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Russie-Jllaiiclic, avec »11 accent lillui.™icii, et professent la religion
grecilue; voila pourquoi nous les comptons parmi les Ilussines, dont ils
se ilistingiient à peine. Les cleniieres traces des Yatviagnes se trouvent
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snrtont dans le distiiet de Kolirinc, pnis dans cens de lîielsk, Volliovisk
e t Bi-est-LitOïsl;, gouvernomenl de Grodno.
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LETTONS,
Les Lettons, au nombre de près (l'un million d'ânieSj lia.bitent pi'esijnc
oxclnsivenient la Conilande, où l'on en compte 400,000; SCO 000 sont
li.MS dans la pai-tie méridionale de la l.ivonic ; 140,000 dans la jiartie
ouest du gouvernement de Vitelisl;; 16,000 seulement dans celui do
ICovno; un immbro insignifiant (3,000) dans le gonvernoment de Potei-s-
Ijourg et 1,000 dans celui de Pskov. Ils occupent en général les contrées
arrosées par la Dnna et ses affluents, pendant cpie les Litlinanieus habitent
celles que traverse le Niémen.
Les Lettons sont la ti-ibu litlmanicnne qui a absorbé on elle toutes
les tribus piécédemment Issnes du mélange fuiuois. Elles se confondirent
insensiblement avec les Sémigallcs, les Zalos, les Coures, qui avaient
conservé leur nom finnois, malgré l'élément lithuanien prédomiimnt, et
qni subsistèrent le plus longtemps a coté des l.ettoiis. Cotte fusion i-ésnlta
principalement de l'inlinencc allcmaiulc, a iaquollc ces tribus sont
en général redevables de tout le bien et de tout le mal qui fut leur
partage.
Les notions les plus anciennes que l'on ait sur les eûtes orientales et
méridionales de la mer Baltique — nommées aloi's côtes de l'.imbi'O, —
quoique remontant an.x Romains et aux Grecs, n'oilTent cepend.ant aucune
certitude sur laquelle on i)uisse se fondci' pour constater l'origine et le
développement etIinogra])liiqne des peuples qui babitaient ces conti-ées.
Il ressort simplement du peu de renseignements qu'on iiossèdo, qu'aussitôt
api'cs la naissance de Jésns-Olirist les Venides étaient établis ii l'est
de la Vistnle jusqu'au delà de la frontière actuelle de la Prusse, et,
plus h l'est encore, les Estlionicns, anti-e peuple difféi-cnt d'eux, et
d'origine finnoise ou tcbonde, qui dès lors, comme aujourd'bui encore,
se distinguait de ses voisins du sud par nu costume de conleui' sombre
et un caractère sérieux et taciturne. I.o nom de Venèdes i-appelle les
Veiules, qui furent, par la suite, expulsés des environs de A'indau, iniis
de Riga par les Coures — eneoi-e tinnois ;l cette époque et lettouisés
depuis, ~ et qui allèrent retrouver les Lettons, probablement de même
race, et fondèrent la ville de Venclon.
Les Estboniens, les IJves (ou Livoniens) et les Coures, tribus linnoises
ou tclioudcs qui occupaient, du nord an sn<l, les côtes orientales de la
mer Baltique, furent tantôt lepoussés par des tribus litlmanieiuies marclinnt
vers le nord et l'ouest, tantôt absorbés dans leur masse. De cette
fusion se formèrent, entre le neuvième et le onzième siècle, des tribus
liistuictes, ayant leui-s résidences séparées, et souvent hostilement opposées
a la tribu primitive des l.itbuanieus (Litvines) dans la contrée
ou s'éleva plus tard la ville de Vilua. Remar(iuons que parmi ces tribus
primitives dont il vient d'être question, les laves s'étendaient encore,
an commencement du di.K-septiiune siècle, sur toute la côte de la Courlande,
taudis que les Coures transmirent leur nom au kuiische llaff.
Les Estboincns furent pour la plupart repoussés vers le nord, les Lives
vers l'ouest, sur les côles de la moi'; quant aux Coures, ils préférèrent
se jonidre aux étrangers vainqueurs dans la contiée sud du golfe de Riga.
Lors de l'apparition des Allemands, c'est-a-dire vers la lin du douzième
et au commencement du treizième siècle, deux aggionu^rations
imncipales de tribus résidaient sur la côte oi-ientale de la mer llaitiquo:
«die du muli était d'origine litliuamj-tiinuiise mélangée, et celle du nord
était finnoise pure.
Tribus lithuano-finnoises :
Les Vendes, sur les côtes, au midi du golfe de Riga, réunis aux Coures
»11 Korsscs, vivant plus il l'est et avec lesquels, h partir de cette époque,
' S furent conrondus ; les Coui es étant déjà probablement, à la fin du
leuzième siècle, un peuple mixte oii prédomina l'élément litliuanieu ;
Los Sémigallcs, au sud-est des Coures et au midi du golfe de Riga ;
Les Zales, voisins des précédents, sur les rives méridionales de la Du.m ; |
Les Lettons ou Lottgalcs, dont le tci i itoii'o s'étendait au sud jusqu'à
la Duna, íi l'est jusqu'au 45" degré do longitude, au noni jusqu'à leur
iVontièi'c nationale actuelle, et à l'ouest jusqu'aux Lives établis sur la
rive orientale du golfe do Riga,
Tribus finnoises :
Les Divos, sur toute la côtc du golfe de Riga ;
Les JSstboniens, dans les conti'écs occupées par eux encore aujourd'hui,
y compris les îles voisines.
Dans la période suivanle, sur laquelle seule nons possédons des données
certaiues, toutes ces tidbus furent peu à peu soumises par les immigrants
allemaiHls, qui devinrent bientôt, sous le i'a|i|Mrt politique et
religieux, ics maîtres et seigneurs de ces vaincus dégénérés et leur imprimèrent
une direction telle qu'ils finirent par en faire des serfs, .îusqu'à
présent, et malgr-é plusieurs vicissitudes politiques tantôt favorables,
tantôt conlraii-es, ces tribus sont l'cstées, à l'égard des Allemands, dau¡
(les relations très-dépendantes. Toutefois il est juste de reconnaître que
la souveraineté russe a considérablement amélioré la situation du paysan
vis-à-vis du propi-iétaire foncier.
Ou voit ainsi que l'iiistoiie lies iirovinces de la Baltique, et particulièi'cment
celle do la Conrlande et de la Livonie, correspond jusqu'à nos
j o u r s à celle des Lettons, bien que les phases principales de cotte liistoiio
aient été pour ce peuple d'une moindi-c importance et d'une influence
moins décisive que pour les Allemands. C'est à cen.x-ci que les
Lettons doivent les l)iciifciits (III cliristiíiiiisiiie et ceux lie I;i civilisiitioii •
CL lors môme quo leurs in;iitros auraient im peu trop abusé d'ini pouvoir
usiii-pcS il ne faut pas pcfilrc de vue que c'est aussi eu pai'tie la
faute du pcii|)lc lui-même si, malgré de nomiiroux encouragements il
n'a pu atteindre ce dcgi'é d'éiunncipation intellcctuolle (pii est la condition
essentielle de l'affrancliisscnient des serfs.
L a décadence politique des Lettons ayant suivi de près Tappai'ltion
des Allemands, il ne saurait être question, dans les périodes suivantes
des conditions sociales de ce peuple. Les événements politiques qui le
eoiiceinent coïncidant avec ceux de la Coui'laiule et de la Livonie, const
i t u e n t , par cette raison même, trois périodes distinctes.
La iiremiòre embi'asse l'époque de la souveraiiielé allemande libre,
depuis la conquête du pays jusqu'à la dissolution de l'ordi-c des chevaliers
porte-glaive et le partage du territoire des Lettons qui en fut la
suite. La partie de ce tei'ritûire désignée plus tard sous le nom de Courlande
resta indépendante, quoique sous la suzeraineté iiolonaise; tandis
que la Livonie et le territoire occidental du gouvernement de Vitebsk
occupé par les Lettons ])assèront sous la domination étj'angèrc en 15Ci2.
La seconde période conipreiul ré))oque de l'assujettissement des co])-
t r é c s de la Baltique, la Conrlande exceptée (devenues pendant la première
période provinces allemandes}, sous la domination d'Etats étrangers,
époqne qui dura jusqu'à leui- iiouvelle réiniion sous le sceptre de la
Kussie, qui eut lieu en 1721 pour la Livonie, en 1772 pour la Livonie
polonaise ou partie ouest du gouvernement de Vitebsk, et on 1795 pour
l;i Courlnnde.
L a ti-oisiùmc péi'iodo est celle de la domination russe.
Dans La première période, les Lettons forment, sous leurs maîtres indépendants,
un tronçon séparé de l'empire allemand ou apparaissent comme
habitants de provinces allemandes, gouvernés par des chefs allemands et
dont riiistoii'C a un caj'acterc purement germanique,
Des marcliands de Brème, poussés par l'cspi'it mercantile, entreprirent
les premiers, en l'année 1159, nne expédition navale on Livonie. L'avantageux
commerce d'échange qui en résulta pour eux en attira bientôt
d'autres, tant clicvalieis que pèlei-ins, qui commencèrent ù s'empaf