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j x a ; V O L C A N S -ÉTEINTS
V O Y A G E
Au COLOMBIER, à la chaujfée d'AVLiETiE,& « la'CRARE^íNE
MONTPEZAT.
LORSQU'ON veut Te rendre d'Aubenas au village du Colombier, on eil
o b l i g é de v eni r t r a v e r f e r l a r ivier e à'Ar deche au p o n t de l a Baumc,wers Por^ •
taloup -, on laifle enfui t e l a r o u c e qui condui t à Tlieiiyts, pour prendr e un
p e t i t chemin fur la d r o i t e , qui mena au hameau du Fes : c'eít non loia
d e l à qu'eñ une hôtellerie ifolëe , nommée Taparel. La.route depuis-
Portaloiip jufques à Taparel^ eft fur les grani t s fur lesfchi f tes} mais
a u x approches d^une ri-vie r e nommée Bz/rg'e , .on commence à renc
o n t r e r des chauÎÎees bafakiques' : c'eft en traverfant cette riviere furu
n pont nommé le pont de l'a Veyriere, qu'on voit au fond de l'eau la
p a r t i e fupérieure d'un beau pavé qui forme uné .mof a ïque admirable. ;
P e u de temps après avoir quitté ce pont on t rouve quelques maifons ^
n o m m é e s les Am.arnier-, les laves poreufes noi res 8c rouge s commencent;
à ê t re. t rès -abondantes ici, Se on voyage fur u n terreitv ent ièrement volc
a n i f é , jufqu' à un pont gothique nommé le pont á'Auliere, bâti fur des
f ç o r i e s volcaniques: la rivièré qui a donné fon nom au pont fé n omme .
Autiere-, elle coule dans un pet i t vallon folitaire trifte, entiéremenC •
c o u v e r t de laves brunes ou.noirâtres. . ' •
C ' e f t auprès-du pont, & f u r lesbords-de la r ivier e , qu'èft une longue
& magnifique chauffée q u i a découlé de l'a mont agne de l a Grav.érìne dß •
Monipé'^at dotit je vais parler dans l ' inf tant j ce pavé, d'une très-grande ;
é l é v a t i o n & d'une belle proportion dans les priihies, forme un efcar- :
p e m e n t coupé à pi c au bord de la r iviere; il eft' rerriarquabl e tant par la ;
h a u t e u r des colonnes' que par leur difpoliîion j j'en ai fait rendre, une •
v u e dans la p lanche XII. Ce beau pavé a pour fondation une aflife dé
c a i l l o u x roulés , r e couve r t e par une petite couche de fable d'ùn brun •
j a u n â t r e , fur laquel l e por t e le pavé j o n voit au-deflus des colonnes les- ;
p l u s é levées, une couche allez irréguliere de laves, furmontée par une .
t r o i f i e m e couche de bafal tes prifràatiquesj.le tout eft couronné par des •
raafles de bafalte irrégul ièrement configuré.
. O n apperçoic vers une des faces élevéés de la chauf lee, & dans l'en- :
d r o i t ' o ù les pr i fmes d ivergent , une cavité qiii paroî t être l'entrée d'une
e f p e c e de caverne , mais-cette ouverture eft a b f o l ume n t iiiaccelfible. D e
l a riviere aú Colombier, la route eft fans'ceí f e fur. les laves 3
o n peut fe rendre d'ici à ce dernier village dans un quart d'heure. •
. L e Colombier eft au pied d'une mont agne , dans .un val lon fort étroit
& au bord d'une riviere ou d'uil grand torrent bprdé par de belles chauff
é e s de .hafalte ; il en eft une entr'autre au bas d'une prairie , où les .
p r i f m e s ' f ö n . t d'une très-belle forme j .bien, e x p r imé s & contiennent des
n c e u d s de chryfóli.te, dont plu-fieurs font .beaucoup plus gros que le"
p o i n g ; j'en ai trouvé qui pefoient plus de trente livres , iucrufté.s
d a n s des bJocs de bafal t e en.mafle; voyez ce que j'ai dit de cette pierre
à la page 247 5c fuiv. au mot chryfoliie des volcans. La montagne au
- p i e d de laquelle eft bât i le vi l lage d u Colombier, eft ent ièrement volcan
i q u e ,