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fans prijmes.
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le quarf^ plus ou moins tranfparmt, cryfiaîlifé-en pyramide hexagone
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S c h i s t e . Schiß US foliáis, L i N N. 58. 6. Schißus communis, idem
39- lo-
T o u t e s les fois qu'un mot trop général ne préfente pas des idées
nettes & invariables des objets auxquels il eft confacré, il eft fait pour
occafîonner des difficultés ÖC des embarras dans la fcience, & tend par
ià à en reculer les progrès. Le mot de fchifte fe trouve malheureufement
dans ce cas , c'eft pourquoi pluiîeurs naturaliftes en ont fait ufage
dans divers fens. Ce terme, dans la itrifte regle, écoit applicable en
général à toutes les pierres qui fe féparent parlâmes 6c par feuillets;
mais ce mot technique porte fur des fubftances trop variées, & ne défigne
abfolument qu'une qualité accidentelle qui ne fe rapporte qu'à la
forme : en ef fet, il y a des matieres argilleufes calcaires, alumineufes,
& même quartzeufe feuilletées, qui different totalement les unes des
a u t r e s ; il eft donc évident que ii ce mot étoi t applicable à toutes, il jetter
o i t dans la plus grande confufîon. Cependant ce mot eft ancien, il eft
admis par l 'ufage, & adopté par la pluralité des naturaliftes : il ne feroic
donc pas à propos de le rejeter; on peut donc le laiffer fubfîfter avec
certaines modifications. Je penferois que le mot de fchifte ne doit être
appliqué qu'à des pierres d'une nature argilleufe, alumineufe, ou rapprochées
de certains feld - fpath, & que les mat ieres calcaires fiiTiles, quoique
feuilletées, ne doivent jamai s être rangées dans la claffe des fchiftes;
elles ont des carafteres trop remarquables &Ctrop conftans pour pouvoir
être confondues avec eux. Il eft des circonftances cependant où en décrivant
des pierres calcaires, établies & pofées par feuillets minces &
fiilîles, on pourroit a jouter que ces pierres ß)nt formées à la maniere des
fchißes, quoique de nature différente.
V o i c i comment je confîdérerois les carafteres des fchiftes; il me par
o î t , d'après la notice que je vais en donner, qu'il ne fera pas difficile
de les placer chacun dans leur rang,lorfqu'on voudra en faire des fuites.
Comme les bornes de ce petit vocabulaire ne me permettent pas de
m'étendre beaucoup, je ne donnerai ici que trois grandes diviiîons dans
l e f q u e l l e s o n pourra choifir les divifions particulières, applicables à biea
des cas.
S C H I S T E . M I C A C É . Schißus argillaceus, lamellofus, fibrofus, vel
foliduSf micaceus aut talcofus, cinereus pallidè virefcens, vel albus.
Ces fchiftes font quelquefois en feuillets ou en lames irrégulieres;
i l y en a de fibreux qui reiTemblent à du bois pétrifié; ils varient dans
l e u r couleur; j 'en ai vu de gris cendré, de gris obfcur, de bleuâtre, de
v e r d pâle, d'autres qui fe rapprochent du jaune & du blanc; il y en a
même de rougeâtres; ils font plus ou moins parfemés de petites lames
de mica, argenté ou couleur d'or. On en trouve dans les environs de
T o u l o n , au quartier de la Malgüe , qui font doux 6c favonneux au
toucher, ce qui eft occafionné par l'abondance d'un mica, ou d'un talc
pulverulent qui y domine : à cot é de ceux-ci, on en remarque d'un blanc
Ë X A M E R ti^p
v e r d â t r e , qui, loin d'être gras & onftueux, font au contraire fees St
comme friables; le talc qu'ils renferment ferable avoir fouffert quelque
a l t é r a t i o n ; ce font des efpeces de talcites. L e s fchiftes micacés font plus
o u moins durs; ils n'ont cependant pas en général une conlîftanee trop
f o l i d e ; ils fe détachent en tables ou en maflés irrégulieres ; il y en a
qui fe détruifent naturellement, s'effleuriflent ou tombent en écailles»
O n trouve dans les fchiftes de cette diviiîon des pyrites cubiques, ou
en noeuds irréguliers, & qHelquefois des dendrites métalliques: je n'y
ai jamais apperçu de corps marins. Les bancs de ces fchiftes, qui font
fouvent ondulés & peu réguliers , font traverfés & coupés en divers
fens par des Veines de quartz blanc ou ferrugineux.
S C H I S T E ARDOISÉ. Schijius ardejîa ^ L I N N . 38. 5.
L a couleur de ce fchifte eft d'un gris noirâtre ou bleuâtre. Cette
pierre fe divife affez facilement par feuillets; on en fait ufage pour couv
r i r les maifons ou pour faire des tables; elle durcit confidérablefnenE
à l'air & y devient fonore; elle eft imperméable à l'eau. Les fchiftes
ardoifés ne font pas tous d'une qualité égale; on en trouve de fragiles
qui n'ont pas aifez de confiftance, d'autres s'effleuriifent à l 'ai r & tombent
en petites écailles; i l y en a qui font un peu d'effervefcence avec les
a c i d e s , & q u i contiennent des matieres calcaires; celles-là ne font pas
pures. On rencontre quelquefois dans les fchiftes ardoifés des empreintes
de végétaux, des cornes d'ammon, des cruftacés; on y voit également
des pyrites cubiques ou globuleufes, des dendrites ferrugineuiès ,
& même des cryftaux de gypfe blanc étoilé.
Je ne fais fi on doit regarder comme un véritable fchifte la pierre
noire & friable dont fe fervent les artifans pour tracer leur ou\àrgeî
j'aimerois mieux la renvoyer parmi les bols noirs argilleux.
S C H I S T E BLANCHATRE. PIERRE A POLIR. PIERRE A
A I G U I S E R LES RASOIRS. Schijlus olearius ^ "LiH îi. 59. 11.
Comme cette pierre eft de nature argilleufe ôç qu'elle fe délite par
f e u i l l e t s , j e la claflërai parmi les fchiftes ; mais il feroit à defirer qu'elle
f û t examinée & analyfée avec attention; il faut éviter fur-tout de la
confondre avec une autre efpece de pierre à polir & à aiguifer qui vient
d u L e v a n t , & qui eft formée par un'quartz pulvérulent aglutiné, très-fin.
O n trouve dans certaines parties des Alpes &C dans le Vivarais, fur
\3.gravene de Theuyts , des pierres tantôt noires, tantôt grifes ou verdâtres,
qui fe détachent par feuillets; elles font formées d'une matiere
argilleufe, mêlée d'une multitude de petites lames de fchorl noir ou verdâtre.
Quelques auteurs ont déiîgné ces pierres fous le nom de roche de
corne y de pierre cornée, &c. Je crois qu'il feroit bon d'examiner fi on ne
devroit pas les placer parmi les fchiftes, & en faire un« eipece qu'on
nommeroit fchifies à lames de fchorls de telle ou telle couleur : puiiqu'on
a fait un fchifte micacé, rien n'empêcheroit qu'on ne diftinguât un fchifte
fchorlique, s'il m'eft permis de hafarder ce mot.
V o y e z , fur les propriétés chymiques des fchiftes, M. Sage, élément
de minéralogie y tome Z, pages lEz & fuiv.