les  natura-l  
 liftes  ,  les  chymiftes  8c  les  phyficiens,  c'eft  que  toutes  les  matieres  calcaires  
 doivent  leur  origine  à  des  fubftances  animales  marines.  
 Lorfqu'on  expofe  les  matieres  calcaires  à  un  feu  foutenu  ,  elles  s'y  
 c a l c i n e n t ,  perdent  à  peu-près  la  moitié  de  leur  poids  8c  fe  convertiflent  
 en  chaux,  qui ,  lorfqu'elle  eft  nouvel lement  faite,  imprime  fur  la  langue  
 une  faveur  cauftique.  L a  chaux  eft  foluble  dans  l'eau,  8c on  s'en  fert  pour  
 f a i r e  le  mortier  qu'on  emploie  dans  les  bât imens ,  en  la  mêlant  avec  le  
 fable : on  en  fait divers  c imens,  foit  avec  la  brique  pi lée,  ou  encore  mieux  
 avec  la  pouzzolane  pour  les  ouvrages  fous  l'eau.  
 CHAUX  M É T A L L I Q U E S .  
 L o r f q u ' o n  dépouille  un  métal  par  la  calcination  ou  par  les  autres  
 procédés  ufités  en  chymie  ,  de  fon  phlogiftique,  la  terre  qui  refte  eft  
 celle  qui  eft  propre  au  métal,  8c  qu'on  nomme  chaux  ou  terre  de  tel  
 ou  tel  métal.  Pour  porter  cette  terre  à  l'état  métallique,  il  ne  s'agit  
 que  de  lui  reftituer  le  phlogiftique  qu'on  lui  a  enlevé,  ce  qui  eft  facile  
 en  la  revivifiant  à l'aide  de  la  poufiiere  de  charbon  , ou  d'autres  matieres  
 inflammables.  
 C H R Y S O L I T E  D E S  V O L C A N S .  .  
 L a  chryfolite  eft  une  pierre  dure,  d'un  verd  clair,  tirant  fur  le  jaune,  
 ne  perdant  point  fa  couleur  au  feu  le  plus  violent,  fe  vitrifiant  à  fa  
 f u r f a c e ,  felon  M.  Sage  ,  mais  fans  fe  déformer.  Sa  cryftallifation  ,  
 lorfque  cette  pierre  eft  parfaite,  eft  un  prifme  à  fix  côtés  inégaux,  terminé  
 par  deux  pyramides  quadrilatères  cunéiformes.  Voilà  la  deicript 
 i on  de  la  chryfolite  d'Orient,  qui  eft  rangée  dans  l'ordre  des  pierres  
 précieufes.  Celle  que  je  nomme  chryfolite  des  volcans,  qui  efl  en  grains  
 irréguliers  ,  offre  une  multitude  de  petits  fragmens  d'une  pierre  cryitalline  
 ,  qui  ont  la  couleur,  la  dureté  8c  les  autres  caraderes  de  la  veritable  
 chryfolite;  mais  en  même-temps  la  chryfolite  des  volcans  réunit