
 
		L'anatomie de”TAnguiUe  a  démontré  une  anomalie  très-curieuse  dans-son  organisation,  c’est  
 l’existence  d'un  coeur lymphatique  situé à  l’extrémité  de la veine- caudfilè; et  doué  de pulsations très-  
 appréciables.  Cette découverte, due  au  docteur Marshall Hall  efl-1831, d’un bimane  analogue  à fielui  
 qui existe  chez  la grenouille,  le  crapaud,  la salamandre,  le lézard l e r t   (JiMùUer, 1833),  est  assurément  
 remarquable chez un poisson.  ’  j  *  f   ?  ’ F  - 
 Ce fait rend  compte  de l'extrême  sensibilité de  l’Anguille  quand  on  lui  brise la  queue,„et  dé  la  
 coutume  dw  pêcheurs: ]fui: veulent tuéLeet  animal, de  lui frapper d’un, coiïp  seé^neïr lat> tête/lhais  
 lal queue, contre àqftiCQrps  dur; un-rarbre, -uneipierfe,  ou  ifiême  la  pointe  de  leur  soülter. .D’-autres  
 murden^for^ement la queue  d$-ls'A,ngdiHè..et  la  tuent  sans  la  mutiler.  lia  sensibilité  dé’Itan-imal  en  
 -|e ï endroit  est telle;.qu’une Anguille à  aMSé; mdrte,  immobile, r-epTend  ses- coüvtilsîons  désordonnées  
 r ie A # ’«  lai passant le  doigt  Sur l’extrémité  de la  queue  etfrêssant  ceteoeur légèpementi  
 l ’Angiîlle ésÉ ovéviïipaïe. ct c’pst dans la mer qii’elie  se  reproduit. Gfi appôllé-Wicmfée, IsS-masées  
 Ae petiteS  anguilles  qui, au printemps, remontent les .fleuves  et les rivières/']®  sbîhïnèT 'on  sait peu  
 de choses sur  la •multiplication  des Anguilles et surtout sur leur  accouplement du.leuT-féctfhdaâon.  
 Mais si, aux moiëde maré,  avril, on  recueille tes animalcules  flliformes/cISÿhaBes,  de 0m,0G  à 0m,07  
 de  long, qui fourmillent auprès  du  sable de la mor, à l’embouchure  des cours-d’eau,' y  formèfibdes  
 massesrd’appârence. gélatineuse, et qu’on les  transporte en  eàudotfëëy-dhfis-qtl  étang, .elles devienn 
 e  des Anguilles parfaites  dont  la croissance est très-rapide. (Voy  plus  haiït,  nbte L e p a û té ^ g   
 ^Des  pêcheurs  exerçant leur  état dans  la  .rivière  d’Aimé,  près-do ChàteMdfen -fEurë-èfed#)  
 vière  très-limpide,  roulant  au-mifleu  deS  prairies  tourbeuses,  nous  ont Affirmé  avoir,  plusieurs  
 fois,  pris  de très-grosses  Anguilles  portant leurs  petits  dans  le'ur^-êKtîèpüèïi' ÏIS’-'S'Brtàffent  ^  
 eusLPa^»*T®Ouveraît  que ?  Anguille  est  fécondée  ailleurs Jpèut-èfce ^ïéïdèni^Mm  déjns 
 l’eau ^alée)  et  qu’elle  serait, fécondée  par lë-mâle  dans  les  eaU-x-d’t eK ld l^ ^ c f lf i^W a în s f  è-  la  
 mer  y  déposer  ses petits^  éelosdans  son  corps  pendant le tempA nécessaire  au-trajet? -Toutes‘tes  
 questions quST’on  peut  poser V  ce.sujet sont  fort  oMséières,  mais  1e  fait  d’U n é^ r ifra e   e 
 petits,  à au tiwins cent lieSer (fa la mer,  est une citdtSFs tàrf&M'noter. 
 Dans le même pays,lespèeherfrs prétendèti't—-  nous  repmdiusdièèfeei-souS'ïoutè/ge9|t'TCpîi!ibi--  
 que daasleùrs observations il y ai,t toujours quêlque-ehése dé vrai,---- que lèSAnguilleSr au -printemps,  
 sont trouvées par  eux entortillées  en pelotons''horgJie Veau, êntrMeiLtoèfféS  de gâzoti liîiflH(fc/.îariv  
 les  prairies  tourbeuses,  la ouït,  e t  surtout les-' nuits lèru sé e« -< d ^ lu îi^ '’^ i i « % ’e#'m î^ ,h MeU la  
 fécondation de  ces animaux. ■Ce'ÏUo'mént peiU-èfrefi'é^d^nTé'yt'lêr  à - m i -Æ a’jèj  
 se produit fin mars  et avril, cela  supposerait uMitfdubatiéû^o‘ÿ dA ^ d l^3'0’&S,élb^M,ë ^ ^ w è ^ ^ -   
 rait  employée par l’animal à changer de lieu:-  * 
 Le  fait du pelotonnement des AnguiÛes' p o u f ^ W  dè ^'accouplement' n è s t'p a s '  une  utopiétet  
 peut méme  précéderïlê..aoïrient où -les pêcheurs  lfonf-observé,  car,  \ ers  edrcettain 
 que les Anguilles  qui  ont  passé  lpdbelle  saison  dans “lés  ruisseaux,Mes  fàtàèifes  et  le-,  fl. uW * . (^"réunissent, 
   s'entrelacent en boule  et se  laissent dériver  au'Courant. À<èè moment,' veré-Téinbouépre  
 (te .ces cours  d’éâu'3plus  ou mpinB  considérables  dans rspmei\  lés'p ê 'eh è u ^ a u  flfét^rlerfn-énHSm.paquets  
 enroulés,  de 20  à  30 Anguilles nouées ensemble. 
 Là constatation, cependant,  des  étangs isolés  qui  sont et détnqqrent 'coüStamïûent- peüplés',de-ce  
 ■poisson, des petits  cours  d’eau qui  éil  contiennent  aussi  ëh  toute -saison^ 'pltauve ‘ que  SteMfiiÉfclix  
 ont une autre  manière de  vivre,  voyageuse  eu  Sédentaire.  Ce faits'ÂMfÿmjgrâMen.partielle d^Ue  
 espèce  dont  de  nombreux ÉWHdus1 dêmearéUt et  niellent  dans  fléT.MùÂ*a%fé5tjojr,  
 parmi lesuiseaux. Les  bruants, les  ^ives,  les  poules  â-’eaU,  SarCéllés, Cànaÿtffiyû^ ' i  en ulfrentfes  
 exemples  frappants.  '  •  *•'  5  ; ^ 
 L’Anguille est j e  seul  poiSsO»1 d’eau douce qui entré  dans la mér.  H habite, ordinairemètïtlèfond.  
 •  même des eaux  et ne s’élève.à  léuV  surface qu’à  rapproche  de l’orâge. ' 
 Il  sort quelquefois,  avons-nous dit  plus haut,  d’un  étang pôur  passer ’dans üft autre,  ou  pour  
 chercher sa  nourriture dans  les  herbes, oè ’11  trouvé  de-petits limaçons,  été.  ’EAhgüille  «ftPrçmc  
 u h è ra i  rapace  nooturne, me  chassant que  les  ténèbres  les  petites  pMea  dont  elle  est  èèlde,  
 - et  se nourrissant même  de  cadavres.  ■  '  - 
 Là chair de  ce poisson  est très-agréable,  grasse  et délicate,-mais difficile  à  digérer.  Cet  animal  
 croît ttés-leutement,nffiis  acquiert: une  grosseur souvent  considérable ; les Individus  de 1  à  2 hteg.  
 sont  communs,  quoique formant, déjà  une  fort belle proie. Leur vie est tangué i  car  en a des  éxem  
 pje«’d’AnguiHeS«0Bsérvé«M7  à 24 ans eu- lomestfêitév'.  ■  - 
 Rapprochons  maintenant  ces  faits'de  ’ceux  qui  tendent  à  faire êPôiW’lés  Anguilles  ovipam :  
 ce qui est  l’opinion  des  pécheurs  de  tabasse  Sêine.  Suivant eux i  cs-pOisson  frayedeûx fois l’an,  
 une première  fois  au rribislle 'févrîer-marsv et uné seconde en  septembre. 
 ■   À ;faut  rapporter  t’observation’dp  
 Joanptqiui  ti.ejt'/‘dMpjîpaysaji  qjz^j.i'nc-a  ii—è   .m ^M e 'rn n e   entre  deik  plats-'fut  trouvée  àu  
 KS^d^qùel'iiu’e ^W û re s èfltour’éaTOé'pBrédé 200’fpft^tes A-Bgulllês' tongifes.Iié 0w,D3  à  0m Oi^blm»  
 i iieshCbflMiffliI'.  i  alffîrWBbe'érp'ê'às'eï’(pÿé  poùt-aïéiâf‘4tTé'dQ^tttcarrtàértâ>^ityïairhsson  avis 
 è 'él^ S ^ l’Àn^ilI’ê’ è^troytpâre’séUiemènt, qL^elle}'fjhÿë"dàtiS  la vàse,’  que'sôs  oeufsTésterrttréuBis, et  
 '.sbjpéà’pe’t-iïs  qa'i|feu^âlSSlîiWë4têiit égal'éUie'Btiun'iVpfrn'd'àiJtfqù'elqüB'temps ;unaié qUejiquàpdiils«dnt  
 àèq’ôïf- iffi^taplê d.e-’0“ ,K)é à’ ^ÔS^ttls^se ’sèptrefiiteï ^âufouteu t'I’êau ‘douce des'cours  d’é an  leii for-  
 m a B f c ' l a à v o n s ' p â r i é p i u e  haut. 'Gu"oi*I|nMi'ei'i 'softf cette montée  est bien,.sans  au-  
 .gÂçîiicLoteêÿflu frài'd’ârfgiïillèppuisqu’èll'e aOSferVR  'SWtfeèa  direction de  plusieurs  fois,  au 
 rêpèllpl^'ent  dhê ’eaüx  stagnàptfs  et MOleesîîi^oy'.uplds  ‘lùpfej Èx-pérjea’cesiEep»qte..^K| 
 ’ÿ p ^ f e ^ f  î’éoàùtèurs  anglâiy4é#plus,éelaiTés,  l’Anguille.is’eralteosipare1 simplement; c’est l’avis de  
 Yàlrépiét  de),Y'oàn'g.  Ils  tout  te a ( fn f iM > l^ ( “jq -^ sMiit  nor^Képx .et  extrêmement 
 1  ll lfi'!  h  ni  opin  ixj ,1  -, H  jtSLiiteur-.Wiîhjjl^jTiïB  darrsil’as! moisfchâbdsr^de  i ’.été  p aym i* - 
 s'Ibl^elfles bancs  de 'gŸa’feers d0bîtàViêïes'Iipî(ÿfasB&8ëalfitoeiirtpoint-dàns  l’eairsajimâtre poarèrayer.  
 Lë'ïfSf’qcB'ràit ‘nux.mOi'S®«septembre -owflîïfctciter&ÿ et>r.esferait parmi les^rjEvier-s dàns  le  même en-  
 fiiormH i les, environs. jusqu’aux maisifataS.wl' o-u^de-mai, iBûivànt. ’quell’èau-1 dem&ureraite chaûde:  ou  
 froide.  ÀhSsi ne  voit-op  i j n n y   i.  '.rffiq q u e  cr ffeifdàùt 
 i^ f c d â ù a s |le p â s   l e s jn d ^ f e v r i l   e td e 'n ïM /è - 
 QuànVa'^'AnguuléF'aduIfi é; V rfSSn J  crmj:T< r*N Tîç'-  di'im iuèïïtM'îfi^fiif‘^ ,  diui' 1( \ J   .  v(i ('s  
 j in gtSgfflss.ou^; d/'grossi^.piertes,  y'ù'--^liyiafèjSjpsÿqurud^nii'cd1jUpHli',,I‘t  'dansTtetle  iromoniiîto, 
 . UrnrMît,quo  luU u le a r  dwA ^iy t^iÜlLM  t.igntic-.  rn rîo n   a I t ^ n à ù i iumcimunvnt.JH.  
 i îéîd llc,n u (■  le-’ Aii^iiIË-.>qiiivtk nui'HtidThôÿr'rrak f i f o A t . p l u s   tôt  
 l  -rtiBbu-  pim»  quf"c(th  (jiu,isl  jilusèpiaudi  dts mtartjjn g s ^ ^ i  exempta. 
 il'iHÎ(ia'-jmugJaiffons  guidpr p w l ’an aj^ ^^Kn  les OTÙpafânt à  ce&u®fB.'uti‘res  pjBissSns^sînjilaires,  
 n^^BjroijspicusBr  que  les'teim  dejS'AJgiMferi^e'^iAit extra®ement'|teMts, n’. o n t d e   
 plus  de  trois semaines p o u L è e ^ ig l^ lt 
 TellesM nt les^minions cliver ses ^qui s’é taW t produites  siu fl^iÔuT.iti^æ -iè^SiiiiparfiîtffliPiit  
 connue des AnguilleMlorsqu’uneitroisième qpmmiis’est' fim jiS*r!IIbvîi* .uip'pri-i  'u  IjÆèfê^^wle'i  ui-  
 -^oe m ia ^ ^ hm êm e fc i'p s  inflniniuntijmlus r k a S p *  à  •jwi^æitüySinb'Jle rii®»(it(-e'h<fo}is,'ivations  
 i.aj|eg.vÆAvaht. cette opimoamepeu bieruhatea^e, d#M. ELBian&anl. én|»in!'liîS ^ .e.'èi) fecé d ’hommes  
 aii'ssiii&forgrdéT.ihli s  eoeuime^yhtftfeÿlogijtes  çm e ^y fie il, YoluTgu'et.ytl’A n g ii^ r  ( ''^ jàæ fe p c *  De  
 OE ^ ? I l |n e , l ^ i S ^ S ÿ jmai^'U.l'affirme'  :■ les  \jjgfflÎ!n'\ suut  (k-rtajueiiyiiSfe'S™ Qq-fV— J’i'urgaoi ?  
 vA’Cesoul  ilf'-  clics  ineapablr-. clu se  ren.c(jrliii‘i‘.(i.Jd..sJ?tri‘s (flijJlo’iiiqiit.su^iSd'fgaÆaug auenfis a\ aiit’  
 :goeo® fewq a ë la^® d e  ta reprodiiiÿfieB.; 
 jlifjbliJrig.(ftii%petits  et.aoifô  que  les  (^ u to tem s ,a n g r a i^ ^ ^ v u s  2 — ! 
 ^ tÆ e t i t s  v»apta*80u|lmitgA corns d ç?Mmè*ta3Ssi  re  ^ 
 d e ^m t-^ ^ E L Ç e   qui prouvé que  ro u ?(p ^ ^ ^ n a te u r:«  pasÿ-vs.'‘M,rifg,^ ^™ j g ^ ^ ! i jm ^ s   de*’dmm-  
 gjk^jpn'poisson m |W iK um q 'B ^m în ^ ^A ÿ e c   cela', ‘cpnEjBH«)^>uu^ r o i f f f fWj(>HyAnCTiïïKli'  
 n1* suyi|ûùit  'jîjFêr o S a 
 ’Il lamuen vérité, fairehoii nrarcne  dt^T se ru b ia .P 6-Æfi^r>^pp'asiyÿq?i’i^ ô p rm v sBifsuliéri^ i,  
 ■ètÆè^teiFteas  « f sur  nàfût'e',.T.ffl7pniwOTnfo's ‘les 
 î|cû n n aitre mèmè A Pétaf h a i.^ ^ ^ S 5 a  '£l 
 ..  E n â ^® w e |,ï|s   ^ - 
 ■ ^h§ÿr&gpU)§n.s,êntqu^fe’s S  pg p 1 mSt>te Pim 1do  muM^® ^fflàd u iK g  g ^ ^ ^ ^M u A ïiiiip fe 
 l'rfilS'ifxrSli  ipS-ffityB  M ^   n  —  U TaBUTO. 
 OettetS’eorie  séduiLàu  prêmrè’i\,q,pi)  tfo  n,irîHrtaureu*'rnejj i l f l è   v u 'rit^q n fise ï.  —  au  nroins  
 quanUi Brésentj^EÉn&re  la  remarqué ‘q'u ^ im p lg irirp.|:(le" v>‘rT ) 'u ^M ^ r am w J Jm inW f f f i  ésf’Su  
 4 Îd ^ 8 i te, ornais  qùp  Jp'Ci^®w’fflposMaè‘ï56‘, c ’™râ“diip ŸiiffPp^!ff*lwro**lBs^%ïar^fe?de 
 îL e p ^S nC . malfe'i c ;10“ a |d ” iriIv p ^ fle q u o n ^ ^ S*]MSn^ T a P ^ P   
 de to u té sSw  inc 
 anmial  passant-" ffT'éja^^lîii tK’î èw i  ii'rb r|LvMTOFilr ^ ^ i* m u - à g è  *MâIgre ‘fcélt,  
 ne J>purraî,t-o npOriserq u f *cpagÆ^ i^ m e n uC T  ofiMfe ifs' 11? sSi uf drs‘ vOTfèOTe^rau^^gJ^iitléire  
 par ueTOblemént a e iM ^ .   p nm ip pm è u t ' exis’tantes.1 N o u ^ a v M f f l m ^ é ^ a ^ ^ n i À a u ^ t   
 <•' ec une queue  et qui  la perdent  ensuite,  poilrquoi  n’en  aurions-nous  pas  quPéffîuffîtraureBft^mir  
 . ? a |M ( , i U é , .  en  arrivaut!|iffia^ aAplte ? 
 V ' ^ W M j u a   c h iiq l^™ % ^ « T i^ î^m p r ^ ti i lTn?wr'it  |® ^ | | s